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[Accepté]Demande de candidature - Kimunixchan


Kimunixchan
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Bien le bonjour, amis minecraftiens, si je puis me permettre.

 

Je me présente, Kimunixchan, de son vrai prénom Kim. Je précise tout d’abord que je suis une adolescente de 17 ans. Oui, j’ai bien mentionné adolescente, je suis l’une de ces rares filles accro’ aux jeux vidéo, allant de MineCraft à Call Of Duty, eh oui (ça m’étonne parfois aussi). Je suis actuellement en Terminale S dans le Sud de la France (Académie de Montpellier).

 

J’ai connu le serveur par Youtube et non pas, comme la plupart des kikoo de jeuxvidéos.com, par les vidéos de Boblennon et Thefantasio974 (même si je les ai toutes regardées par la suite !), mais par un pur hasard ! Je vous explique, je joue du piano depuis déjà 8 ans et j’aime regarder les vidéos d’autres pianistes pour me forger un grand esprit critique. Et là, comme si Dieu existait, une vidéo mélangeant deux passions : Minecraft et Piano par la même occasion s’est montrée à moi. Quelque chose de magnifique. Tout d’abord le talent de Gimlao que je souligne ici, mais aussi cette incroyable bonne ambiance qui règne au sein de ce serveur réputé et de qualité, le genre d’ambiance que tout rôliste recherche. Un serveur actif, proposant activités diverses et correctement régi pour contrer un maximum les personnes pouvant nuire au gameplay.

 

Je venais souvent sur le site, me demandant si je devais m’inscrire au risque d’être refoulée aux portes de Minefield par manque d’expérience, par manque de ‘connaissances’ sur le serveur. Oui, je l’avoue, je ne connais personne qui puisse me recommander.

 

Cependant, désormais résolue à poster cette candidature, je vais tout mettre en œuvre pour vous montrer, dans cette présentation sommaire de moi, tout mon sérieux et la maturité dont je suis capable et d’être la plus exhaustive possible.

 

J’ai lu avec attention la quasi-totalité des règles (normalement toute, mais je prends le « pas sûr », parfois des topics filtrent au travers de ma vigilance ! ;)

 

Je Roleplay depuis bientôt 6 ans. Tout d’abord sur des forums d’écriture, en passant par tous les types possibles et imaginables (school, fantasy, fantastique). En ce moment je joue une dragonnière sur un forum RP fantasy.

 

Le RP sur serveur a commencé sur Guild Wars il y a trois ans et depuis un mois, je vis une expérience multijoueur Minecraft sur un autre serveur. Cependant, tout bon rôliste ne peut lutter contre l’attrait de Minefield. Je trouve ça d’ailleurs assez frustrant. Minefield sonne un peu comme « le pays où l’on aurait aimé vivre depuis toujours » sans pour autant pouvoir y accéder.

Je suis passionnée d’art, de toutes les formes qu’elles soient. La musique, par le piano, le chant et la guitare, le dessin, la peinture (peut-être aurais-je le privilège de vous montrer quelques une de mes œuvres ?). Cependant, l’écriture reste ma plus belle passion. J’ai pu me rapprocher, bizarrement, de l’architecture par Minecraft (calcul pour que le nombre de cases tombent juste, prendre le coup d’œil, critiques d’esthétisme, ect …) même si je n’ai jamais réellement pratiqué cette activité de façon plus concrète.

 

Je suis quelqu’un de maniaque, qui aime la précision, la propreté et la bienséance. Le respect des règles est pour moi quelque chose de plus que normal, primordiale et non une contrainte. Je suis en lutte contre la baisse de la qualité de l’orthographe en France depuis plus de trois ans déjà. Pourquoi saccagée une langue aussi belle ? Je me le demande. Je suis aussi respectueuse que peut l’être un être humain bien élevé car je n’aurai jamais la prétention de dire que je suis un exemple à suivre. J’ai de nombreux défauts et je ne les nie pas.

 

Je n’ai pas de projets réels dans le serveur à part passer paysan et peut-être monter les grades pour accéder pleinement au serveur. Je suis prête à m’investir autant que mon rang me le permet dans le jeu, mais aussi à participer financièrement si besoin est.

 

Je n’ai pas fait court, j’espère que cela ne nuira pas à ma présentation.

A très bientôt, je l’espère,

Kimunixchan.

 

Test RP :

 

« Je n’avais que huit ans, quand tu es parti, papa. Je n’avais que huit ans. »

Le jour de ton départ, le bruit strident d’un verre qui heurtât le sol m’avait réveillée. Tu te disputais encore et même si je cherchais à m’isoler de ce monde de cris et de pleurs, je ne parvenais pas à sortir vos hurlements de ma tête. Je m’étais donc levée, animée par une curiosité jeune et innocente. Et je te vis, sur le pas de la porte, ton épée de diamant à la main, une torche dans l’autre, ta besace sur le dos. Tu nous quittais. Alors que, noyée dans l’incompréhension, je tentais de te retenir, tu arrachas ma fragile main de ton manteau de cuir.

 

« Lâche-moi ! » avais-tu dit.

 

Non, tu me l’avais craché au visage. Tu m’avais dévisagée avec arrogance et mépris. Ton regard voilé de colère m’effraya. Jamais tu ne m’avais autant intimidé. Et tu continuais de vociférer mille et une paroles à l’égard de ton foyer, nous intimant de rester à nos rôles de femmes et de te laisser aller à la guerre, en dehors de nos contrées. Tu me rappelais mon jeune âge, mon incapacité à comprendre les choses. Trop naïve. Ton ton empreint de haine me transperça le cœur à vif, comme une lame tranchante guidée par une main vengeresse, et le fit saigner goutte à goutte avec une lenteur cruelle. Elle s'enfonça dans les tréfonds de mon âme accablée, s'acharnant avec fougue, et je hurlai à la mort ma souffrance, trop vulnérable pour pouvoir riposter. Trahie par son propre père. Le venin de ton courroux circula dans mes veines à une allure prodigieuse, et je fus prise d'une frénésie incontrôlable, convulsant à chacun de tes reproches injustifiés, de tes blâmes irraisonnés, qui agissaient comme de violentes secousses sur ma poitrine; et mon cœur, blessé atrocement, se mourait en silence. Je hoquetais de douleur, le souffle heurté, le sang battait intensément à mes tempes; proche de l'étourdissement je me résolus, dans un élan de dignité instinctive, à pénétrer ton regard.

 

Des flammes noires jaillissaient de tes yeux vifs de machiavélisme et dansaient au rythme de ta haine, une étincelle vindicative éclatait dans les ténèbres de ton regard hostile. J'y voyais l'orgueil et la délectation d'une soif étanchée, après tant d'années logés dans les abîmes de ton âme déchirée. Rien n'est plus terrible que de se savoir dupée par un démon prude et délicat comme un ange. En effet, tu avais su retenir ta rage et feindre la clémence, et tes efforts aujourd'hui étaient récompensés. Les ingénus sont les plus vils, les plus arrogants; ils sont ceux que l'on ne soupçonne jamais, par confiance en leur touchante innocence. Hardiment, tu noyas ma figure de larmes incandescentes de culpabilité. Ton dessein accompli, tu me toisas, cynique et goguenard, jouissant d'être le spectateur de mon affligeante soumission, abhorrant toutefois la comédie de mes pleurs ; tu me secouas, m'injurias, m'ordonnas de cesser cette détestable mise en scène pathétique.

 

Et j'obéis. J'obéis amèrement, docile mais peu apaisée, car lorsque la chair rougit, le cœur flétrit. Parfois, les colombes deviennent vautours : l'insolence et le mépris battent vos figures de leurs ailes menaçantes, la violence lacère chaque parcelle de votre peau, et le cynisme vous foudroie sur place. Une haine nouvelle florissait en moi, épineuse, à l'essence de la même furie dont j'étais la proie. Je jurai de signer l'armistice qui semblait être une feinte parfaite, noble. Mais tout en toi me désolait : ton ingratitude m'affligeait et ton hypocrisie me chagrinait. Il était à présent de mon devoir d'imposer mon austérité. Mieux vaut châtier tard que jamais.

 

Tu ne revins pas. Il y avait ce ciel noir qui s'étendait dans l'horizon sombre et brumeux dont on ne voyait la fin, allongeant de sa couleur l'immensité de la douleur de mon chagrin. Il y avait le bruit tonitruant de cette pluie lourde nappant ces ruelles pourtant déjà devenues sourdes. Il y avait ce vulgaire courant d'air, qui me rappelait la sonorité angoissante des feuilles bruissant et bruyantes. Il y avait nos deux silhouettes, à Maman et moi, qui se dessinaient à travers les innombrables gouttes en de figures difformes, irréelles. Spectrales. Figées devant une stèle de pierre.

 

« J’aurai du te retenir, papa. J’aurai du te retenir. J’aurai dû être plus forte. »

 

Il pleuvait. Cela faisait des heures que des trombes d'eau se déversaient sans discontinuité sur la pierre polie des rues. Une pluie salvatrice ; purgatoire naturel pour ces pauvres hères qu'étaient les mortels. Les gouttes ruisselaient à la surface des choses comme pour les purifier de tous les méfaits qui les recouvraient indubitablement. De temps à autre, une traînée d'un jaune blanchâtre - lumineux à en être éblouissant - venait zébrer le ciel. Et le tonnerre accourait généralement quelques minutes après l'apparition de cette douloureuse déchirure de l'espace étoilé. Ce ronflement, cette musique élémentaire avait plongé le village dans une sorte de léthargie profonde, dont seuls de rares courageux s'étaient accommodés. Des ombres se profilaient ci et là, zigzaguant d'un précaire abri à un autre avec hésitation. La cité tout entière semblait complètement soumise aux intempéries ; sans que rien n'eût pu lui permettre de tenir tête à la colère des dieux.

 

Désormais en âge d’affronter les aléas de la vie, je quittais le cocon familial, depuis resté uni-paternel, et ma ville maussade. Déchirée entre mes souvenirs douloureux de ton départ, de la haine dans ton regard autrefois si doux et aimant, et ma colère envers toi. Ma colère oui. Je te haïssais de nous avoir laissé, maman et moi, attiré par l’ambition et la gloire, de ne pas avoir écouté ton cœur plutôt que ton orgueil. Je me détestais d’être restée impuissante face à cette fatalité, face à cette force muette qui attire tous les hommes.

 

Tandis que je traversais mon ancienne ville, je la découvrais aussi pitoyable qu’avant. Couchés sur les pavés sanglants, les passants inertes et froids, s'enlaçaient dans une étreinte funéraire. La nue rougeoyante délivrait son chagrin, elle sanglotait, versait des larmes glacées, oubliées, effacées. L'averse battait le pavé, elle donnait le tempo, prestissimo. C'était la symphonie des éléments, le concerto du vent et le requiem de la pluie. Le chant éteint des oiseaux récitait un opéra macabre, une messe d'adieu.

 

C'était la peur qui rampait, sinueuse et discrète, dans le froid, linceul de l'avenue glaciale. La vie s'enfuyait, courrait et s'envolait, elle disparaissait dans un stratus. Les perles d'eau nettoyaient les vices des hommes, elles les effaçaient dans un murmure de douleur. Tout n'était que silence, tout n'était qu'harmonie. Les odeurs enflammées se mêlaient, s'emmêlaient, se livraient et se délivraient dans un ballet gracieux où les fragrances s'inventaient danseuses du zéphyr.

 

Les toits se noyaient sous les immondices de la jalousie, ils disparaissaient sous la frayeur de l'amour et s'estompaient derrière la violence et la colère. C'était la nature qui faisait sa guerre, la foudre grondait dans le baldaquin nébuleux, ciel pesant et lourd, couvercle sur la ville qui cuisait.

Le vent s’engouffrait quelques fois entre les imposants troncs, faisant au passage remuer de grands feuillages en un bruissement agréable. Son souffle résonnait tel un chant sinistre, monotone, vibrant d'un ton anormal en traversant l'épaisse forêt. La rougeur du couchant se fondait dans le gris bleu des brumes. Un incendie de sang qu'éteignaient les hauts chênes toujours plus sombres. Le ciel se peignait progressivement d'un noir d'encre, une myriade de points argentés s'ajoutant à ce voile épais et lugubre. Au loin, on distinguait la pleine lune par sa blancheur accoutumée, ses ombres grisâtres et sphériques qui la criblent, et son auréole pâle et vaporeuse. La nuit, en cette période hivernale, tombait promptement, imprévisible et agaçante. Un hibou s'envola à tire-d’aile dans mon dos. Leur marche funeste se mêlait aux lambeaux du clair de lune, un pas de plus et ils seraient perdu. Le goût alléchant du sang coulait le long du fléau engourdi par le brouillard, procurant une odeur acérée et cruelle.

 

Désireuse de quitter cette nature hostile, je me ruais parmis les premiers remparts qui se dressaient à face à moi. Je ne lus que brièvement son nom. « Stendel. »

 

Un rayon de lune passa et éclaira la ville. Des perles d'eau vinrent s'accrocher à mes cils, et je dus cligner des yeux pour dissiper le trouble qui obstruait ma vue. La pluie s'abattait, ici, fine et drue sur le sol en une symphonie perçante et régulière, que l'orchestre du déluge jouait avec animation. Sa chute semblait toujours plus vive et plus abrupte. Mes cheveux se plaquaient et striaient mon visage; mes chaussures couinaient à chaque enjambée et brisaient le silence mortuaire de la bourgade. Je levai le menton puis admirai l'étendue nocturne. Je me perdis dans la contemplation de ce fourmillement d'étoiles frémissantes dans cette voûte céleste immense, un sourire errant sur mes lèvres, pleine de mélancolie et d'admiration devant cette féerie de lumière. Une curieuse fascination s'empara de mon cœur.

 

En solitaire dans cette ville éteinte, ce Stendel opiniâtrement délicieux, je laissai libre cours à mes éternelles rêveries, à ces pensées qui imprégnaient depuis longtemps mon âme de ce parfum de réminiscences inconnu, et qui éveillait en moi une chaude mélancolie. Je les laissais hanter mon esprit, courir dans mes veines, bouillir dans mon sang. J'avais à cet instant même cette envie subite de pousser un cri, non pas d'effroi mais de délivrance, et de laisser les démons de mon âme, et tous ces maux enfouis sous ma peau, s'échapper en un las soupir. Je voulais courir comme une démente à travers Stendel et voir défiler toute sa richesse en un brouillard de formes, d'ombres et de lumières.

 

Stendel, bien qu'enveloppée dans son grand et épais manteau noir, flamboyait d'une sereine mélancolie. La pluie cessa de tomber, le ciel larmoyant achevait sa complainte. Les reflets mouvants de la lune peignaient de blanc les remous bruns de flaques, brisant leur uniformité. Les arbres malingres se tenaient maintenant immobiles et semblaient moins menaçants. Je me mis à observer les rares passants qui erraient encore sur les ponts, considérant comme moi le tableau urbain qui s'animait sous nos yeux. Les riches candélabres des torches brillaient faiblement au loin. Je voyais les roses vapeurs que la ville exhalait tout autour de moi, ces derniers vestiges du jour, et m'enivrais de leurs suaves parfums à m'en étourdir. Tout le spleen de la ville me submergeait.

 

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