Aller au contenu

[Trihebdo - n°1] Anna - Résultats !


Super_Pingouin
 Partager

Qui mérite, selon vous, de gagner cette première édition du Trihebdo ?  

20 membres ont voté

  1. 1. Qui mérite, selon vous, de gagner cette première édition du Trihebdo ?

    • L'auteur du texte n°1
      1
    • L'auteur du texte n°2
      1
    • L'auteur du texte n°3
      3
    • L'auteur du texte n°4
      2
    • L'auteur du texte n°5
      6
    • L'auteur du texte n°6
      2
    • L'auteur du texte n°7
      5


Messages recommandés

Bonjour et bienvenue pour cette première édition du concours Trihebdo !

 

Règles :

 

Les concours Trihebdo, comme son nom l'indique, se déroulent sur une période de trois semaines. Le premier jour, le sujet est dévoilé. Il peut s'agir d'une phrase, d'un mot autour duquel rédiger son RP, une idée ou un concept, des contraintes sur la syntaxe ou bien sur le style, ou encore sur les mots à employer ... Dans tous les cas, le sujet se veux relativement restrictif. De là, les participants ont deux semaines pour rédiger un texte et me l'envoyer par MP, accompagné s'ils le désirent de 4 ou 5 lignes expliquant brièvement leur approche du sujet. Passé ce délai, les textes sont publiés anonymement sur le forum pendant une semaine.

 

Lors de cette semaine, les utilisateurs du forum pourront donner leurs avis et voter sur le sondage mis en place. A la fin de la semaine, les auteurs sont dévoilés. En ce qui concerne les notations, les points sont répartis comme ceci :

- Respect du sujet sur 5 points

- Traitement et angle d'exploitation du sujet originalité de l'histoire sur 5 points

- Qualité de la rédaction sur 5 points

- Vote du public sur 5 points

 

Pour les votes du publics, le nombre de point attribué à chaque RP est calculé de la manière suivante : (Nombre de vote pour le RP/Nombre de vote total) x 5

 

Lors de chaque édition, le premier remportera 200PA, le second 75PA et le troisième 25PA.

 

Il est également à noter que :

- Vous n'êtes pas obligé de situer le contexte de votre RP dans un univers médiéval-fantastique ou lié à Minecraft sauf si le sujet l'impose.

- Vous ne devez pas dépasser les deux pages Word pour votre création. Peu importe la quantité, c'est vraiment la qualité qui prévaut.

- Votre RP devra pouvoir être lu et compris de manière totalement indépendante de tous les RP que vous avez pu rédiger dans le passé

- Vous devez produire une œuvre anonyme. Il ne faut donc pas faire de référence à votre pseudo ou à votre propre RP dans le texte.

- Vous ne devez pas révéler lors de la semaine de vote sur le forum le RP que vous avez écrit, que ce soit de manière directe ou indirecte, sur le forum ou sur Mumble. J'insiste vraiment là-dessus, j'espère que tout le monde jouera le jeu.

 

Le sujet de cette édition : Anna

Vous devrez, dans votre texte, insérer impérativement le passage suivant :

 

Anna marchait lentement. La pluie ruisselait sur ses épaules. La lune, cachée derrière les nuages, n'éclairait pratiquement plus le sentier. Par deux fois, elle trébucha sur des racines traitresses et se releva sans broncher. Tout lui paraissait égal, comme si le monde avait perdu toute saveur. Elle avançait mécaniquement, rongée par ses pensées. Ses vêtements détrempés étaient maculés de boue. Derrière elle, seul le bruit de la pelle qu'elle trainait raclant sur le sol perturbait la symphonie des gouttes de pluie tombant sur les feuillages. Peu importe les conséquences de ses actes, Anna n'avait désormais plus qu'un seul objectif en tête.

 

Vous n'avez pas le droit de modifier le passage. Vous pouvez l’intégrer au début, au milieu ou à la fin de votre texte, c'est vous qui choisissez. Si je devais vous donner quelques petites pistes, je vous conseillerai de faire attention au style que vous emploierez, le mieux serait qu'on ne devine pas que vous n'êtes pas l'auteur du passage imposé quand on lit votre récit sans connaitre le sujet. L'extrait comporte également plusieurs petits détails à exploiter pour bâtir votre récit. Pour finir : surprenez nous, soyez original !

 

En ce qui concerne le jury de cette édition, il est pour le moment composé de moi-même. Je pense que je vais durant les 2 semaines de délai contacter les 2-3 pseudos que j'ai en tête pour savoir si cela les intéresse d'être membre du jury sur cette édition.

 

Vous pouvez m'envoyer vos RP jusqu'au 4 juin 2013 19h00 par MP forum. - EDIT : Inscriptions closes

 

 

Textes des participants

 

Texte n°1

 

"Depuis plusieurs décennies, la petite ville d'High-Ron exploite les ressources enfuies dans ses montagnes. Mais depuis quelques temps l'activité ralentit et les scientifiques craignent un épuisement des sols. Les habitants des communes voisines racontent que ce n'est pas seulement une ville minière, mais aussi un endroit empli de mythes et de secrets qu'aucun chercheur n'a pu déceler. D'ailleurs, il y a récemment eu un incident très étrange encore une fois incompréhensible :

Cela concerne une simple famille, les Pontin, qui travaillaient dans les mines de fer. Comme dans chaque famille, les femmes restent à la maison et les hommes vont travailler dans les mines. Mais exceptionnellement, le maire avait donné son autorisation pour que les pères emmènent leurs enfants pendant une journée. Henri Pontin avait donc amené sa fille unique, Anna.

 

Rien de grave ne s'étant produit, le maire avait réitéré cette journée quelques semaines plus tard. Entre temps, Henri avait été déplacé dans une autre mine de fer, presque épuisée mais surtout plus profonde et cachée dans une forêt dense. On y accédait uniquement par un sentier abrupte.

Malheureusement, les règles de cette mine étaient aussi différentes. Afin de la vider plus rapidement pour en reprendre une autre, les ouvriers devaient y rester deux jours d'affilée, donc la nuit aussi.

 

La première journée, tout s'était merveilleusement passé. Anna avait aidé son père, à son rythme, et aucun incident, même minime, n'était à déclarer. La nuit tomba rapidement et d'un coup, Anna eu une impression étrange, quelque chose d’inhabituel qui lui donna un frisson. Mais elle se rassura et finit par s'endormir.

Son père, quant à lui, continua son travail mais au beau milieu de la nuit, de grand bruits survinrent, suivis de cris. Les ouvriers du fond de la mine eurent froid dans le dos. Ces bruits résonnèrent dans toute la mine, on aurait dit des pas mais avec l'écho, rien n'était sûr. Puis arrivèrent des déchirements. Anna, étant réveillée par tout ce vacarme, était morte de peur.

Henri décida de remonter un peu la mine pour voir ce qui se passait. Il fit signe à Anna de rester où elle était.

 

Il n'était qu'à une dizaine de mètres d'elle quand la bête arriva. Un horrible loup-garou, les griffes recouvertes de sang et des bouts de chair coincés entre les dents, surgit et ne fit qu'une bouchée du pauvre homme.

La fille, encore cachée jusque là, fut alors emplie d'une peur, d'une tristesse et d'une colère sans pareilles.

Mais la colère était plus forte. Elle se leva et attrapa le premier objet qui lui vint à la main, une pelle qui traînait au sol.

Et, dans son dos, elle frappa l'immonde créature de toutes ses forces, ne s'arrêtant qu'au moment où elle fut sûre que sa victime était sans vie.

 

Anna marchait lentement. La pluie ruisselait sur ses épaules. La lune, cachée derrière les nuages, n'éclairait pratiquement plus le sentier. Par deux fois, elle trébucha sur des racines traîtresses et se releva sans broncher. Tout lui paraissait égal, comme si le monde avait perdu toute saveur. Elle avançait mécaniquement, rongée par ses pensées. Ses vêtements détrempés étaient maculés de boue. Derrière elle, seul le bruit de la pelle qu'elle traînait raclant sur le sol perturbait la symphonie des gouttes de pluie tombant sur les feuillages. Peu importe les conséquences de ses actes, Anna n'avais désormais plus qu'un seul objectif en tête :

elle voulait partir, loin, le plus loin possible, sans jamais se retourner."

 

 

Texte n°2

 

Pierre, son père hurlait. En colère pour lui déplaire, il n'avait guère envie de se taire.

 

Sa mère, naguère qu'un rien exaspère, rombière à part entière, prit le pli et entra aussi en guerre.

 

Son frère, sans caractère, resté en arrière accoudé à la barrière, dans un silence de cimetière, il fit sa prière.

 

Jamais depuis leur arrivée, pire bêtise n'avait plus cassé.

 

Mama cria sur Nicolas alors que papa s'en prit à Anna. Quand pour un je ne sais quoi, Nicolas s’emporta, et tout leur raconta. Anna riposta, mais elle avait été prise sur le tas. Trop petit pour être celui qui l’embringua, ses deux parents forcement y croient. " Mama, papa , dit Anna, c'est pas moi ! "

 

Elle mentait éperdument.

 

C'est les vacances, me dira-t-on, mais faire ce qu'on veux n'est pas une raison. Pour seul jouet un ballon, nos deux moussaillons s’ennuyaient en parfaite cohésion. En une fraction de seconde, elle eut une idée dont elle n'imaginait pas les sanctions. A cache cache nous joueront, puisque nous nous ennuyons.

 

Malheureusement, ils ne pouvaient pas jouer dans la maison.

 

« Le jardin est trop petit pour nous cacher ! », s'exclama Nicolas.

 

« Alors nous cacherons des objets ! », dit Anna.

 

Effectivement, la maison en regorgeait.

 

Mais, au bout d'un temps certain, afin de ne pas perdre face à son frère ce crétin, elle prit d'une main un objet cristallin aux éclats divins dont bientôt ce serait la fin. Enterré sous un crottin, jamais elle n'imaginait un tel chagrin. Mais enfin, chacun choisit son destin et tout cela lui paraissait si enfantin.

 

Le temps passe si vite quand on s'amuse.

 

Quand l'orage se mis à gronder, il fut l'heure de rentrer. Tous deux tout crottés se sont empressé d'oublier où chaque objet fut caché. Enfin dans la maisonnée, quel ne fut pas la surprise du Padre de voir ses deux mouflés si ébouriffés. « Qu'avez-vous fait mes bébés ? Avez-vous jouer sans tout casser ? »

 

L’innocence du jeune fils mit fin à cette belle journée.

 

Sans attendre, à son père il fit tout entendre. Mais sans s'y méprendre, le père fit une esclandre. « Dans le jardin vous allez redescendre, et c'est parmi les scolopendres que vous allez comprendre ! ». Au moment où maman vint les surprendre, ils firent demi tour pour se rependre.

 

La dispute éclata, Nicolas avoua, papa hurla, maman lui fit le serment. Quant à Anna, elle accepta son châtiment.

 

Anna marchait lentement. La pluie ruisselait sur ses épaules. La lune, cachée derrière les nuages, n'éclairait pratiquement plus le sentier. Par deux fois, elle trébucha sur des racines traitresses et se releva sans broncher. Tout lui paraissait égal, comme si le monde avait perdu toute saveur. Elle avançait mécaniquement, rongée par ses pensées. Ses vêtements détrempés étaient maculés de boue. Derrière elle, seul le bruit de la pelle qu'elle trainait raclant sur le sol perturbait la symphonie des gouttes de pluie tombant sur les feuillages. Peu importe les conséquences de ses actes, Anna n'avais désormais plus qu'un seul objectif en tête.

 

Mais jamais l'objet ne fut retrouvé.

 

 

Texte n°3

 

[justify]:air::air: Anna marchait lentement. La pluie ruisselait sur ses épaules. La lune, cachée derrière les nuages, n'éclairait pratiquement plus le sentier. Par deux fois, elle trébucha sur des racines traitresses et se releva sans broncher. Tout lui paraissait égal, comme si le monde avait perdu toute saveur. Elle avançait mécaniquement, rongée par ses pensées. Ses vêtements détrempés étaient maculés de boue. Derrière elle, seul le bruit de la pelle qu'elle trainait raclant sur le sol perturbait la symphonie des gouttes de pluie tombant sur les feuillages. Peu importe les conséquences de ses actes, Anna n'avait désormais plus qu'un seul objectif en tête. De toute façon, le mal était fait, et cet enfoiré n’avait reçu que ce qu’il méritait.

 

:air::air: Anna avait souffert pendant bien trop longtemps. Trop d’années à subir ses menaces, ses cris, ses coups. Trop d’années à se taire, effrayée par les représailles, effrayée aussi par le fait qu’on puisse ne pas la croire si elle racontait la vérité. Elle avait tout quitté pour lui. Elle avait abandonné ses études, quitté sa famille et ses amis. Elle lui avait tout donné, tout. Elle avait mis tout son espoir dans leur aventure, et lui faisait confiance. Peut-être trop confiance. Petit à petit, il s’était mis à rentrer tard, s’énervant chaque fois qu’elle demandait des explications. Il commençait à boire, jusqu’à l’ivresse, de plus en plus fréquemment. Elle se remémorait la première fois qu’il avait levé la main sur elle. Les larmes se mirent à couler sur ses joues, se confondant aux gouttes de pluie qui fouettaient son visage. Il l’avait déshonorée, battue, abusée, détruite. Elle aurait voulu ne jamais le rencontrer. Seule dans la nuit, elle avait pris l’irrévocable décision d’en finir.

 

:air::air: Anna arriva enfin près du lac. Les reflets de la lune y dansaient entre les remous formés par la pluie. Elle s’arrêta un instant et contempla le ballet lugubre qui s’offrait à elle. Elle tenait toujours la pelle. Malgré la pénombre, elle réussit à y discerner des tâches de sang. Elle s’en empara à deux mains et la jeta de toutes ses forces dans le lac, le plus loin possible de la rive. Puis elle ferma les yeux et fit le vide dans sa tête. Sa vie déchue, ses blessures, son amour gâché, tout ça n’était plus rien. Elle savait parfaitement comment tout arranger. Elle fit un premier pas dans l’eau, puis deux. Le niveau de l’eau atteignit ses genoux, puis sa taille, puis son menton. Anna ne s’arrêta pas. Alors que le haut de son crâne disparaissait totalement sous la surface, elle sentit un dernier coup de pied dans son ventre.[/justify]

 

 

Texte n°4

 

Les rayons de soleil percèrent doucement par la fenêtre et emplirent la pièce d'une lumière agréable.

La jeune femme se retourna dans son lit essayant de gagner encore quelques minutes de sommeil mais rien n'y fit. Anna ouvrit ses yeux d'ambre et chercha de la main son mari sous la couette.

Lorsqu'elle comprit qu'elle était seule dans son lit, elle se leva avec hâte, s'habilla et descendit d'un étage. Théodore était assit à table, buvant son café. Lorsqu'il la vit descendre, son sourire s'illumina et il se leva pour aller l'embrasser.

Alors, bien dormit ?

Comme un bambin ! L'été approche et ça me met de bonne humeur !

Le jeune soldat l'embrassa à nouveau fougueusement.

Anna lui jeta un regard complice. Elle était vraiment heureuse avec lui, plus que jamais.

Il lui désigna le petit déjeuner qu'il avait préparé et elle vint s’asseoir pour manger un morceau à ses côtés. Elle sortit de sa poche une petite poupée de tissu qu'elle posa sur la table.

Mhm, tu traînes toujours ce petit bout de chiffon avec toi ?

Hé, je te rappelle que c'est toi qui me l'a offert. Il me tient compagnie quand tu es au combat...

Du moment qu'il ne me remplace pas, ça me va.

Ils éclatèrent tous deux de rire.

Théodore finit par se lever de table et enfila son manteau.

Il faut que j'aille chercher du bois, les stocks de la grange sont vides et il faudra qu'on se chauffe pour l'hiver prochain.

D'accord, fais bien attention à toi !

Il passa la porte laissant Anna seule dans la petite maison. Elle sourit à sa poupée et se mit à débarrasser la table. Elle irait ensuite dans la forêt se balader et profiter de la nature. La jeune femme enfila son manteau sa poupée encrée dans l'une de ses poches et passa la porte. Son pied se prit dans une marche traîtresse et elle tomba à terre la tête la première, se cognant lourdement le crâne. Un instant sa vison se troubla et devint noire. Elle rouvrit les yeux douloureusement. Anna avait toujours été maladroite depuis sa plus jeune enfance, ce genre de désagrément lui arrivait donc souvent. Elle se redressa ramassant sa poupée et continua sa route.

 

Les arbres aux alentours étaient majestueux, ils s'élançaient sur plusieurs mètres et couvraient le ciel de leur feuillages, la laissant dans un havre de paix qui la ravissait. Les heures passèrent sans qu'elle ne s'en rende compte et la forêt s'assombrit. Anna décida alors de rentrer. La pluie se mit à tomber. D'abord doucement puis ce fut des trombes d'eau qui s'abattirent sur la jeune femme. Elle arriva trempée jusqu'aux os à la maison. Lorsqu'elle passa la porte, elle fut surprise de ne trouver aucune lumière. Elle appuya sur l’interrupteur mais rien ne se produisit. Un éclair retentit illuminant le temps d'un instant la cuisine. Une lettre y était posée. Anna s'en saisit vivement et la lu à voix basse malgré la pénombre.

 

Sergent Théodore Maindefer.

 

Les troupes ennemies sont en route pour la capitale. Nous sommes dans une situation critique et l'empire est menacé. Vous êtes convié, en tant que soldat à vous rendre à l'avant poste le plus proche et à vous faire identifier. Vous serez envoyé au front pour défendre nos citoyens au péril de votre vie.

Cordialement,

L'empire.

 

Anna courut se réfugier dans sa chambre et s'enroula dans les couvertures.

En voyant le pantin sur lequel reposait autrefois l'armure de Théodore, nu, les larmes lui montèrent au yeux et la jeune femme éclata en sanglots.

Elle ne sut combien de temps elle pleura, combien de temps dura cette nuit effroyable. Des jours, des semaines, des années peut être ? Elle ne savait plus, elle était perdue. Un coup de tonnerre effroyable retentit et résonna dans son cœur à jamais. Ses larmes étaient intarissable. Son tendre amour avait perdu la vie, elle le savait.

Après une éternité, elle se leva enfin. La pluie n'avait pas cessée et la foudre tombait toujours.

Elle sortit de la maison les gouttes d'eau frappant son visage. Sa poupée plaquée contre elle, seul vestige de son mari. Anna se saisit d'une pelle dans le but de lui offrir une sépulture et s'enfonça dans la forêt. Les heures passèrent tandis qu'elle marchait sur le sentier. La jeune femme avait perdu la notion du temps. Elle était véritablement perdu.

Elle s'arrêta soudain, intriguée. Un loup noir la fixait de ses yeux rouges. Il lui barrait la route en émettant des grognements. La bête bondit et plaqua Anna au sol. Le loup, la poupée dans la gueule entreprit de la déchiqueter. Dans un ultime effort Anna se releva et se saisit de la pelle.

Son cri de rage retentit dans toute la forêt. Elle frappa, encore et encore, sans jamais s'arrêter. Des gerbes de sang l'éclaboussèrent, elle était comme possédée, libérant son désespoir en une colère infinie.

Les flaques d'eau rythmées par la pluie tombante avaient virée au rouge. Elle retira les reste de sa poupée de la gueule du loup et reprit sa route, épuisée.

Anna marchait lentement. La pluie ruisselait sur ses épaules. La lune, cachée derrière les nuages, n'éclairait pratiquement plus le sentier. Par deux fois, elle trébucha sur des racines traîtresses et se releva sans broncher. Tout lui paraissait égal, comme si le monde avait perdu toute saveur. Elle avançait mécaniquement, rongée par ses pensées. Ses vêtements détrempés étaient maculés de boue. Derrière elle, seul le bruit de la pelle qu'elle traînait raclant sur le sol perturbait la symphonie des gouttes de pluie tombant sur les feuillages. Peu importe les conséquences de ses actes, Anna n'avait désormais plus qu'un seul objectif en tête. Les lambeaux de sa poupée plaqués sur son cœur. Elle finit par sortir de la forêt. Une falaise se dressait devant elle. C'était parfait. Anna fixa l'horizon un instant puis commença à creuser. Elle ne sut pas combien de temps elle avait passé là, à répéter ce même geste, inlassablement mais au final, le trou faisait bien deux mètres de profondeur. La jeune femme y jeta solennellement les restes de tissu déchiquetés, versant au passage ses dernières larmes. Anna reboucha la fosse utilisant ses dernières forces. Une fois cela fait, elle enjamba la sépulture. La jeune femme avança jusqu'au bord même de la falaise et, dans un dernier soupir se laissa chuter la tête la première.

Avant de mourir, elle entendit ses os se briser de toute part sur les pics rocheux acérés, son cœur imploser sous le choc dans un bruit écœurant. Ses yeux se refermèrent lentement, avec pour dernière vision une pluie de sang se déversant sur son corps démembré et son âme meurtrie.

 

L'herbe lui chatouillant le visage lui fit remuer son petit nez. Doucement, Anna ouvrit les yeux et se releva. Le soleil était maintenant haut dans le ciel et éclairait la maisonnette d'une douce lueur. Une migraine s'empara d'elle et la jeune femme se passa la main sur le front. Elle y découvrit une vilaine entaille. Son sang avait coulé sur l'une des dalle qui balisait le chemin conduisant à sa maison. Elle entendit Théodore chantonner non loin de là.

Son cœur s'accéléra soudainement et à travers la campagne, ses sanglots de joie se joignirent au chant des oiseaux.

 

 

Texte n°5

 

Anna était une jeune fille sans histoire, comme tant d'autres. Elle avait vécu sa vie simplement, tout en prenant le temps de savourer chaque instant. Son existence se déroulait comme un long fleuve tranquille, et elle savait qu'elle n'était qu'une goutte d'eau dans un océan immense, un être sans importance pour l'histoire de ce monde. Du moins était-ce ce qu'elle croyait, et elle se trompait. Elle allait, elle aussi, signer le grand livre de l'histoire.

C'était un beau jour d'été. Anna venait de fêter son quatorzième anniversaire. Elle se promenait, comme à son habitude, dans les environs de son village qu'elle n'avait jamais quitté. Elle connaissait le chemin qu'elle devait arpenter par cœur, tant elle l'avait suivi maintes fois tout au long de son enfance. Et pourtant, elle ne pouvait pas se lasser de contempler les merveilles de la nature. C'étaient toujours les mêmes paysages qui se dressaient devant elle, mais quels paysages! Elle pouvait traverser les champs dorés, puis se reposer un instant à l'ombre du chêne millénaire, sans cesser de regarder ce paradis terrestre. Anna adorait cette promenade, c'était sa raison de vivre. Aussi était-elle très triste les jours d'orage, quand elle ne pouvait pas sortir de chez elle. Ces jours là, elle avait l'impression que les murs de sa propre maison se refermaient sur elle. Elle pensait que rien d'autre que la pluie ne pouvait la rendre malheureuse, mais ce jour-là elle se rendit compte qu'il y avait autre chose qui pouvait faire souffrir son âme et son corps.

Un homme, tout de noir vêtu, surgit dans le dos d'Anna, et, avant qu'elle n'ait pu dire le moindre mot, faire le moindre geste, tenter la moindre manœuvre de défense, elle se retrouva ligotée dans une corde aussi rugueuse que la peau d'un serpent et aussi dure que l'acier. Il lui était devenu impossible de faire quoi que ce soit, même d'exister. Désormais, c'était cet homme en face d'elle qui décidait de son destin. Il n'avait qu'un geste à faire pour la plonger dans un silence éternel, tel la faucheuse. Mais ce n'était visiblement pas son intention. Il la souleva comme on soulève un verre, très facilement, et la porta sur son dos. Il commença à s'éloigner, et Anna regardait pour la dernière fois le village qu'elle ne reverrait plus. Désormais, elle ne pouvait plus qu'espérer, mais sans savoir ce qu'elle devait espérer.

L'homme finit par la déposer sur le sol, au milieu d'une gigantesque plantation de fruits en tout genre. La couleur de ces fruits resplendissait comme un arc-en-ciel. Cependant, Anna apprit pourquoi on l'avait amenée ici, elle elle sut que ce jardin paradisiaque serait sa prison, jusqu'à l'heure de sa mort. L'homme avait besoin de main d'œuvre pour cultiver ses terres et récolter les fruits et légumes de toutes sortes. Mais il n'avait pas voulu payer un employé, et, pour augmenter ses profits, il avait préféré kidnapper des travailleurs forcés. Anna n'était pas la première, loin de là. Son trafic était déjà très développé, et son agresseur avait appris à reconnaître les cibles faciles comme elles, de véritables poupées à qui l'on peut faire faire ce que l'on veut à force de coups et de chantage. Sa théorie se confirma d'ailleurs sur Anna : elle était terrorisée, mais elle tenta tout de même de s'échapper. À sa grande surprise, l'homme en noir ne tenta pas de la retenir. Alors elle couru, sans s'arrêter, sans se retourner, sans savoir où aller. Au bout d'un long moment, il lui sembla qu'elle apercevait la lumière de la liberté. Il ne lui restait plus qu'un grillage à escalader, et elle serait libre. Mais, alors qu'elle atteignait ce dernier obstacle qui s'opposait à sa liberté, elle entendit un grognement derrière elle. Ce n'était pas un bruit humain, cela provenait d'un animal, d'un petit cerbère qui devait l'empêcher de quitter cet enfer. Terrifiée, Anna se retourna et vit un gigantesque chien, aussi grand qu'elle, qui se ruait sur son pauvre corps. Une lutte féroce s'engagea alors pour sa survie. Petit à petit, la peau d'Anna se recouvrait de sang, alors que la créature infernale qu'elle affrontait n'avait même pas une égratignure. Elle savait qu'elle allait perdre ce combat si elle ne tentait rien, alors elle se releva, et elle frappa le chien au niveau de la tempe. Celui-ci fut sonné pendant un moment, suffisamment longtemps pour que Anna porte le coup fatal. Mais elle ne le fit pas. Elle comprit que si elle voulait sauver sa propre vie, elle devait donner la mort, et cela, elle ne voulait pas le faire. Le chien eu donc le temps de reprendre conscience, puis il se jeta une dernière fois sur Anna, qui perdit connaissance.

Quand elle se réveilla, elle pensait être arrivée au paradis. Mais la douleur qui touchait tout son être lui rappela qu'elle était en vie, et, étrangement, cela la fit souffrir encore plus. Elle pensait avoir trouvé le repos éternel, et voilà que l'on venait la tourmenter à nouveau. N'ayant pas la force de bouger, Anna se mit à observer ce qui l'entourait : elle semblait se trouver dans une petite chambre qui tenait lieu d'infirmerie, comme le laissait penser la présence de divers médicaments. Après quelques minutes, l'homme en noir fit irruption dans la chambre où se trouvait Anna, un sourire malsain sur son visage. Lorsqu'il vit le regard couvert de cicatrices de Anna, il ne put se retenir et se mit à rire, d'un rire machiavélique. Puis, une fois qu'il eut retrouvé son calme, il expliqua à Anna ce qui lui était arrivé. Tout d'abord, elle apprit qu'elle n'était pas la première à avoir voulu s'enfuir avant de se faire rattraper par son fidèle chien de garde, qu'il était impossible d'éviter en cas de fuite. Cet animal était dressé pour ne pas tuer les fugitifs, mais pour les blesser grièvement, avant de les ramener. Ainsi, Anna n'avait plus aucune autre issue que de se mettre au service de l'homme qui se tenait en face de lui. S'échapper était impossible, elle en avait déjà fait l'expérience une fois.

Deux années passèrent. Deux années au service de cet homme qui n'avait pas daigné lui donner son nom. Anna avait eu le temps de s'habituer à son nouvel enfer. Elle savait souffrir en silence, enfermant sa détresse à l'intérieur d'elle-même. Une personne qui l'aurait vue pour la première fois aurait pensé qu'elle n'était qu'une machine sans sentiments. Car c'était ainsi qu'elle s'efforçait de paraître. Elle avait vu quel sort l'homme en noir réservait à celles et ceux qui craquaient ou qui tentaient de se rebeller : il les faisait se taire à jamais. Le quotidien d'Anna était simple, mais éprouvant. Toute la journée elle ramassait des fruits ou elle cultivait la terre. Il lui était interdit d'en manger un seul, mais dès que les gardes avaient le dos tourné, elle en plaçait dans ses poches pour pouvoir se nourrir et survivre. Anna côtoyait l'enfer chaque jour, et chaque soir elle se demandait pourquoi elle voulait survivre alors que sa vie s'était envolée. Mais après ces deux ans, elle avait appris à endurer les coups, et elle n'hésiterait plus à donner la mort pour sa propre liberté, elle en était persuadée. Alors, par une nuit noire et pluvieuse, pendant qu'elle effectuait la corvée nocturne, quelque chose se brisa en elle. Le lien de l'innocence qui l'empêchait de se rebeller n'était plus. Elle devait partir. Et c'est ce qu'elle décida de faire. Après tout, elle n'avait plus rien à perdre.

Anna marchait lentement. La pluie ruisselait sur ses épaules. La lune, cachée derrière les nuages, n'éclairait pratiquement plus le sentier. Par deux fois, elle trébucha sur des racines traîtresses et se releva sans broncher. Tout lui paraissait égal, comme si le monde avait perdu toute saveur. Elle avançait mécaniquement, rongée par ses pensées. Ses vêtements détrempés étaient maculés de boue. Derrière elle, seul le bruit de la pelle qu'elle traînait raclant sur le sol perturbait la symphonie des gouttes de pluie tombant sur les feuillages. Peu importe les conséquences de ses actes, Anna n'avait désormais plus qu'un seul objectif en tête. Partir d'ici, combattre s'il le faut. Elle savait que cela serait plus difficile que lors de sa première tentative, car l'homme en noir possédait désormais toute une armée de créatures de Satan, en plus de gardes, de redoutables combattants.

Elle ne fut pas étonnée de voir deux de ces gardiens des enfers garder la seule porte menant au monde libre. Elle fut même soulagée de n'en voir que deux, sans animal pour leur tenir compagnie. Alors Anna ne réfléchit pas : elle libéra sa souffrance, sa rage qu'elle avait garder trop longtemps en elle-même. Elle courut, jusqu'à atteindre les gardes. Ceux-ci, surpris, n'eurent pas le temps de réagir avant qu'Anna n’assomme l'un d'entre eux d'un coup de pelle bien placé. Une bataille à un contre un s'ensuivit alors. Le garde, armé, toucha rapidement Anna au bras gauche, puis à la jambe droite. Mais elle répliqua en le frappant de toute ses forces avec sa pelle. Après quelles minutes, le champ de bataille était devenu une mer de sang au milieu de laquelle se battaient encore deux masses rouges difformes.

L'affrontement dura ainsi plusieurs heures. Le garde, qui pensait qu'il allait s'amuser, n'avait pas appelé de renforts, et maintenant il le payait cher, car il n'avait plus la force de crier. Anna aussi était exténuée. Elle allait rendre les armes lorsque qu'elle vit les premiers rayons divins du soleil. Elle se rappela alors de sa joie passée, de son bonheur désormais révolu, et elle se dit que peut-être elle pourrait échapper à cet enfer vert. Elle puisa dans ses dernières ressources morales, ramassa sa pelle, et, comme elle le fit plus tôt avec le premier, elle assomma le garde grâce à un coup d'une puissance surhumaine. Elle contempla ce corps inerte quelques seconde avant de récupérer les clés et de quitter ce lieu de désespoir.

Cependant, elle n'oubliait pas ses compatriotes, ceux qui avaient souffert comme elle, et qui souffriraient encore si elle ne faisait rien. Elle se rendit immédiatement au palais de la capitale, où l'on commença par la soigner. Puis, étonné de voir une femme recouverte de son propre sang dans son palais, l'empereur accorda une audience à Anna. Il écouta le récit de ses aventures attentivement, puis lui permit de retourner là-bas, accompagnée d'une armée de 100 soldats dont elle était à la tête. Anna fut très émue de cette proposition, puis, après avoir longuement remercié l'empereur, elle repartit prestement de là ou elle était venue, pour mettre un terme au règne tyrannique de l'homme en noir.

Celui-ci fut rapidement localisé, et, au terme d'une bataille qui serait inscrite dans tous les livres d'histoire, l'armée impériale triompha de la garde de l'homme en noir grâce une stratégie très efficace d'Anna. Ce fut elle qui porta le coup de grâce à celui qui fut sont tyran pendant deux longues années, et elle découvrit les joies de la vengeance assouvie. Puis, on fouilla les locaux de l'homme en noir et l'on découvrit qu'il était à la tête de la dernière organisation de kidnapping, celle responsable de la disparition de près de 500 enfants par ans dans le royaume. Grâce aux informations recueillies, les autres collaborateurs furent rapidement retrouvés et arrêter. Anna, avec son action héroïque, était parvenue à mettre un terme à l'enlèvement d'enfants. Grâce à elle, les jeunes pouvaient continuer à vivre heureux sans se soucier du lendemain, comme elle l'avait fait dans sa jeunesse, avant que l'on vienne la lui voler.

 

 

Texte n°6

 

Une lame, un cri, puis plus rien ; voici ce qu'entendit l'homme qui venait de perdre la vie à quelques centimètres d'Anna. Prise de panique, la jeune femme attrapa sa sacoche et s'enfuit de la taverne où le crime venait d'être commit.

Tout s'était déroulé très vite, la victime n'avait même pas eu le temps de se débattre, elle avait été sèchement poignardée dans le dos. Et ce n'était pas un vulgaire poivrot comme il en meurt tous les jours lors de futiles bagarres pour une miche de pain, non, c'était-là Thom von Yorke, l'illustre compositeur qui venait régulièrement dans les tavernes du coin, incognito, se camouflant sous ses allures de vieux paysan. Il puisait en effet son inspiration des alcools dont il s'abreuvait abondamment mais cela ne l'en empêchait pas d'écrire des mélodies dont la douceur rendrait aimable le plus cruel des bourreaux.

 

« De toutes manières il est mort, et puis, un bourreau ça n'a pas besoin d'être aimable » pensa Anna en essayant de relativiser ce qui venait de se passer.

 

En arrivant dans sa modeste demeure, elle posa machinalement sa sacoche sur le sol, près de l'entrée, et parti dans sa chambre, se coucher. Anna vivait seule dans une masure composée uniquement de trois pièces et avait, depuis déjà deux ans, quitté la maison familiale pour des raisons quelques peu obscures. Elle était assez renfermée sur elle-même, très timide et n'avait quasiment pas (voire pas) de contacts avec les autres habitants du hameau dans lequel elle vivait. Le village, du nom de Arik, était une morne bourgade d'une centaine d'âmes située à l'embouchure d'un fleuve se jetant dans la mer de Phrygie.

Mais depuis quelques jours, trois disparitions avaient été signalées, cependant aucune trace d'un quelconque tueur n'avait été retrouvée. Les habitants étaient donc plus que méfiants ces temps-ci et une ambiance de terreur pesait sur le village.

 

Lorsqu’Anna parvint enfin à trouver le sommeil, celui-ci fut troublé par d'étranges visions cauchemardesques : elle revivait la scène du meurtre, encore et encore, et ceci l'affectait profondément, d'autant plus qu'elle se situait aux premières loges de ce formidable acte. Elle revoyait le poignard s'approchant du dos de la victime, la lame pénétrer la chair imbibée d'alcool du malheureux Thom, les cris qui commençaient à fuser et plus rien, puisqu'elle se vit fuir la taverne, de la même manière qu'elle l'avait fait il y a quelques heures seulement. C'est à ce moment-là qu'elle se réveilla en sursaut, non pas à cause de son rêve inquiétant mais à cause d'un énorme bruit sourd qui retentit.

 

« OUVREZ OU ON DÉFONCE LA PORTE ! » aboya une voix puissante et rauque que Anna reconnut aussitôt. C'était bel et bien le capitaine de la milice du village qui frappait à sa porte. Un peu paniquée, Anna alla ouvrir. Le capitaine, d'une forte musculature, bestial et menaçant, était accompagné de deux soldats armés et d'une carrure plus athlétique.

 

- Nous avons à vous parler madame Merigold, grogna le Capitaine.

 

- Entrez-donc, lui répondit la pauvre femme d'un air peu rassuré.

 

Elle les fit donc entrer et ils s'assirent autour de la table de la cuisine. Les deux soldats restèrent debout devant la porte de la pièce, empêchant ainsi toute fuite.

 

- Je n'irai pas par quatre chemins : où étiez-vous aujourd'hui même dans les alentours de 18h30 ? demanda le Capitaine d'une voix féroce.

 

- A la taverne d'Arik, et oui j'ai été témoin de l'assassinat si vous souhaitez le savoir, anticipa la jeune femme, mais je me demande pourquoi vous vous intéressez à ce soûlard, vous savez, cela est très fréquent dans ce genre d'établissement.

 

- Ça ne vous regarde pas ! répondit l'animal. De plus, on dit que vous étiez à proximité de l'homme au moment du meurtre et des rumeurs courent en ce moment dans le village, on dit que c'est vous qui l'avez tué !

 

- Comment osent-ils ?! s'écria Anna. Ces infâmes personnes désirent tant démasquer le coupable de ces horribles actes qu'ils soupçonnent la première personne qui les regarde de travers. Si l'on ajoute à cela le fait que je ne sois pas très appréciée du peuple...

 

- Gardes ! Fouillez la maison de fond en comble !

 

Les soldats s’exécutèrent immédiatement. Anna ne semblait pas très préoccupée et était même assez calme. Quelques minutes plus tard, les gardent revinrent dans la cuisine :

 

- Capitaine ! Nous avons trouvé quelque chose !

 

L'un d'eux sorti un couteau maculé de sang de la sacoche de Anna qui était restée sur le sol, à l'entrée. Le Capitaine, le prit, l'inspecta, et conclut :

 

- Cela ne fait aucun doute, Madame Anna Merigold, vous être coupable de l'assassinat de Thom von Yorke ! Vous serez pendue sur la place publique ! s'exclama le bestial Capitaine, laissant échapper un sourire narquois et sadique.

 

- JE NE SUIS PAS COUPABLE, JE NE L'AI PAS TUÉ ! C'EST UN COUP MONTÉ ! s'écria Anna.

 

- Saisissez-là ! ordonna le Capitaine.

 

Dans un élan de folie et de désespoir, la jeune femme brandit une pelle qui se trouvait fortuitement près de sa chaise. Elle assomma d'un coup sec le Capitaine et s'échappa de la pièce par l'extérieur en brisant un carreau. Elle courut jusqu'à en perdre haleine aussi loin qu'elle le put. Elle s'enfonça dans la forêt à vive allure, et sa connaissance des bois lui permit de semer les gardes qui étaient à ses trousses. Lorsqu'elle vit qu'elle n'était plus en danger, elle s'arrêta pour réfléchir. Il commença à pleuvoir.

 

« À quoi bon, se dit-elle, si je rentre au village, il vont me pendre, si je reste dans la forêt les loups finiront par me dévorer. Je suis condamnée... »

 

Elle se remit alors à marcher jusqu'à trouver un petit chemin sinueux et caillouteux. Elle entendit des cris de loups au loin. Anna marchait lentement. La pluie ruisselait sur ses épaules. La lune, cachée derrière les nuages, n'éclairait pratiquement plus le sentier. Par deux fois, elle trébucha sur des racines traitresses et se releva sans broncher. Tout lui paraissait égal, comme si le monde avait perdu toute saveur. Elle avançait mécaniquement, rongée par ses pensées. Ses vêtements détrempés étaient maculés de boue. Derrière elle, seul le bruit de la pelle qu'elle trainait raclant sur le sol perturbait la symphonie des gouttes de pluie tombant sur les feuillages. Peu importe les conséquences de ses actes, Anna n'avait désormais plus qu'un seul objectif en tête.

 

Au bout d'une demi-heure de marche, elle arriva dans une clairière. Elle s'arrêta au milieu de celle-ci. Elle respira une dernière fois l'air extérieur, huma l’envoûtante odeur de la forêt, mêlant camomilles et fruits des bois avec l'odeur nauséabonde des cadavres d'animaux putréfiés, rongés jusqu'aux os par les prédateurs qui allaient bientôt en faire de même avec notre pauvre amie si elle restait ici. Cette dernière prit la pelle, et commença à creuser un trou. Elle sanglotait sans en savoir la raison puisque plus rien ne lui importait.

Chaque pelleté la rapprochait de cette terre, génitrice et destructrice. Et à chaque pelleté elle entendait les cris des loups se rapprochant de plus en plus prêt. Et quand enfin elle eu finit son labeur, elle rentra dans sa tombe et se recouvrit de terre. Lorsqu'il ne lui resta que quelques centimètres d'air au dessus de son nez pour pouvoir respirer, elle ferma les yeux. Et sous la terre, elle sourit d'un air ironique en se disant qu'elle avait mérité ce qui lui arrivait, puisqu'au fond elle était une meurtrière...

 

 

Texte n°7

 

[justify]- Il te manque, n'est-ce pas ?

 

Le tonnerre grondait. Quelle question stupide. Bien sûr qu'il lui manquait. Comment aurait-il pu en être autrement ? Paul, cet imbécile...

 

Elle avait voulu lui cracher toute sa tristesse au visage, toute sa colère de le voir poser une question qui n'appelait aucune réponse tant celle-ci coulait de sens à ses yeux. Elle avait voulu le gifler, hurler, lui griffer le visage; le faire souffrir autant qu'elle souffrait en cet instant, le faire souffrir pour qu'il partage sa douleur, pour qu'il cesse de poser des questions idiotes. Mais les mots s'étaient précipités dans sa gorge sans s'en échapper. Ils s'étaient amassés en une boule amère et noueuse. Et tout ce dont son corps avait été capable, ce fut de retenir les larmes qui menaçaient de jaillir de ses yeux. Alors, parce qu'elle n'avait pas voulu pleurer devant lui, parce qu'elle n'avait pas pu, elle avait tourné les talons et quitté le jardin en emportant avec elle la pelle trouvée plus tôt au fond du petit cabanon pour rapidement s'enfoncer dans la forêt.

 

Plusieurs heures s’étaient écoulées et le soleil avait décliné derrière l’horizon. Anna marchait lentement. La pluie ruisselait sur ses épaules. La lune, cachée derrière les nuages, n'éclairait pratiquement plus le sentier. Par deux fois, elle trébucha sur des racines traitresses et se releva sans broncher. Tout lui paraissait égal, comme si le monde avait perdu toute saveur. Elle avançait mécaniquement, rongée par ses pensées. Ses vêtements détrempés étaient maculés de boue. Derrière elle, seul le bruit de la pelle qu'elle trainait raclant sur le sol perturbait la symphonie des gouttes de pluie tombant sur les feuillages. Peu importe les conséquences de ses actes, Anna n'avait désormais plus qu'un seul objectif en tête.

 

Ils pouvaient bien la chercher toute la nuit si cela les amusait, elle s'en fichait. Ils ne pouvaient pas comprendre. Ni Paul, ni les autres. Personne ne pouvait comprendre. Mais Anna n'était pas du genre à se soucier de l'avis d'autrui. Elle savait ce qu'elle avait à faire, quoi que cela lui coûte.

 

Elle trouva un regain de courage dans une inspiration, serrant son poing gauche contre son cœur. C'est là qu'il se trouvait désormais.

 

Le vent se mit à souffler entre les branches et bientôt son mugissement se joignit au martèlement des gouttes de pluie. Anna frissonna. Sa robe lui collait au corps. Elle avait froid. Elle leva la tête pour regarder devant elle, distinguant avec peine l'étroit sentier de pierre. L'épais manteau qui recouvrait le ciel étoilé n'arrangeait rien et elle dût s'y reprendre à deux fois avant de discerner au loin la clairière vers laquelle elle avait décidé de se rendre.

 

Elle espérait qu'elle aurait encore suffisamment de force pour retourner la terre une fois arrivé.

Elle continuait de marcher sans perdre de vue son objectif. Elle savait ce que dirait Paul à son retour, mais Paul était un imbécile. Après tout, son avis ne valait pas grand-chose.

 

Des souvenirs revenaient hanter son esprit. Elle revoyait la silhouette élancée de l'être cher, sentait son parfum, sa chaleur. Elle se rappelait les après-midi d'été, bercée par ses bras, son murmure rassurant, ses caresses subtiles. Il avait suffit d'un malheureux incendie pour mettre fin à ces instants de bonheur, à ce poème.

 

Anna pénétrait la clairière battu par le vent et la pluie lorsqu'elle ravala un sanglot. Elle essuya son visage crotté de boue et avança en direction d'un miniscule tertre. Ses pas étaient lents, sa démarche mécanique.

 

Un éclair illumina le ciel au moment où elle enfonça la pelle dans la terre gorgée d'eau de pluie. Elle creusait sans se soucier des intempéries, le regard animé d'une détermination sans faille, candide.

 

Puis, lentement, Anna se pencha au-dessus du trou et ouvrit son poing gauche pour y déposer une petite graine au duvet soyeux avec toutes les précautions du monde. Sa chevelure lui collait au visage alors qu'elle l'observait et à nouveau les souvenirs affluaient en elle.

 

Bientôt, elle sentirait de nouveau la chaleur de son écorce. Bientôt, elle humerait de nouveau le parfum de ses fruits. Bientôt, elle s'endormirait de nouveau entre ses branches, bercée par la caresse de ses feuilles soulevées par une douce brise. Et ici, loin de tous, ils seraient heureux, loin de tous les dangers de la civilisation.

 

A cette pensée, Anna sourit.[/justify]

 

 

Vous pouvez voter jusqu'au Mardi 11 juin 21h afin d'élire votre texte préféré. A partir de vos votes, des points bonus seront attribués à chaque participant. Votez, c'est bien, mais n'hésitez surtout pas à commenter et à dire ce que vous pensez des textes !

 

(Petit rappel aux participants : merci de ne pas révéler que vous avez participé au concours et surtout ce que vous avez écrit, cela fausserait les votes)

 

Résultats :

 

Tout d'abord voici les votes à 21h50 le 12/6/13, heure à laquelle j'ai fait les calculs pour les "points du public" pour mémoire :

Texte n°1 => 1

Texte n°2 => 1

Texte n°3 => 3

Texte n°4 => 1

Texte n°5 => 5

Texte n°6 => 2

Texte n°7 => 5

 

Jury de cette édition : Super_Pingouin

 

Petite message avant toute chose : j'ai essayé d'être objectif. J'espère que personne ne se sentira blessé par les commentaires que j'ai fait sur son texte. :)

 

Texte n°1 - Creator769 :

- Respect du sujet sur 5 points

Déjà, première petite entorse, j'avais dit pas de modification sur le sujet imposé, et tu as ajouté un morceau à la phrase finale. Seconde petite incohérence, ton texte commence au présent sans réelle raison puis saute au passé pour pouvoir coller au temps de l'extrait, attention à la concordance des temps ;). Enfin, à la fin, on passe directement et sans explication de la mine, à la forêt sous la pluie. Une phrase de transition (au moins) aurait été agréable, là on sent vraiment beaucoup la coupure.

2/5

- Traitement et angle d'exploitation du sujet originalité de l'histoire sur 5 points

Une mine, des loups-garous ... C'est assez classique. On comprend très (trop ?) rapidement là ou tu vas arriver.

2/5

- Qualité de la rédaction sur 5 points

Comme je l'ai déjà dit, l'erreur dans la concordance des temps entre le début et la fin fait tâche. Ensuite, j'ai trouvé certaines de tes tournures de phrase relativement lourdes ("les ouvriers devaient y rester deux jours d'affilée, donc la nuit aussi" ou "La fille, encore cachée jusque là, fut alors emplie d'une peur, d'une tristesse et d'une colère sans pareilles." par exemple)

2/5

- Vote du public sur 5 points

0.27/5

TOTAL : 6.27/20

 

Texte n°2 - Gorgam :

- Respect du sujet sur 5 points

L'extrait est bien là, mais se démarque vraiment du reste du texte. Le style de la rédaction est totalement différent. L'extrait suggère très fortement qu'Anna a traversé une épreuve vraiment éprouvante et qu'elle n'a plus rien à perdre ("Peu importe les conséquences de ses actes, Anna n'avais désormais plus qu'un seul objectif en tête"), chose qu'on ne retrouve pas du tout dans ton texte.

1/5

- Traitement et angle d'exploitation du sujet, originalité de l'histoire sur 5 points

Alors là, coté originalité, on est servi :). L'angle prit été interéssant, "dommage" qu'il n'y ait pas eu un dénouement tragique à la dispute qui aurait pu mettre Anna dans l'état où on la retrouve dans l'extrait.

3.5/5

- Qualité de la rédaction sur 5 points

C'est là que vient mon plus gros soucis pour te juger. Le texte est indéniablement bien écrit, avec toutes ces alitérations, on sent le travail qu'il y a derrière. Travail qui n'est absolument pas récompensé puisqu'à moitié hors sujet. C'est vraiment dommage. Un texte de ce genre aurait probablement fait un carton si il n'y avait pas eu de style imposé par l'extrait.

3/5

- Vote du public sur 5 points

0.27/5

TOTAL : 7.77/20

 

Texte n°3 - Splendide :

- Respect du sujet sur 5 points

C'est court, mais propre. L'auteur a parfaitement cerné le sujet, l'extrait se fond quasiment à la perfection dans le texte.

4.5/5

- Traitement et angle d'exploitation du sujet, originalité de l'histoire sur 5 points

Effectivement, comme dit dans les commentaires, c'est d4rk, mais je pense que de toute façon le sujet se prêtait bien mieux à la rédaction d'une tragédie que d'une comédie. Après, c'est pas l'approche la plus originale qu'on pouvait trouver (je vous avouerez que c'est même la première qui m'a traversé l'esprit quand j'ai rédigé le sujet), mais ça reste très bien fait.

3/5

- Qualité de la rédaction sur 5 points

Pas de faute majeure. Les mots sont choisis avec soin et font mouche. L'émotion du texte se transmet très bien au lecteur. Même si nous n'avons qu'un tout petit passage, je ne reste pas forcement sur ma faim, je ressent pas spécialement l'envie d'en savoir plus et j'appreçie le flou artistique. De toute façon, je pense que c'est difficile, même en produisant un texte de la longueur maximale de présenter bien la situation, en expliquer les tenants et les aboutissants et rédiger une chûte. A mon avis, l'approche "je décris une tranche de vie" est plus efficace quand on ne dispose que de 2 et non de 20 pages. Pour en revenir au texte, comme je l'avais précisé dans les règles, c'est pas la longueur qui compte mais la qualité, je pense qu'on a un bon exemple ici.

4.5/5

- Vote du public sur 5 points

0.83/5

TOTAL : 12.83/20

 

Texte n°4 - Zaryen :

- Respect du sujet sur 5 points

Le style se retrouve plus ou moins avant et après l'extrait. La majorité des petits éléments à exploiter dans l'extrait l'ont été.

4/5

- Traitement et angle d'exploitation du sujet, originalité de l'histoire sur 5 points

L'idée n'est pas fondamentalement mauvaise, mais je vois quand même quelques incohérences : si tu tombais et te cognais la tête, garderais-tu l'idée d'aller faire une randonnée ? Si tu apprenais que ton mari a été appellé à la guerre, te suiciderais-tu de suite sachant que rien ne peut lui arriver avec un peu de chance ?

3/5

- Qualité de la rédaction sur 5 points

De petites lourdeurs dans la rédaction. Ce que je déplore vraiment, c'est la mise en page. Des tirets et des guillemets dans les dialogues ou encore des paragraphes structurés (on a plus l'impression que tu fais des retours à la ligne au petit bonheur la chance ^^) auraient vraiment été agréables.

3/5

- Vote du public sur 5 points

0.27/5

TOTAL : 10.27/20

 

Texte n°5 - Matth2442 :

- Respect du sujet sur 5 points

La majorité des elements glissés dans l'extrait ont été repris. Si je devais mettre un petit bémol, ce serai sur le fait que l'extrait a un rythme relativement lent qui tranche peut être trop avec la narration rapide du reste récit.

4/5

- Traitement et angle d'exploitation du sujet, originalité de l'histoire sur 5 points

De bonnes idées. Si je devais diviser ton histoire en 3 parties, je dirais qu'on y retrouve "l'enlevement", "la détention" et "après la libération". A mon avis, la 1ere et la dernière partie sont assez faibles et apporte très peu à l'histoire. Elles apportent très peu d'éléments en fin de compte, et laisse un arrière goût désagréable de "deus ex machina". Ces deux parties sonnent vraiment creuses. Autre petit détail, l'affrontement qui dure "plusieurs heures" avec le garde, j'ai vraiment du mal à imaginer qu'on puisse avoir l'énergie necessaire pour se battre vraiment autant de temps.

3/5

- Qualité de la rédaction sur 5 points

Texte globalement assez agréable à lire.

4/5

- Vote du public sur 5 points

1.38/5

TOTAL : 11.88/20

 

Texte n°6 - Neorigg :

- Respect du sujet sur 5 points

Mêmes remarques que pour le texte de Zaryen

4/5

- Traitement et angle d'exploitation du sujet originalité de l'histoire sur 5 points

L'idée n'est pas mauvaise, mais je vois quand mêmes quelques incohérences. Tout d'abord, une femme bourreau, c'est vraiment pas courrant. La profession était reservée aux hommes au Moyen-Age. Ensuite, j'ai du mal à comprendre l'intêret du passage sur le compositeur. Pourquoi lui donner un nom et décrire sa vie alors que seule la mort d'un homme était utile au récit ? De même pour la partie sur le départ d'Anna de son village, je trouve que ça surcharge le récit en donnant des détails inutiles qui cassent un peu le rythme. Dernier point, pourquoi se suicider après avoir fuit le village justement pour éviter la mort ?

3/5

- Qualité de la rédaction sur 5 points

Quelques phrases un peu alambiquées comme "Il puisait en effet son inspiration des alcools dont il s'abreuvait abondamment mais cela ne l'en empêchait pas d'écrire des mélodies dont la douceur rendrait aimable le plus cruel des bourreaux." par exemple déserve le reste du récit qui est globalement bien redigé.

3.5/5

- Vote du public sur 5 points

0.55/5

TOTAL : 11.55/20

 

Texte n°7 - Farfelin :

- Respect du sujet sur 5 points

Les élements à réemployer le sont, le style de l'extrait se mèle parfaitement au reste du récit.

4.5/5

- Traitement et angle d'exploitation du sujet originalité de l'histoire sur 5 points

J'ai vraiment beaucoup aimé la fin, elle est surprenante et tranche avec tout ce que les autres ont fait.

4/5

- Qualité de la rédaction sur 5 points

Pas grand chose à redire, c'est propre. Tu transmet très bien les émotions à travers ton écriture.

4.5/5

- Vote du public sur 5 points

1.38/5

TOTAL : 14.38/20

 

Vous l'aurez donc compris, c'est Farfelin qui remporte cette première édition du concours Trihebdo avec une note de 14.38/20 ! Sur le podium, il est accompagné par Splendide avec une note de 12.83 et de Matth2442 avec son 11.88. Je m'occupe de vous envoyez vos récompenses dans la soirée.

 

Encore une fois, merci à tout les participants ainsi qu'à tout les votants !

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Yop,

 

Petit up qu'il vous reste jusqu'à demain pour participer à cette 1ère édition. Merci déjà aux 4 premiers joueurs pour leurs participations. J'ai rajouté une heure de clôture, tachez de la respecter. A partir du moment où les textes des autres auront été publiés sur le forum, il sera trop tard pour participer.

 

Si vous ne participez pas, RDV demain soir pour le vote afin d'élire votre texte préféré !

 

PS : Merci à Splendide de m'avoir fait remarqué une toute petite faute de frappe dans le texte imposé, c'est corrigé ^^

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour à tous,

 

Dans un premier temps, je remercie chaleureusement les 7 participants de cette 1ère édition du concours Trihebdo.

Ensuite, je vous annonce que les votes sont ouverts ! Découvrez les 7 textes rédigés pour le concours et votez pour celui qui pour vous, respecte le mieux le sujet et est le mieux rédigé. Les votes sont ouverts jusqu'au 11/6/13 21h et permettront d'attribuer des points bonus aux participants.

Si le cœur vous en dit, je vous conseille de partager à la suite de ce post vos impressions sur les 7 textes. Les participants peuvent bien évidement faire une critique globale à condition de critiquer également leur texte pour préserver l'anonymat.

 

 

Bonne chance à tous et RDV la semaine prochaine pour les resultats définitifs :)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bon, je me tente à la """"critique"""" de ces textes, même si je ne suis pas critique littéraire confirmé, j'espère pouvoir ouvrir le bal et en motiver d'autres à faire de même ... Puis pour remonter le topic ;)

 

Disclaimer : loin de moi l'envie de basher, descendre les auteurs, lorsque j'énoncerai des points négatifs amha.

 

 

Texte 1 : je trouve dommage le manque de cohérence entre mine > racines, fuite > marcher lentement, le sujet ne me paraît pas très bien fondu dans le texte ... De plus la concordance des temps entre le début et la fin du texte me paraît illogique, ça n'est pas horrible mais j'ai quand même remarqué ^^ En dehors de ça le texte en lui-même est assez bien écrit, les événements se précipitent peut-être un tout petit peu, on aurait pu troquer l'introduction (peu commune dans une nouvelle sous cette forme) contre une description épique du combat de Anna ! Peu (pas ?) de fautes, un gros point positif ;)

 

Texte 2 : très ... original. L'auteur s'est imposé une contrainte supplémentaire, mais du coup le sujet jure complètement car il ne respecte pas cette règle des allitérations et assonances. Ensuite, la pelle ? /give Anna shovel ? :P Non sérieusement, le sujet ne se fond pas dans le texte que ce soit dans le fond ou la forme, c'est dommage car l'auteur a des facilités évidentes. Peut-être qu'un prochain sujet portera justement sur la forme et les figures de style, et notre poète pourra s'exprimer ^^ (quelques fautes de conjugaison).

 

Texte 3 : wow c'est malsain x) Peut-être un peu court également, et on ne retrouve pas le même style entre sujet et texte de l'auteur, mais il est bien intégré dans le fond (pas d'incohérence). Pas de faute également. Je ne sais pas trop si j'aurais aimé en lire plus, c'est bien écrit mais un peu d4rK :P

 

Texte 4 : assez bien écrit, pleins de descriptions sympas, quelques fautes flagrantes mais c'est lisible ;) J'avoue que je n'aurais pas eu le courage de creuser un trou de deux mètres pour enterrer une poupée, et puis le jour se serait déjà levé avant que j'ai eu le temps de reboucher :P Ah et aussi, le loup ... POURQUOI ?? (Cyprien style). Ce combat presque cliché vient un peu jurer avec le reste ... Sinon le texte est bien construite, le sujet bien intégré. La description de la chute (la chute, hoho) un peu trop dégueulasse :P Mais tout est mal qui finit bien ! (Petit défaut sur la ponctuation des dialogues qui rendent la lecture plus difficile, il faut mettre des tirets ^^).

 

Texte 5 : pavé César ! (pour moi t'es démasqué ;) ). Je me suis surpris à me retrouver au milieu du sujet sans m'en rendre compte, il est très bien intégré (la longueur y est peut-être pour quelque chose ^^). C'est très très bien écrit et prenant, je regrette un peu la fin précipitée qui contraste avec le rythme du début. Ça ne m'étonnerait pas de lire bientôt "ouais, j'ai dû finir vite" :P Des fautes très peu nombreuses excusées par la longueur.

 

Texte 6 : han dat ending :P On ne s'y attend pas, mais du coup ça aurait mérité d'être davantage mis en avant, le fait que ce soit elle, ça aurait ajouté plus de saveur ! Pas trop de fautes, sujet plutôt bien intégré, texte assez simple mais efficace, j'ai pas grand chose à ajouter !

 

Texte 7 : le meilleur pour la fin ! C'est pour ce texte que j'ai voté. Magnifiquement bien écrit, entrée en matière directe qui me plaît beaucoup. On part sur un dialogue, on ne sait pas qui est Paul mais tout ça importe peu (puisque c'est un imbécile :D). Sincèrement j'ai beaucoup aimé et la fin était très poétique. Pas eu l'esprit à remarquer de fautes tellement j'étais plongé dans l'histoire. Sujet intégré aussi bien dans le fond que dans la forme (style remarquablement immité). Je dis oui et fais des bisous à l'auteur (là aussi j'ai ma petite idée ^^).

 

 

Hâte de voir la suite, vos appréciations, celles de SP, les auteurs de chaque texte, et puis le sujet de la prochaine édition !

 

 

 

Edit : ce post contient 4 ;) ; 6 :P et un :D (enfin maintenant 5, 7 et 2 ...) et c'est sans compter les ^^ et autres x). Vous aurez compris par ce post kikoololesque que j'essaie de ne pas blesser les gens alors je le fais comprendre par des smileys ;) (... rhaaa)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je vais donner mon (petit) avis :

 

Pour le vote, j'ai eu du mal à faire mon choix, les textes étaient tous en général très bons. :) ("Ya du niveau", comme on peut dire :P)

 

J'ai hésité entre le 3, le 4 et le 6. Le 3 était bien (car il est trop d4rk aussi :twisted:), mais comme a dit Splendide, on aurait aimé en lire plus.

 

Entre le 4 et le 6, le choix fut difficile.

 

Finalement, j'ai donc voté le 6, parce que j'ai bien aimé l'histoire qui est originale toussa toussa ...

 

 

La jeune femme avança jusqu'au bord même de la falaise et, dans un dernier soupir se laissa chuter la tête la première.

Avant de mourir, elle entendit ses os se briser de toute part sur les pics rocheux acérés, son cœur imploser sous le choc dans un bruit écœurant. Ses yeux se refermèrent lentement, avec pour dernière vision une pluie de sang se déversant sur son corps démembré et son âme meurtrie.

 

[barrer]Cette scène n'est pas assez bien décrite. :twisted:[/barrer]

 

 

Sinon, j'ai hâte de voir qui se cache derrière ces textes niark.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Yop

 

Le premier post a été mis à jour. Vous y retrouverez le détail des notes, les pseudos des auteurs de chaque texte ainsi que notre trio de tête ! Merci à tous les participants et à tout les votants.

 

Le topic de l'édition suivante sera posté dans la soirée :)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

[justify]Un grand merci à Super_Pingouin pour avoir organisé ce concours qui est, à mon sens, une excellente idée (très instructif, et très agréable) !

 

Merci aux lecteurs, pour nous avoir lu, et aux critiques. Je regrette que le texte 4 n'ait pas eu une meilleur mise en page car malgré tout j'ai trouvé les dialogues vivants avec un je ne sais quoi qui les rendait attachant. Du reste, mon coup de cœur va au texte 3 : court mais propre, pour paraphraser le jury.

 

Bonne continuation au Trihebdo en tout cas ![/justify]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Malheureux de moi... J'ai fait absolument n'importe quoi et je m'en excuse car c'est vrai que je l'ai écrit rapidement et qu'un texte pareil n'a pas vraiment sa place ici.

Si jamais je participe à la prochaine édition je ferai plus attention à tous ça.

Pour m'expliquer, j'ai écrit que le chemin menant à la mine était abrupte et dans une forêt, on peux penser qu'elle trébuche sur les racines après être sortie. Et si elle marche lentement c'est qu'elle vient de perdre son père qu'elle aimait (vous seriez en train de sauter de joie à sa place peut-être ?). En tout cas, ce qui est fait est fait et je suis d'accord avec les autres critiques

Bravo aux autres participants (puisque je me retrouve bon dernier ^^)

 

Creator769 :idea:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Petits éclaircissements :

 

Tout d'abord, une femme bourreau, c'est vraiment pas courrant. La profession était reservée aux hommes au Moyen-Age.

 

Je n'ai jamais dit qu'elle était bourreau de profession. Elle a simplement tué le compositeur pour des raisons que l'on ignore (et peut être d'autres personnes, comme il est écrit un peu plus loin).

 

Ensuite, j'ai du mal à comprendre l'intêret du passage sur le compositeur. Pourquoi lui donner un nom et décrire sa vie alors que seule la mort d'un homme était utile au récit ?

 

C'était pour justifier le fait que la police ait menée une enquête ; chose qu'elle n'aurait pas fait si ce n'était pas une personne d'importance.

 

De même pour la partie sur le départ d'Anna de son village, je trouve que ça surcharge le récit en donnant des détails inutiles qui cassent un peu le rythme.

 

Là, c'est pour deux raisons qui se contredisent : d'une part, c'est pour que le lecteur éprouve de la compassion envers cette pauvre jeune femme sans amis et que donc il ne la croit pas coupable. Mais d'autre part, c'est pour montrer que, comme elle vit seule et sans contacts, elle est peut être un peu dérangée et susceptible de tuer.

 

Dernier point, pourquoi se suicider après avoir fuit le village justement pour éviter la mort ?

 

Deux raisons aussi : elle sait qu'elle est condamnée dans tous les cas donc elle veut échapper au village pour ne pas subir la honte d'être pendue devant tout le monde et, plus simplement, pour justifier le fait qu'elle ait une pelle.

 

Voili, voilou :)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
 Partager

×
×
  • Créer...