Djiodjio Posté(e) le 3 mars 2011 Partager Posté(e) le 3 mars 2011 Coté IRL: 25 ans, tout récemment au chômage après une longue période dans la gestion en restauration, je m'offre des vacances sur les terres Minefieldiennes, et avec votre permission, compte piocher, hacher, bêcher et creuser, et surtout parler. Mon personnage: Aegidius "Djiodjio" Val-de-Berron, est un illustre inconnu. Mais avant ça, il était apprenti boulanger dans un village côtier, lointain, nommé Charon. Les choses allaient plutôt bien pour lui, nourriture et menues piècettes, vêtements presque propres et un toit au dessus de la tête, il pré-prospérait dans une petite communauté paisible. Oui mais non... après un malheureux accident de silex - l'intention principale était d'allumer le four à pain, mais le plancher a été plus réactif-, et l'immolation involontaire de Cocotte, la coquette coqueluche de Charon, il fut jugé coupable d'incendie ayant entrainé la maltraitance envers un animal vachement (poulement) célèbre. Après délibération, la sentence fut que le village se passerait désormais à la fois de ses fabrications culinaires abominables, et de son minois tout aussi déplaisant. Les seuls objets qui furent laissés à Djiodjio étaient: -Une paire de chausses -Des braies de bure brune (et brunissant de jour en jour) -Une veste de cuir bouilli (ça c'est un peu sa fierté, et on le sent de loin) -Un sac à dos avec plein de place dedans, bien mieux que n'importe quel Quechua -Une pelle, dont le but premier était de lui permettre de s'inhumer une fois la mort venue (la logique des paysans de Charon étant farouchement proche de celle de feu-Cocotte). Oui mais voilà ! à Djiodjio, on ne la fait pas ! Et au bout d'une journée d'errance à moins d'un mille du village, et après avoir courageusement et rageusement essuyé le coup de l'échec (et ses larmes), il prit la pelle et creusa à la verticale. Et creusa. Et creusa... et creusa? et creusaaaaaa ! Lorsque soudain, les poches remplies de terre, il prit une grande décision: celle de creuser à l'horizontale. Et il trouva cela fort sympathique. Au bout de quelques heures, il reparut à l'air libre, et un fantastique panorama s'ouvrait devant lui. Une source montagneuse plongeait dans un lit presque toral, fendant une forêt où flânaient bucoliquement vaches, moutons, cochons et poulets. Devant cette vue sublime, Djiodjio ressentit un appel sauvage, un élan grisant de liberté, et un tonitruant gargouillement à l'estomac. Empoignant sa pelle, il chargea l'ennemi immonde, et néanmoins cochon, le plus proche. Après avoir allumé un bon feu (qui n'avait plus aucun secret pour lui), il savoura sa côtelette, et s'apprêta à passer une nuit à la belle étoile, lorsqu'une flèche manqua de lui pourfendre le fessier, arrêtée dans sa course par les incroyables quantités de terre dont recelaient ses vastes poches. N'écoutant que son courage, il prit la pelle et chargea l'ennemi immonde le plus proche, et néanmoins cochon, pour se protéger derrière la bête. Puis, voyant qu'il ne s'agissait pas d'un chasseur bourru et bourré, mais d'un sac d'os, il cria, pleura, pria, et courut, tout en même temps. Il trouva un alcôve à flanc de montagne, vida ses poches à la hâte et entassa de quoi faire un mur de fortune (mais super cheap). Au petit matin, après un sommeil profond - la pelle ayant des vertus sédatives certaines pour qui sait l'utiliser-, Djiodjio sortit de son trou, jeta un oeil aux alentours, et pris le large. Au sens propre puisqu'il choisit le chemin marin. Et le voilà, après un périple crusoéen, fraichement repêché de la mer. Une grande ville, de la lumière, pas de monstre squelette, la sécurité, le confort, la gloire, la richesse, mais avant tout un peu de repos. Alors que faire? Déjà, une chose est sûre, creuser c'était super sympa, alors un emploi en rapport ça serait bien. Rien qui demande de manier du feu, ou avec parcimonie, et on verra avec le temps. Un lopin de terre, pour faire pousser un potager, un ou deux arbres, et surtout une belle maison, avec une vaste cave minière. Hum, mais avant toute chose, faut réussir à chopper le maire, bien lui cirer les pompes, afficher un sourire bright et ne rien dire de cette histoire. Non, Djiodjio sera un fier artisan que sa passion aura éloigné de terres où son nom pesait, dans la recherche de nouvelles recettes pour créer la pâtisserie ultime, le Saint Graal de la brioche, et puis voilà. Toc toc... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thorgrin Posté(e) le 11 mars 2011 Partager Posté(e) le 11 mars 2011 Je valide. Bienvenue sur minefield. Thorgrin Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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