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[RP] Hypomé, la Nymphe Sanglante


Tonacs
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Bonjour, je me présente, je suis Meylaz, assistante de Tonacs sur les fouilles archéologiques de Zuccheria. Je le remplace lorsqu'il est en déplacement. Actuellement le roi Tonacs est dans le chateau des Kroys sur ordre des trois Héros, que les dieux le gardent ! C'est moi qui doit publier les résultats des fouilles, et je viens de trouver un livre très intéressant dans les ruines du village Zuccheri, le voici...

 

 

Avertissement : Ce RP n'est pas le genre d'histoire avec des papillons et des fleurs. Je déconseille donc à toute personne sensible de lire les lignes suivantes. Je décline toute responsabilité en cas de vomissements, de malaise ou de cauchemars. Vous êtes prévenus.

 

 

Hypomé, la Nymphe Sanglante

 

Très cher lecteur, connais-tu la tragédie des Nymphes ? Oui, évidemment ! Les Nymphes, ces filles de Phéla, demi-déesses dont les histoires sont écrites au fil des pages par les poètes. Hypomé, la Nymphe de l'illégalité, Loumaé, la Nymphe de la tristesse et Amalaé, la Nymphe de la luxure.
Certes, on ne peut nier que les Nymphes sont relativement peu attachantes contrairement à leur histoire. Mais de ces trois, il en est une qui est bien plus cruelle et plus dangereuse que les deux autres : Hypomé. En effet au-delà de sa particularité à toujours vouloir enfreindre les lois, Hypomé éprouve un malin plaisir à faire du mal aux hommes, voire plus.

Oh mon cher lecteur, tu n'es pas prêt pour entendre cette histoire, tout cela est réel et ce qui sera raconté dans les lignes qui suivent s'est réellement passé !

Si vous avez lu la tragédie des Nymphes, vous savez déjà que la Nymphe a déjà ordonné le suicide de deux hommes, il aurait été trop frustrant pour elle de s'arrêter là...
Alors que l'hiver commençait à venir, sous la brise glacée se promenait un homme près du temple de Phéla. Il souhaitait prier cette dernière pour que sa bien aimée tombe amoureux de lui. C'était sans compter sur sa rencontre avec Hypomé, qui le regardait au bord du lac. Intrigué par sa beauté, l'homme s'est approché d'elle. Hypomé lui a pris la main, elle murmurait à son oreille "Viens, viens, viens avec moi". Elle s'avançait, l'homme la suivait. Lorsqu'elle entra dans le lac, les bottes de l'homme se remplissaient d'eau. Elle continuait de marcher, dans la boue tapissant le fond du lac, et l'homme la suivait, sans rien dire. Quand le niveau de l'eau arrivait à leurs épaules, Hypomé chuchotait. "Viens l'homme, viens avec moi, j'ai quelque chose à te montrer". L'homme inspirait alors profondement avant de se laisser guider, sa main dans celle d'Hypomé. Ils nageaient dans l'eau, vers les profondeurs, l'obscurité se faisant de plus en plus présente. Hypomé continuait d'avancer alors que l'homme commençait à laisser s'échapper des bulles d'air de sa bouche. Il essayait de lâcher sa main mais la Nymphe serrait trop fort. De l'eau entrait dans les poumons de l'homme, sa gorge et son nez étaient inondés. Hypomé le regardait, admirant son visage horrifié, sa bouche ouverte voulant crier sans qu'aucun son ne sorte. Ses yeux grands ouverts et ses membres qui se débattaient sans succès. Au bout de quelques instants d'extase, Hypomé laissa le corps sans vie couler au fond du lac.
Oui, Hypomé est immortelle, particularité qu'elle tient de sa mère.

Retrouvons cette même Nymphe au village de Zuccheria, alors qu'elle se rendait chez un forgeron. Ce dernier, séduit par sa beauté, lui avait promis de faire tout ce qu'elle voulait. Elle souhaitait tout simplement qu'il lui fasse un couteau bien aiguisé. Et c'est ce qu'il fit. Une fois l'œuvre achevée, Hypomé a de nouveau fait jouer sa beauté en ordonnant au forgeron de tester sa lame sur elle-même. Le forgeron semblait ne pas comprendre, Hypomé retirait alors sa robe. Elle voulait que le forgeron lui plante son couteau dans son ventre, ce afin de vérifier le tranchant de la lame. Ivre de la beauté de la Nymphe, sans savoir pourquoi, le forgeron accepta et planta à plusieurs reprises son couteau dans le ventre d'Hypomé. La peau se déchirait et du sang coulait abondamment mais la Nymphe ne bougeait pas, elle ne disait rien. Le forgeron, les mains tremblantes, laissait le couteau tomber par-terre. Hypomé devint alors furieuse, alors que son ventre saignant se réparait tout seul, elle criait contre le forgeron, sa lame n'était pas assez tranchante, elle n'a pas eu mal, elle voulaut que le forgeron paie pour son travail mal fait. Elle lui ordonna de reprendre la lame et de s'ouvrir les bras avec, pour se rendre compte du tranchant mal fait de la lame.

Le forgeron prenait alors la lame dans ses mains tremblantes et commençait à piquer son avant-bras gauche avec en criant de douleur. Hypomé lui interdit alors de crier, selon elle, la lame coupe mal, il n'y a donc pas de raison qu'il crie. Le forgeron continuait à s'ouvrir le bras, en faisant avancer sa lame et en se mordant la langue, son visage était plein de sueur, de larmes, et de projections de sang. Il luttait contre la douleur tout en la provoquant. Hypomé le regardait faire, le sourire aux lèvres, sans rien dire, laissant l'homme souffrir. Une fois la lame arrivée à son épaule, le forgeron lâcha la lame, épuisé, son bras abreuvait le sol de sang alors qu'il rendait son dernier souffle. Hypomé prenait alors la lame pour y lécher le sang qu'il restait dessus.

C'est à partir de ce moment que la belle fut aussi surnommée : "La Nymphe Sanglante". Ses robes blanches étaient toutes tachées de sang et elle portait toujours son couteau sur elle.

Un autre jour encore, un Zuccheri tombait amoureux de la Nymphe Sanglante. Or il se trouvait qu'il était marié depuis des années. Suite au premier regard croisé avec Hypomé, le Zuccheri ne pensait plus qu'à elle, sa femme était devenue laide et inintéressante à ses yeux, il était un soleil gravitant autour de l'étoile d'Hypomé. Rapidement, la Nymphe lui as promit de faire tout ce qu'il voulait si en échange il faisait souffrir sa femme. Et c'est le soir même qu'il accomplit les désirs de la Sanglante. Il profita du sommeil de sa femme pour graver "Hypomé" avec un tisonnier rouge dans son dos. Il avait pris soin de l'attacher solidement afin qu'il puisse continuer son œuvre si elle venait à se réveiller. Ce qui arriva alors que la lettre "H" n'était pas encore totalement construite. Sa femme hurlait en essayant de se débattre. Ses mouvements provoquaient des ratures dans la calligraphie. Mais, après une souffrance qui lui paraissait durer une éternité, la femme portait le nom d'Hypomé dans son dos. En lettres de peau carbonisée suintantes de sang. La Nymphe le regardait faire, elle disait à l'homme que sa femme n'a pas encore assez souffert, elle lui ordonnait de lui trancher la gorge, mais en utilisant seulement son tisonnier. Il essaya alors, plantant la pique chaude à divers endroit du cou de sa femme, faisant jaillir des gerbes de sang. La femme était encore en vie bien que la mort fut proche. Hypomé dit à l'homme "Elle n'a pas encore assez souffert... Il faut qu'elle te voit mourrir avant sa mort !". L'homme, amoureux fou, chauffait le tisonnier avant de le pointer vers son propre cœur, Hypomé était heureuse, l'homme planta la pique et tomba au sol, sa femme poussa un dernier cri avant de mourrir elle aussi. Hypomé était au comble du bonheur, elle se roulait par terre dans le sang.

Plus tard, Hypomé était couchée, à l'intérieur d'une grotte, faisant tourner son couteau entre ses doigts. Elle parlait seule :
"Oh, Hypomé ! Vilaine Hypomé ! Que tu es méchante. Les hommes ont tout de bon au fond de leur cœur..."
Elle faisait tourner son couteau dans l'autre sens.
"C'est pour cela qu'il faut sortir leurs cœurs de leur poitrine, pour en sortir tout ce qui est bon au fond d'eux... le sang !"
Nouvelle inversion du sens de rotation du couteau. Des larmes coulaient sur ses joues.
"Ils n'avaient rien demandé ! Pourquoi j'en suis venu à les faire souffrir, à les tuer sans jamais faire un seul geste ! Au fond de l'Axorès ils pleurent et pleurent encore, ils souffrent encore plus dans cet autre monde qu'ici avec toutes les souffrances que je leur ai fait subir..."
Le couteau tournait encore, dans l'autre sens.
"Il n'y a rien de plus beau qu'un homme qui souffre, rien n'est plus épanouissant que de voir quelqu'un se donner la mort. Et savoir qu'ils souffrent encore là-où ils sont me rend encore plus heureuse..."
Elle stoppa la rotation du couteau. Elle posait sa pointe sur sa poitrine avant de la faire se déplacer, lentement.
"Je m'en veux tellement... Comment ai-je pu demander à des hommes bons de s'ôter la vie..."

Du sang coulait des entailles profondes en forme de spirale qu'elle dessinait sur son corps. Elle chantait.
"De tous les hommes, il n'y en a aucun qui soit différent des autres. De tous les hommes, aucun ne mérite d'être heureux. De tous les hommes, aucun ne résiste à ma beauté.
Oh belle vie, douce vie, tu les fais souffrir, que tu es vilaine ! Oh belle mort, douce mort, tu les fais souffrir, que tu es vilaine ! 
Ah, pas même les dieux ne peuvent empêcher ça. Pas même les dieux ne peuvent supprimer mes actions.
Phéla, mère, tu m'as enlevé la capacité d'aimer. Oh, Phéla, mère, à quoi sert la capacité d'aimer ?
Oh oui, l'homme, souffre ! Oh oui, l'homme, vide-toi de ton sang.
Ah, sang, délicieux sang, tu as le parfum que devrait avoir l'amour. Ah, sang, merveilleux sang, pourtant tu fais la vie.
Hum, la mort, grande mort, ton odeur est celle de l'amour. Hum, la mort, laisse les souffrir avant de les emporter !
Dans leurs plaies ouvertes, le couteau remuer ! Dans leurs plaies ouvertes, le sel verser !
Oh oui l'homme, suis mes instructions ! Oh oui, l'homme, l'un percé d'une épée.
Ah, bel homme, ton visage est plus beau au bas de la falaise. Ah, bel homme, ton corps est plus beau gonflé d'eau.
Et quel homme ! Aux grands bras d'acier s'est ouvert de sa lame ! Et quel homme ! Avant de mourir fait souffrir sa femme !
Tous à l'Axorès, passez le bonjour à ma mère ! Tous à l'Axorès, passez le bonjour à la souffrance qui vous perd !"

 

Transcription par Meylaz, livre trouvé dans une ruine Zuccheri

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