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Chronique de l'inutile et autres joyeusetés...


Ti-ret
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Messages recommandés

Blop !

 

Ce topic a pour but de me permettre de poster toutes les clowneries (et je met un l pour être poli) de RP qui me passeront par la tête. Libre à vous de les lires, voire de les commenter. Certains seront plus ou moins inédits (ou retravaillés).

Bonne lecture.

 

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Ancienne candidure commerçant: (oui, je dis candidure !)

 

A ma chère et tendre épreuve surprise d'optique...

 

NDLAA: Afin de donner plus de personnalité aux personnages, j'emploierai le terme de "fourmi" pour parler des fourmis mâles, et "fourmie" pour les femelles, même si c'est pas très français en soit.

 

:air: Corderaide, ancien sexué mâle de Bel-O-Kube de son état, voyageait désormais pour le compte de la colonie du Kubnigera. Même si la fourmi d'obsidienne était un des généraux qui avaient conduit les troupes de l'alliance myrmico-lacustre - appelons la l'alliance, parce que le narrateur est un flemmard- il n'avait jamais réellement participé à la construction de la colonie, d'ailleurs, il n'avait aucun talent pour manipuler les blocs et les transformer en œuvre d'art, et de ce fait, n'éprouvait aucun regret à accomplir les missions de sa reine et des dirigeants du Kubnigera, à savoir explorer de nouveaux horizons. Par contre, il est important de le préciser, Corderaide avait hérité de ses origines fourmis le talent fort rare, même chez son espèce, de souffler le verre, et de le manipuler à sa guise, dans un délirium de couleurs et de formes.

 

:air: Aussi Corderaide voyageait, par monts et par vaux, armé de ses fidèles dagues, inlassablement jusqu'au jour où, à force de remonter vers le nord, il découvrit avec surprise au détour d'une colline douce et vert un désert vaste et silencieux, aussi torride la journée qu'une danseuse du Crazy Creeper lors des show qu'il avait l'habitude d'organiser avec son ami Tybalt, entre mafieux, autour d'une bonne bouteille de Gorgeraide - un alcool douteux, distillé dans les caves du Little Rock Café, que même les nains ne supportaient pas.

 

*Voix neutre et monocorde* L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.. non pas les gouverneurs, une fois ivres, ils vont tout casser.

 

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Voici le beau Tybalt, mafieux a souhait... Ah, ça c'est après trois verres...

 

 

:air: Les déserts, Corderaide s'y était habitué lors de sa carrière dans une vie antérieure (mais lisez mes RP bon sang, vous allez pas suivre après !), aussi la traversée de celui-ci ne le gênait-elle pas. Après quelques jours de marche, et une partie des provisions et des réserves d'eau consommées, Corderaide, en posant le pied par terre pour la trois mille deux cent trente sixième fois de la journée heurta violemment un quelque chose de solide avec sa patte. Il proféra une série de jurons mettant en cause la profession de la mère de ce qui l'avait blessé. Une fois calmé, il se rendit compte que les injures étaient inutiles puisqu'il avait frappé un bloc de garnit. Granit qui n'existait pas dans cette région désertique... Corderaide sortit une pelle, il en gardait toujours une avec lui pour enterrer les mauvais payeurs de Tybalt et ses victimes, du temps où il était assassin, et se mit à explorer la zone, pour repérer les lieux, puis revint à l'endroit où son pied avait touché le bloc et se mis à excaver la zone.

:air: Après douze heures de travail au soleil, ce que ne craignait pas la fourmi, de part sa condition de... fourmi, il devina au détour d'un coup de pelle une entrée dans le ventre de la terre. Il excava de plus belle et fut rafraichi par un courant d'air en provenance de l'intérieur de la ruine, car c'est bien connu, les civilisations anciennes adoraient les climatiseurs, à moins que ça ne soit la fraicheur naturelle des souterrains, je ne sais plus.. Bref, en un mot comme en cent, l'explorateur myrcéméen venait de faire une découverte inattendue. Il pénétra dans la ruine, qui se révélait être une simple salle, vide, de quinze cubes sur seize, vêtue uniquement de signes sur les murs incompréhensibles. Corderaide assembla une branche et un morceau de charbon, puis l'alluma au briquet. Il entra dans la pièce, et une fois sûr qu'il n'y avait point de piège, commença a inspecter les murs. Rapidement, il repéra un dessin incroyable, qui lui rappelait un mythe dont il avait pris connaissance dans la bibliothèque impériale, lorsqu'il apprenait la théorie sur le soufflage de verre.. Le miroir Ghaihinnonankhorplupoury !

Hoooooo !.. *Étonnement ahuri de l'assemblée stupide*

 

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"Que pouvez-vous tirer de cette fresque ?" Demanda l'archéologue à ses étudiants

"Il semblerait, répondit plus vif d'entre eux, que cette civilisation ait découvert comment appliquer des filtres vintages avec Instagram."

 

 

:air: Corderaide se rappelait bien des propriétés légendaires de l'artéfact, qu'il avait nommé à titre personnel le miroir Concavex, du fait de ses propriétés qui mélangeaient à la fois celles des miroirs concaves et convexes entre autres, et qui, hormis traumatiser les étudiants de physiques de la faculté de la capitale, pouvait donner l'illusion de rapetisser ou d'agrandir, de grossir ou de maigrir celui qui le tenait face à lui, ce qui présentait une formidable opportunité à la fois pour des armées qui pouvaient changer leurs apparence et tromper l'ennemi, mais aussi pour les magasins de mode qui pouvaient vendre plus d'articles à leurs clientes, ce qui constitue la preuve que tout commerçant est pourri, ne fait que des PA et pratique le kikileplugroh. (Copyright Wiagra©, all right reserved.. bla bla bla)

:air: Mais cette série de schémas incompréhensibles pour le profane, Corderaide, en bon scientifique et souffleur, réussissait à la décrypter. Il sortit un petit carnet, à la couverture de cuir de puceron noir, fabriquée dans les puceronnières de Bel-O-Kube, et commença à griffonner fébrilement toute une série de notes, essayant de ne rien rater d'important. Il savait tenir là la méthode pour créer des miroirs Concavex. Une fois qu'il eut noirci une trentaine de page sur son carnet, et après être sûr de n'avoir rien oublié, il sortit de la pièce et commença à recouvrir de sable ses fouilles, pas question de laisser quelqu'un d'autre récupérer ce secret. Il recouvra même le bout de pierre qui avait meurtri sa patte. Non, il n'éprouvait aucune gratitude pour le bloc de granit qui lui avait permis de découvrir ces inestimables ruines, et la fourmi se permit d'évacuer sur la roche le superflu de la boisson, comme le disait si bien Molière. Puis après quelques réflexions bien senties sur la conservation du granit au contact du diiode, il acheva de recouvrir de sable les lieux. Une fois qu'il fut sûr que rien ne dépassait de l'étendue de sable, il rangea sa pelle, refit son barda et se mis en route vers sa cité, Bel-O-Kube.

 

:air: Après quelques semaines d’une marche harassante pour l'insecte, il arriva en vue de la majestueuse cité, qui n’avait bien évidement pas bougé depuis son départ. Toujours les mêmes reliefs mettant en valeur la majesté du Vénérable, l’arbre central de la fourmilière, véritable colonne vertébrale de la cité. Et comme tous les matins en cette période pré-estivale, la cité était presque vide, car les ouvrières allaient à la chasse aux pucerons, afin de renforcer le cheptel royal pour affronter l’hiver suivant. Et accessoirement pour remplir les nouveaux fûts de miellat doux et sucré pour passer un bon été au frais ! Bref, sachant la fourmilière vide à cette heure matinale, Corderaide grimpa le tertre de la fourmilière et une fois au sommet s'engouffra dans la galerie taillée à même l’écorce de l’arbre. Il descendit le long du tronc de l’arbre et, n’alla pas comme on pouvait s’y attendre, jusqu’au niveau du plafond où se trouvait sa maison, un véritable phénomène au sein de la fourmilière, pour sa réalisation étrange, car Corderaide avait récupéré une vieille coupole de télescope et l’avait promptement encastrée dans le plafond, tel le poing d’un nain dans la figure d’un autre, dès que des questions d’ordre pécuniaire étaient abordées une fois passés les trois tonneaux de bière. Il bifurqua bien plus tôt, pour aller se réfugier dans le laboratoire secret d'un de ses compatriotes, le très jeune mais non moins fourbe et mauvais à souhait Pampleman, féru d'expériences en tout genre, officiant aujourd'hui sur le site de la colonie du Kubnigera. Une fois arrivé dans le laboratoire, que Corderaide avait découvert il y a quelques mois, alors qu'il explorait la cité pour le plaisir, notre héros posa ses affaires, une série de sacs bien remplis, et ferma la lourde porte de bois qui séparait le laboratoire de l'extérieur, espérant que personne n'avait découvert l'endroit depuis son départ.

 

:air: Une fois un peu mieux installé dans la pièce exigüe - elle était aussi étroite que longue et haute - Corderaide rangea un peu son barda et attendit patiemment la nuit, afin d'aller chercher quelques affaires afin de travailler tranquille. Ce qu'il fit. Et il partit dans sa cité en quête de provisions, d'eau et de parchemins sur lesquels il pourrait plancher sur la fabrication du légendaire miroir. Et il ne résista pas à l'idée d'aller piocher dans sa réserve personnelle de Mundinembourg, une bière locale très appréciée des fourmis, dont le nom provenait d'une soirée arrosée au cours de laquelle plusieurs dirigeants de la cité s'étaient poivrés et, ivres de fatigue, avaient donné à chaque boisson de la taverne, alcoolisée ou non, un nom tiré des noms des fêtards. Cette bière avait été une des principales causes des multiples chutes de Corderaide au cours de la fête, et il n'avait dessaoulé que le surlendemain, gagnant une réputation d'un sens de l'équilibre légendaire.

 

:air: Une fois revenu de sa courte expédition, et une fois qu'il eut vérifié que personne ne le suivait, il tira de la poche intérieure gauche de sa tunique son petit carnet, celui sur lequel il avait griffonné tant d'informations importantes, qui lui permettraient de réaliser des percées majeures dans sa branche, du moins, il l'espérait. Et se mit à travailler sur lesdites notes. Ce ne fut que quelques jours plus tard, après une longue étude des divers dessins présents sur les murs des ruines que la fourmi avait recopié fidèlement, que Corderaide commença a avoir une vision d'ensemble du processus. Et quelques heures plus tard, il était sûr de la voie qu'il avait prise. Il attendit de nouveau la nuit et alla chercher, dans le grenier de la fourmilière cette fois, une pléthore de sacs de sable, du charbon, de la soude et de la chaux, éléments de base indispensables à la fabrication de verre, enfin décidé à attaquer la partie pratique de la chose.

:air: Revenu dans la pièce exigüe, il lança les fourneaux installés au fond sud de la pièce, fourneaux d'abord alimentés par des bûches puis par du charbon une fois le feu solidement installé dans sa chambre de pierre. Pendant que les flammes prenaient place dans l'espace que la fourmi leur avait confié, celle-ci sortit d'un placard toute une gamme de verrerie, des classiques tubes à essais à un superbe alambic dont Corderaide se doutait qu'il serve uniquement à développer de nouvelles potions pour la colonie.. Mais l'alcool désinfectait les parois et notre héros n'y prêta pas attention plus que nécessaire. Et une fois tout le matériel sorti, il s'attela à la tâche, multipliant les expériences mêlant des ingrédients plus douteux les uns que les autres, dans une frénésie qu'il n'avait pas connue depuis ses derniers concours d'entrée dans l'armée, à une époque révolue dans une vie révolue.

 

:air: Un mois plus tard, alors que notre chimiste en herbe ne s'était pas arrêté, hormis pour aller piller ses réserves de nourriture dans la cave de son café, tout en évitant les patrouilles de gardes, ce qui était facile étant donné que c'est lui qui les avait instaurés, et qu'il savaient où et quand ils passaient ; une jeune mais fort gracile nymphe femelle - la plus basse caste de la fourmilière, pour les plus jeunes fourmis, à un âge où elles ne peuvent pas encore se spécialiser et travailler pour la communauté - se promenait dans les environs, durant une des périodes où les instructeurs laissaient du temps libre aux futures jeunes ouvrières, et sentit une présence étrange. La nymphe avait toujours eu cet espèce de don pour savoir où ses comparses se trouvaient, ce qui avait le don d'agacer les jeunes nymphes avec qui elle jouait à cache-cache dans les recoins de la fourmilière. Mais cette fois-ci, elle ne jouait pas, et face à tout le bon sens qui aurait dû l'inciter à aller prévenir ses supérieurs de la présence d'un inconnu dans une zone déserte de la fourmilière, l'insatiable curiosité de la jeunesse l'emporta et elle se mis à chercher d'où provenait cette pulsation si particulière.

:air: Corderaide ne s'aperçut que bien trop tard de l'arrivée d'un indésirable - il possédait lui aussi ce don, à un niveau bien plus élevé que la jeune visiteuse, mais il était trop concentré sur une expérience encore plus douteuse que les précédentes, à base d'ingrédients aussi étranges qu'une queue d'écureuil de cobalt, de poudre usagée subtilisée de la réserve personnelle de son ami Tybalt et d'un slip usagé de dryadien, dérobé à une époque où leurs alliés lacustres menaient une féroce bataille contre les habitants de Sylve.

:air: Lorsqu'il se rendit compte de la présence d'un intrus - il n'arrivait pas à en déterminer la nature - et réalisant qu'il était un peu tard pour se dissimuler aux sens de quelqu'un qui semblait suffisamment doué pour le repérer, il se mis à ralentir son cœur le plus possible, fonction très utilisée chez son espèce pour se dissimuler d'autrui, et se camoufla le plus silencieusement possible derrière la porte du laboratoire. Quelques instants plus tard, la jeune nymphette entra dans la pièce avec toute l'imprudence qu'on peut se permettre à cet âge-là, et Corderaide fut frappé par la grâce maladroite d'une cigogne qu'elle dégageait en se déplaçant; mais il avait trop de métier pour se distraire et elle n'eut pas le temps d'esquiver le coup de l'ex mais néanmoins toujours aussi talentueux assassin, qui l'assomma promptement, avant de la ligoter. Et d'observer ses charmantes courbes, ses antennes délicates, ses pattes douces et... Hum, nous nous égarons.

 

 

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Regardez, l'est-elle pas mignonne comme tout, cette petite, avec ses p'tites pommettes ?

 

 

 

:air: Quelques minutes plus tard, la jeune mais néanmoins fort attirante fourmie, aux yeux du vétéran, se réveilla. Elle s'aperçut qu'elle était complètement immobilisée et commença à se débattre. Puis à invectiver son assaillant avec une série de jurons aussi colorés que variés. Une fois calmée, Corderaide commença ce qui ressemblait plus à un interrogatoire qu'à un dialogue entre insectes d'une même cité.

"Quelqu'un sait-il que tu es ici ?

- NON MAIS ! ÇA VA PAS ? Assommer une jeune innocente et sans défense ? Hurla la jeune nymphe

- Je savais bien que j'aurais dû frapper plus fort, pensa à voix haute le sexué mâle. Comment vous appellez-vous mademoiselle ? Vous préférez comme ça ?

- En effet, c'est déjà moins pire. Je préfèrerai plutôt détachée, si ça n'est pas trop demander.

- Pas tant que je ne serai pas sûr que vous n'êtes pas recherchée.

- Ne vous inquiétez pas, les surveillants de mon groupe ont l'habitude de mes escapades, ils ne donneront pas l'alerte avant quelques jours. Et puis personne ne connait cette partie de la fourmilière... Enfin je croyais.

- Moi aussi, il faut dire que Pampleman l'avait bien caché ce laboratoire. On a entendu jurer SL dans toute la fourmilière lorsqu'il s'est rendu compte que Pampleman cachait des salles dans la fourmilière. Mais cette salle n'était toujours pas découverte.

- Attendez, vous connaissiez Pampleman et SL ? Mais qui êtes-vous ? Et que faites-vous ici ?

Corderaide sortit de l'ombre dans laquelle il se tenait depuis le début du simulacre de dialogue qu'il menait depuis le début, en dépit de toute les règles de sécurité dans un interrogatoire, comme ne pas se montrer sans bonne raison. Mais c'était plus fort que lui.

- Vous ? Vous êtes le général de la déferlante noire ?! J'étais persuadée de votre présence sur le site de la colonie du Kubnigera !

- Pas en ce moment, non. "

:air: Il n'eut pas besoin d'en ajouter plus, car la jeunette s'était assoupie pour récupérer de la "délicate" attention qu'il avait eu au niveau de sa troisième cervicale , ce qui avait eu pour effet de lui faire perdre conscience. Et ce genre de coup fatiguait toujours un peu les plus fragiles. Il retourna donc à ses expériences, après avoir sondé avec ses sens surmyrcéméens les environs et vérifié que personne ne l'avait suivie. Elle disait donc vrai, et ne se sentait plus obligé de l'envoyer nager dans un des fûts de Mundinembourg du Little Rock Café. Il alla près de la paillasse où était posé un Erlenmeyer contenant une mixture verdâtre, le fameux slip de dryadien, la poudre et la touffe de poils qui avait été autrefois une belle queue aussi vive que son propriétaire. Il lacéra un bout de l'étoffe de tissu qui fut autrefois fièrement portée par un des dirigeants d'un village champêtre dont Corderaide avait oublié le nom, bien qu'il se souvienne d'une série d'insultes impliquant de la purée de fesse lorsqu'il avait prélevé son tribut audit chef dryadien avant de s'enfuir avec son compère Creeper. Il jeta le bout de tissu dans le récipient, ajouta une poignée de poils bleu cobalt et fini son mélange par la poudre de tromblon. Ce qui déclencha une belle réaction en chaine qui explosa à la face de notre héros.

:air: Et dans son coin, la jeune fourmie, toujours un peu groggy mais néanmoins consciente, esquissa un sourire, en pensant plus ou moins à voix haute qu'il y avait enfin une justice envers les goujats et les malotrus. Puis elle demanda à nouveau quel était le but de ces mélanges, hormis amuser ses invités et l'humilier en public. Ce à quoi il répondit que d'abord c'était pas ses affaires, et que de toute façon elle n'y comprendrait rien et que de toute façon c'était pas ses oignons. Le tout sur le ton assez rare chez Corderaide de ceux qui se sentent blessés dans leur amour propre auprès de gens qu'ils aimeraient plus impressionner que faire rire.

" Écoute jeune dame, je veux bien t'expliquer, mais après tu vas être obligée d'apprendre à nager dans les fûts de gorgeraide, et crois moins, c'est pas l'endroit le plus adapté, même si les bactéries ne viendront pas de chercher là-bas.

- Vous pourriez au moins me donner un indice qui me permette d'étancher ma curiosité, vieux fou !

- Peut-être que ça t'intéressera après tout. Mais si je t'explique, je serais obligé de t'embarquer avec moi dès que j'aurai fini mes affaires ici, expliqua-t-il avec un argumentaire aussi riche que varié. Donc ?

- Et pour aller où ? Répondit avec assurance la jeune demoiselle qui n'avait pas perdu sa fougue malgré la rudesse de son hôte.

- Colonie du Kubnigera.

- La colonie, rien que ça ! Juste dans un autre plan quoi ! Un nouvel univers ! Et pourquoi donc ?

- Parce que je n'ai pas envie de laisser des traces ici, c'est aussi simple.

- Bon, soit. De toute façon, je n'ai pas le temps d'apprendre à nager, donc je vais être obligé de vous suivre si je suis bien. Donc à quoi servent vos expériences douteuses ?

- Regarde, lui répondit Corderaide en tendant ce qui restait de l'Erlenmeyer qui avait été pulvérisé en partie par la réaction "

Et elle remarqua au fond des ruines de verre ce qui s'apparentait à un dépôt cristallin, d'une couleur proche du verdâtre de vomi troll.

- C'est du verre. Je cherche une structure de verre extrêmement complexe à réaliser. Maintenant que tu es au jus, on décolle avant la nuit, j'ai pas envie de me retrouver avec d'autres concitoyens qui risqueraient de poser des questions. Tiens, dit-il en la détachant, commence par ranger les cartons au fond de la pièce, là, à gauche.

:air: Elle se leva et s'avança au fond de la pièce et remarqua que ce qu'elle croyait être un mur était en réalité un amas gigantesque de boîtes en bois, contenant les mêmes types de cristaux que ceux formés dans l'erlenmeyer, mais de toutes les couleurs possibles et imaginables.

- Ce sont les rebuts de mes multiples expériences. Mais je m'approche du but, même si je produis encore trop de déchets.

- Et vous comptez les jeter ?

- Pourquoi ? Tu vois une autre façon de t'en servir ?

- Oui, en les vendant. Vous semblez être souffleur de verre. On pourrait regrouper les cristaux par couleurs et les faire fondre, afin de les rendre présentables. Je sais que dans les cités humaines, les gens achètent énormément de verre pour leurs habitations et leurs bâtiments, on pourrait en tirer un sacré prix !

- Hum... Je n'avais jamais envisagé les choses sous cet aspect-là, reconnu Corderaide, à qui le charme, la vivacité et la bonne humeur communicative de sa nouvelle assistante commençait à plaire. Nous pourrions monter un commerce, en effet..

- Parfait ! Je m'occuperai de la partie technique, une fois que vous m'aurez appris les bases, et des gestions des comptoirs. Je vous laisse la paperasse administrative. Bien sûr, je resterai raisonnable et je me contentai de quarante pour cent !

- QUARANTE POUR CENT !? Humpf...GNnnnn...Glbls.... s'étouffa notre héros... Pfff... c'est bien parce que c'est toi, ma chère... ? Comment t'appelles-tu ?

- Appelez moi Madame, ça suffira.

- Madame ? C'est le titre des femelles humaines ça !

- C'est un joli nom, il ne signifie rien pour nous autres, hormis le fait que je l'adore déjà. C'est toujours plus seyant que deux mille huit cent trente troisième.

- Oui, pardonne moi, j'avais oublié que nous ne donnons pas de nom à nos jeunes nés avant leur baptême.

- C'est pas grave m'sieur Corderaide, par contre, voudriez vous bien vous pousser de mon chemin, que je puisse déposer les cartons dans la bouche d'évacuation par laquelle nous pourrons sortir tout à l'heure. Allez, plus vite que ça, j'ai pas de temps à perdre. Si vous voudriez bien m'ouvrir la porte... Voilllà, merci bien. Et pour l'enseigne, comment allons-nous la nommer ?

- Attends, tempéra la fourmi, qui se sentait vieillir de vingt ans auprès de sa nouvelle associée et lui rappelai qu'il allait bientôt rejoindre Tybalt dans la caste des vieux débris, bien que son espèce subisse moins les ravages du temps que les creepers ; avant toute chose, il me faut une licence de commerçant pour pouvoir vendre quoique ce soit, si tu voulais bien me laisser le temps de gérer les paperasses administratives. Pour le nom, je propose "Au miroir Concavex". Qu'en dis-tu ?

- Oui." Répondit-elle simplement, pour la première fois depuis leur rencontre.

 

:air: Et c'est ainsi que Corderaide sortit une dernière fois sa plume pour rédiger une missives aux hautes autorités Stendeliennes pour demander un nouveau privilège exorbitant, mais non plus pour un grade mais pour un droit aussi cher que précieux, la licence de commerçant. Avec une charmante assistante qui plus est !

 

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04/09

 

:air: L'assassin bondit, et évita un uppercut destiné à lui briser la mâchoire.

La créature qui lui faisait face était un humanoïde de deux mètres trente de haut, asexué et doté d'une peau sombre comme la nuit qui régnait dans les parages. Certes, les deux billes incandescentes qui lui servaient d'yeux permettaient à Corderaide de le repérer dans l'obscurité, mais ses bras d'ébène étaient quasi-invisibles, malgré la vision nocturne dont disposait le soldat myrcéméen, qui n'avait pas l'habitude de se battre à l'aveugle, et encore moins de perdre un combat.

:air: Il lui fallait passer à l'offensive, sans quoi il finirai par perdre ledit duel et sans doute la vie par la même occasion, après plus de trente ans de braves services comme guerrier dans deux vies différentes, sur deux mondes différents, dans deux corps différents. Il sortit sa deuxième dague, qui luisait d'une lumière cobalt assourdie par les ténèbres, tout comme sa sœur pourpre. Alors que le démon d'en face lui asséna un nouveau coup du tranchant de sa paume noir de jais, Corderaide interposa sa dague entre le poing de l'enderman et sa gorge, puis plongea sa dextre dans le cœur noir de son adversaire, sa lame de cobalt tranchant la naissance de l'aorte. Le monstre, paume droite déchirée et cœur coupé en deux, commença à se débattre pour essayer de fuir. Corderaide continua de maintenir son étreinte mortelle, et profitant du fait que sa deuxième dague était de nouveau libre, il la plongea dans ce qui correspondait chez l'homme à l'aine droite de son assaillant, puis tourna la lame crantée vers ses viscères et tira un bon coup dessus. Lorsqu'il retira ses deux lames, le monstre noir s'effondra.

:air: Corderaide contempla alors la salle dans laquelle il avait affronté six autres de ses congénères, et se sentit d'un coup épuisé, ce qui ne lui ressemblait pas du tout. Il se doutait que cette fatigue était plus mentale que physique, car il avait enchaîné plusieurs dizaines de combats cette semaine afin de repousser les hordes de serviteurs démoniaques qui avaient pris d'assaut les territoires de la colonie du Kubnigera, colonie de Bel-O-Kube dont il avait reçu la charge de protéger les frontières. Il rangea ses armes et pris le chemin de l'arbre d'un pas lourd et éreinté.

 

:air: Il arriva quelques minutes après le massacre, ordonna à quelque-unes de ses fourmis d'aller escorter les ouvrières de la colonie et les paysans du village partis enterrer les corps des soldats de la colonie et dresser un bûcher pour les autres. Puis il se rendit dans ses appartements, en réalité un vieil arbre décharné non loin du Kubnigera, que les fourmis tentaient d'investir depuis plus de six mois. Arrivé sur place, dans cet espace à l'ameublement plus que spartiate, il ôta son équipement de combattant, enleva les taches qu'il pouvait enlever, puis enfila une cape et alla rejoindre l'état major de la colonie non loin de là, réunie au sommet du mont. Profitant du temps qu'il lui restait avant ladite réunion à laquelle il s'était plus ou moins incrusté, il se mis en tête de faire l'ascension du mont non pas par le chemin classique mais par une des nombreuses falaises grimpables du mont. Ce qui le fit arriver bien entendu en retard à la réunion, encore plus puant et sale qu'en bas de la montagne.

 

" Hé bien, Corderaide, c'est comme ça qu'on se présente face à deux gouverneurs ? Si tu n'étais pas notre guerrier, tu nous ferais presque honte ! lui asséna Tybalt, fort gêné par l'accoutrement de son ami devant les hautes instances dirigeantes.

- Laisse-le se reposer, vieux fou ! répondit SL

- Surtout que nous avons à parler d'autres choses plus urgentes que les effluves de notre camarade, enchaîna Kerocraft, le second gouverneur présent à la réunion.

- Et ? Vous êtes ? Questionna l'assassin.

- Kerocraft. Je suis un des gouverneurs, en l'occurrence un des anciens collaborateurs de SL à l'ambassade des nouveaux arrivants.

- Pourquoi ancien ? Vous n'y travaillez plus ?

- Hélas non, ma charge de gouverneur ne me laisse guère le temps de m'atteler à la noble tache d'ambassadeur.

- Ambassadeur ? Le truc qui rend aigri ? Où on se tape des attardés à longueur de journée ?

- Pas vraiment. Et puis tu peux rencontrer des gens charmants parmi les nouvelles recrues, tu sais ?

- Mouarf... C'pas sûr que ça me concerne tous ça, c'est du rayon de SL.

- Pas vraiment en fait, puisqu'il n'y a pas beaucoup mis les pieds ces derniers mois !

- Ah bon... Donc toutes les fois où il s'est éclipsé pour aller soit disant "aider à l'ANA", il faisait quoi ?

- J'parie que c'est lui qui distillait de l'eau de vie de carotte dans la cave 404 du complexe souterrain ! Répondit Tybalt qui adorait mettre le lagomorphe dans l'embarras.

- C'est pour ça que tu partais souvent te cacher dans un soit disant terrier... Tu allais juste te poivrer en cachette... Et après, tu oses critiquer l'état - certes fortement alcoolisé - de Nazgrelx ! continua DomFulmen, toujours prêt à en rajouter des tonnes.

Le lapin commença en effet à rougir car il était désormais confondu. Mais garda le contrôle de la conversation :

- *Ahem* toussotta SL. Et si nous reprenions le sujet initial, à savoir comment consolider les liens entre l'ambassade et la colonie ? Kerocraft, que nous proposes-tu ?

- Hé bien, j'ai pensé à ouvrir un nouveau poste d'ambassadeur ou deux à l'ANA. Et je cherche des prétendants dans plusieurs cités de l'empire. J'ai tout naturellement pensé à SL pour reprendre le flambeau, mais il est tout aussi occupé que moi et je ne peux donc pas compter sur lui. Mais il m'a dit avoir un candidat en tête...

- En effet, je te conseille Corderaide, il sera ravi d'aider l'empire à accueillir des nouveaux péons sur le territoire.

- QUOI !?! Non mais ! Humpf..Smurms....Grlums.. s'étouffa la fourmi d'ébène

- J'étais sûr que tu accepterais avec joie mon offre ! ajouta Kerocraft, somme toute amusé par le comportement de l'insecte.

- NAN MAIS ÇA VA PAS ? Hurla la fourmi. Vous n'avez pas honte tous de me faire monter pour m'annoncer ça, après d'aussi rudes combats ? Vous voulez ma chitine, c'est ça ? Bande de béotiens ! Aucune éducation ! Bande de sombres rustres !

- C'est ça façon à lui de nous remercier, il est content de changer un peu d'air. Traduisit aimablement Tybalt, fort habitué au langage fleuri de son compagnon.

- Hého, j'ai pas dit que j'acceptais ! J'ai encore des tas de choses à déménager comm...

- Une certaine fourmie que tu as amenée ici en essayant d'être discret ? T'es pas le seul à vérifier qui traine en quel état dans les souterrains Corderaide, lui répondit SL.

- Entre autres. Elle pourra toujours habiter dans ma maison dans la capitale. Concéda l'ex-assassin.

- Bon, puisque tu es d'accord, je peux te laisser préparer tes affaires, nous partons demain à l'aube, lui expliqua le gouverneur. Il te faudra un peu de formation avant de te lancer. Notamment au niveau de ta façon de parler..

- Mon verbe et ma prose n'ont pas à être bridés pour faciliter la compréhension des plus jeunes, ils devront s'adapter !

- Mouais... Y'a du boulot Kero pour le former ce p'tit ! Ricana SL.

- Si vous permettez, messieurs, je vais de ce pas empaqueter mes affaires ! Conclut Corderaide."

 

Et c'est ainsi - oui je finis toujours mes RP de la même façon - que Corderaide rejoignit l'institution fondée par Wiagra et JohnJohn il y a fort longtemps, dans une époque reculée.

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*plop* Bon j'ai pas tout lu, parce que c'est pas hyper court, mais j'ai lu le début du premier RP, ton ancienne candidature commerçante avec les fourmis : t'aurais pas lu "les fourmis" de Bernard WERBER toi ? x) Parce que ça m'y a tout de suite fait penser.

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*plop* Bon j'ai pas tout lu, parce que c'est pas hyper court, mais j'ai lu le début du premier RP, ton ancienne candidature commerçante avec les fourmis : t'aurais pas lu "les fourmis" de Bernard WERBER toi ? x) Parce que ça m'y a tout de suite fait penser.

En effet, nous nous sommes inspiré de Bel O Kan pour créer Bel-O-Kube !

Mais je viens de me rendre compte, et c'était fortuit, que le début de RP ressemble au début de l’héroïne du bouquin dans le jour des fourmis (exploration en terre inconnue, seule contre tous, toussa toussa...).

 

Peut-être que je m'y remettrai... qui sait ?..

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