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[Candidature] DanGio


DanGio
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Seigneurs de Minefield,

 

je viens vers vous, en toute modestie, pour requérir votre sollicitude. Je m'appelle DanGio depuis 24 années, et suis fils de barde depuis approximativement aussi longtemps. Mon père a conté en musique nombre de batailles passées, exaltant la rencontre sauvage de l'acier et de la chair, et j'ai suivi ses pas de prose et d'arpèges.

 

M'engageant dans la voie de la pédagogie, par besoin pécuniaire, j'ai enseigné l'épinette pendant deux ans dans la province d'Ayla. J'imagine que ce nom ne vous dit rien, car les armées qui l'ont envahie l'ont renommée tant de fois que plus personne ne l'appelle de la même manière aujourd'hui. J'ai dû d'ailleurs fuir Ayla lors de sa récente invasion par les Khee Vyin, ce qui m'a amené ici.

 

Je souhaiterais m'établir dans la région, et intégrer votre société. Je possède une expérience dans l'art d'écrire la musique, mais je sais également faire travailler mes mains, et ferai un honnête paysan, si vous m'accordez l'honneur de cultiver une parcelle de terrain. Je le dis en toute sincérité : mon esprit créatif se bornant malheureusement aux domaines d'Euterpe et d'Erato, je ne puis extraire de mon imagination un quelconque empilement de blocs qui ne soit une insulte au bon goût architectural. Mais, de la même manière, mes bras aspirent à porter, creuser, forer, participant ainsi au développement d'édifices imposants mais raffinés dans votre contrée.

 

Arraché à mon pays par la guerre qui, ironie du sort, fût jadis le gagne-pain de ma famille, déraciné, j'espère vous avoir convaincus et pouvoir entrer prochainement dans votre communauté.

 

Sincères salutations,

DanGio

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Pardonnez-moi : dans ma précédente missive, je me suis vanté d'un talent dont je n'ai pas présenté le moindre échantillon... Voici donc une fable en deux parties. Un dialogue en allitérations, suivi de quelques alexandrins, qui vous permettrons de juger par vous-même de mes capacités. Pour la musique, voici une vieille chanson que j'avais interprété a capella...

 

 

Le Homard et l'Espadon

 

L’action se déroule dans la Manche, chez l’espadon.

 

Un crustacé, brute assez fruste, à sec, s’incrusta chez l’espadon :

« N’est-ce pas donc l’espadon ?

- Crustacé ! Rest’pas dans mon espace donc !

- Laisse-moi donc m’incruste ici !

- Criss ! t’as sept oeufs crus ? C’t'assez !

Le crustacé parut s’tasser.

- Eh ! c’pas donné, Espadon !

- T’as cru c’tait ta fête, Crustacé ?

 

L’espadon, pour virer l’hôte auto-proclamé,

Invita le homard dans une station thermale.

Dans le village d’Hond, aux Pays-Bas situé,

Nos marins compagnons, allèrent tant bien que mal.

 

Et quand le crustacé sembla tout délassé,

Baignant dans l’eau boueuse, aux malsains tourbillons,

L’espadon prit ses jambes à son cou et assez !

Dans l’eau abandonna, l’insouciant trublion.

 

Que ne fut la surprise du pauvre poisson,

Quand il revint du spa, accomplie sa mission,

De ne voir son logis squatté par le homard,

Installé près du feu, dans sa bouche un cigare :

 

« De votre humble demeure, vous crûtes m’éloigner

Mais me voilà séant, tel le bernard-l’hermite.

Je pille les maisons, m’accapare vos foyers,

Sachez dorénavant : c’est ici que j’habite. »

 

 

Moralité :

 

Laisse pas ton crustacé dans les spas d’Hond !

 

ou bien :

Buvons un coup ma crevette est perdue !

Mais dans la Manche, mais dans la Manche…

Buvons un coup ma crevette est perdue !

Mais dans la Manche est revenue !

 

 

DanGio

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