Mésaventures en BouDuMonde

[lkttsu]

La chute

 

"Orionss, aux yeux de tous, n'était désormais plus qu'un moins que rien, et seul l'exil ou la mort pouvait y changer quelque chose.

Il choisit la première solution. Il rentra chez lui et commença à enfouir des affaires dans son sac quand il se mit à repenser à la sentence tombée :

Orionss, vos actes contre le gouvernement et l'empire, qui sont ceux-ci : Non respect de l'Autorité du Royaume, Ignorance de la Loi Divine de dokMixer.

Nous vous condamnons donc à un châtiment particulièrement sombre :

A partir de demain, lundi 23 de SouffleGivre, tous les habitants du Royaume auront le devoir de vous abattre à vue.

Il saisit un médaillon ainsi que trois miches de pains et un sac d'olives dans son coffre, couvert de poussière et les fourra dans son sac.

Il élança la charge sur son épaule et croqua dans un morceau de pain tout en passant le palier de la porte.

Il reçut une pierre sur le crâne et se retourna vivement :

" Monstre ! Assassin ! Tu as sali l'honneur de l'Empire ! Mort à toi !

- Ouais ! Dégage ou meurs !"

Orionss les regarda, d'un air triste et saisit à sa ceinture son épée, se convaincant qu'il n'avait rien à perdre.

Il s'élança sur l'un des parjures, n'oubliant pas son passé de guerrier, l'attrapa par le col et mit le fil de sa lame contre la gorge du malheureux qui se mit à bafouiller.

Il lui somma de se reprendre et exigea des excuses qui ne parvinrent jamais à ses oreilles.

La tête du parjure tomba sur le sol et le sang gicla sur sa tunique.

Les autres mécréants s'éloignèrent d'abord à petits pas, puis en courant , en criant à l'aide.

Orionss les regarda s'échapper et vit la garde arriver, le faisant réagir.

Il courut dans les fourrés près de la Banlieue ouest de Stendel afin d'échapper à ses assaillants.

Il pénétra dans la forêt sombre, esquiva les arbres qui se présentaient face à lui et jeta un coup d'oeil derrière lui.

Une flèche lui frôla le visage, attisant sa colère. Il se cala derrière un arbre, saisit son arc avec ses deux mains, mordant dans son carquois pour en retirer une flèche puis banda l'arme.

Il étendit la corde de l'arme au plus possible et lâcha cette dernière.

La flèche partit comme un éclair et vint se planter dans le crâne d'un de ses poursuivants.

"Et de un... murmura-t-il."

Il reprit une flèche, cette fois-ci en acier, et tira une seconde fois la corde pour enfin tirer.

"Et de deux..."

Il enflamma la dernière et la ficha dans les arbres quand les partisans de l'Empire s'élancèrent dans le feu naissant.

Aucun ne survécurent.

"Et de six..."

Il regarda un instant le magnifique brasier puis décida de rendre hommage aux gardes, car ils étaient tout de même ses alliés.

Il sortit les corps des broussailles brûlantes et les étala sur un même brasero.

Il sortit son briquet et mit feu au brasier avant de reprendre sa route vers BouduMonde."

 

Le voyage

 

"Orionss croqua dans une pomme avec appétit en marchant en direction de la cité des naines en construction dont on voyait déjà les remparts robustes, symboles de l'architecture naine. La forêt enneigée empêchait le son de passer et rendait l'atmosphère silencieuse et calme, et Orionss ne s'en plaignait pas.

Il prit le temps d'explorer pour profiter du paysage magnifique qui s'offrait à lui.

Soudain, un grognement retentit et un animal gros et blanc aux griffes et crocs pointues lui sauta dessus avec acharnement.

Orionss poussa l'animal, se retourna et sortit sa lame d'un geste vif avant de faire une attaque circulaire que l'animal féroce esquiva. Celui-ci chargea et donna un coup de patte lourd qui envoya le guerrier dans un arbre. Il saisit sa lame tombée dans la neige et d'un coup de glaive trancha la tête poilue de l'animal.

Enfin, il voyait la paysage neigeux se terminer et il semblait heureux lorsqu'il vit un arbre tropical surgir de la nuit.

Il posa ses bagages et se coucha. Au matin il fut emprisonné dans un nuage brumeux dont il ne voyait plus la sortie. Quelque chose l'empêchait d'aller dans certaines direction, un instinct ne lui appartenant pas, une volonté contre lui.

"Seul le Cri de l'âme des brumes peut te sortir d'ici lui indiqua une jolie voix.

- Hein ? Qui êtes vous ? Que me voulez vous ?

- Je suis Paquita. Je vis ici depuis que j'ai dix ans et je connais la Brume. Toi non, ça se voit répliqua-t-elle d'un rire doux.

- Ah, et donc, quelle est la sortie ?

- Je vois que tu n'es pas du genre à te poser des questions, mais il faut beaucoup de patience pour obliger Bruma à crier , ou lui voler son cri.

- Et alors ?! Indique moi la route ! s'énerva Orionss.

- Patience, continua-t-elle de son rire doux, tu crois m'impressionner comme ça, mais j'en ai connu des plus durs que toi. Tu dois réussir à trouver la fleur de Brume. C'est une formation gazeuse sous forme de Rose. Tu entends cette musique ?"

Une musique douce comme le souffle du vent retentit et baissait et augmentait de rythme.

" Eh bien tu dois la suivre, plus elle est forte plus tu es près."

Et elle disparut dans la Brume."

La route dans la Brume