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ω - Les Prémices d'une Guerre - ω


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Les Prémices d'une Guerre

Ou comment empêcher cela...

 

Le trône de Winteria était vide aujourd'hui, son Jarl était parti plus à l'Ouest, dans les terres d'Asthania, où reposait le temple des anciennes civilisations des terres du Sud, récupéré par le territoire d'Aigen. Il avait demandé l'autorisation spéciale de venir s'y reposer après ces longs mois de mouvements à travers tout Stendel, faire vivre le village avec son propre commerce n'était pas chose aisée... Mais les premiers corbeaux arrivèrent peu à peu autour du domaine. Un, puis, deux, puis des dizaines. Les croassements se firent de plus en plus rudes. Le Jarl descendit de sa monture, attrapa l'un des messagers, et ouvrit la lettre qui lui était apparemment destinée. Son sang se glaça sur place. Nalaf, ancien Prévôt du Comté de Valmont, avait été emprisonné dans la Capitale New Stendel.

 

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***

 

Les portes du fort s'ouvrirent en grand fracas, la fourrure du Jarl vint se percher sur le premier support qu'il trouva, et il s'assit sur son trône, attendant que ses conseillers s'installent à leurs places. Était présent avec eux un voyageur de Valmont qui semblait être responsables de haut lieux, et pourrait les aider à prendre une décision. Déjà, l'on parlait de déclencher la guerre contre les autorités des Gouverneurs et de renverser l'Empire de Stendel. Ce n'était pas le moment d'entrer en guerre, même si l'été réchauffait les esprits et provoquait de rudes échauffourées dans le village à propos de sujets futiles. Les Hersirs, d'armure vêtus, posèrent leurs épées, d'autres conseillers Huscarls vinrent apporter leurs voix à cette réunion du Conseil. La salle n'avait jamais été si remplie, et pourtant il y régnait un silence de mort avant que le premier ne prit la parole, s'adressant au Jarl...

 

- C'est une insulte à notre Alliance ! La disparition du Sieur Nalaf n'est rien de plus qu'une déclaration de guerre ! Harmonia, citée réputée pour sa noblesse, n'est qu'à quelques lieues d'ici, prenons les armes, rallions la bourgade de Windmill et demandons à Ourik de nous fournir une garnison de soldat, et partons livrer un message aux Gouverneurs !

 

- Il suffit ! Répondit le Jarl. Harmonia n'est en aucun cas la cible de notre haine. Il va de soi que nous devons impérativement empêcher la guerre. Le message de l'emprisonnement de Nalaf ne fut pas le seul. On m'a aussi dit que l'un de nos investisseur, le Lord Verdey, avait eut la langue coupée par les élites. Si nous attaquons maintenant, nous sommes sûrs de perdre la première bataille, et la guerre par dessus tout. Il ne faut en aucun cas sous-estimer les pouvoirs des Gouverneurs, ils ont beaucoup plus de liens que nous le pensons avec certains royaumes. Et s'attaquer à Harmonia n'aura d'effet que de signer notre arrêt de mort !

 

- Si nous rallions la République d'Ourik à notre cause, ajouta un autre conseiller, peut-être pourrions nous faire valoir nos terres. Le rassemblement des territoires est indispensable pour l'avenir de notre village et ses valeurs. Il ne faut pas nous voiler la face, nous ne représentons rien aux yeux des Empereurs et des habitants de la Capitale et sa Banlieue. Le plus difficile sera de faire entrer dans notre cause le Fortin Doré, qui peuvent s'avérer être d'excellents alliés. Leur ordre militaire est sans égal, et ils sont réputés pour avoir de bonnes relations avec les Blasons D'Or, qui, je le rappelle, sont toujours sous la tutelle du Général Destitué Majorux. L'avoir à nos côtés ne sera pas difficile, il a déjà d'excellentes raisons de lutter contre les Gouverneurs.

 

- Je conçois qu'il faille s'assembler avec des peuples plus éminents que le notre, mais je refuse d'apporter à l'Empire de Stendel une guerre qui ne fera que mettre à feu et à sang les terres de nos ancêtres. Nous avons déjà connu cette situation par le passé, et les Légendes ne se trompent jamais... Si nous reproduisons les mêmes erreurs que nos ancêtres, nous auront certainement à supporter sur le dos une malédiction des plus atroces. Le Sieur Nalaf a été emprisonné, certes, et nos amis sont peu à peu étouffés par les pouvoirs grandissants des Stendeliens, mais nous ne devons pas oublier que nous ne pouvons déclencher de guerre sans risquer de compromettre la vie d'innocents. Qui plus est nous ne sommes pas sûrs d'être soutenus par nos véritables alliés, le Comté de Valmont, qui est connu pour sa proximité avec New Stendel...

 

- Au diable Valmont ! Le Protectorat est terminé, nous sommes désormais Indépendants. (à ces mots le valmontois présent faillit égorger le pauvre Huscarl, mais se retint en pensant que le Jarl saurait faire taire cet imbécile) Qui plus est, leurs habitants vivent peut-être à New Stendel, mais ils s'y terrent et ne risquent pas de lever la parole plus haute que les autres sous peur de perdre leurs titres et leurs droits. Alors dites nous, Jarl, quelle solution devrions nous appliquer ? Car de tous ces actes je ne vois qu'une réplique militaire de notre part, nous ne pouvons pas pardonner une telle impudence à notre Domaine !

 

Un long silence se fit, tout le monde avait les yeux rivés sur le Jarl qui ne su que répondre dans un premier temps. Il se leva de son siège, et se tourna, regardant le feu du Jarl, symbole de son pouvoir sur Winteria. Il brûlait de toutes ses flammes, illuminait la pièce de son éclat ardent. Si le feu venait à s'éteindre, s'en serait fini de Winteria. Il refusait de risquer la vie de centaines d'innocents, et préférait prendre sur lui les souffrances et la colère de nombreux de ses amis fidèles. Il appuya ses mains sur les barrières, enfonçant son regard dans le rouge profond des flammes symboliques.

 

- Aucune guerre ne sera menée... J'irais moi même jusqu'à New Stendel pour faire valoir nos paroles. Nous devrons nous allier à Ourik, et oublier nos guerres passées. Ce village envahisseur de l'autre côté de la baie d'Ourikiens ne doit plus faire partie de notre histoire, il nous faut renouer le contact avec eux et rétablir la route commerciale.

 

Windmill nous suivra pour sûr, mais nous devrons y construire un camp militaire pour former ses habitants et former les paysans de Winteria. Quant au Fortin Doré, je suis certain qu'ils rejoindront notre désire de Liberté si nous savons les convaincre. Si Fortin Doré nous rejoint, alors les Blasons d'Or suivront peut-être, et d'autres encore par la suite. Quant à Harmonia... Les Nobles ne seront en aucun cas la cible de nos attaques. Cette cité est qui plus est imprenable. Il va nous falloir ce peuple de notre côté si nous souhaitons montrer à Minefield entier notre volonté de ne pas engendrer de guerres.

 

J'irais seul, à New Stendel, et je sacrifierais mon Indépendance pour demander le titre de Citoyen. La guerre ne doit en aucun cas être déclarée, et obtenir le titre de Citoyen est le seul moyen d'avoir les prémices d'une place dans l'Empire de Stendel.

 

Les conseillers, les Huscarls et Hersirs n'en crurent pas leurs oreilles. Le Jarl revendiquer une citoyenneté était une chose impensable. L'indépendance de Winteria avait toujours été la marque de fabrique du village, si le Jarl se sacrifiait, lui et son honneur, pour rendre libre son peuple et entrer dans les rouages de la machine Stendelienne, alors les temps étaient bien différents de ceux que nous connaissions, à cette époque où la paix régnait sur l'Empire, et où Winteria se revendiquait terre d'asile. La bravoure de son cœur n'avait aucun égal, le Jarl se retira dans ses quartiers privés, pour se préparer à un long voyage dans son Drakkar, un voyage qui le mènerait dans l'ombre des rues de Stendel. La guerre avait été évitée, mais peu à peu le Jarl se rendait bien compte que son honneur ne serait pas la seule chose qu'il allait perdre dans cette histoire...

 

Car cela pouvait lui faire gagner la paix...

Mais la paix, elle, n'a pas de prix.

 

ωINTERIA,

N'a pas de prix.

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Mais, ce que Tastérix ne savait pas, c'est qu'au moment précis où ses Conseillers et lui discutaient, un petite silhouette caché dans l'ombre d'un recoin les écoutait, en prenant bien soin de prendre en note tout ce qu'il y avait à savoir...

 

En effet, c'est bel et bien un agent du C.E.R.F déployé en mission à Winteria qui était là, silencieux comme à l'accoutumé, rassemblant des informations pour son Maître...

 

Au moment même où la discussion se terminait, il se précipita hors de la ville, chevauchant sa meilleur monture en direction de son point de rendez-vous : le Fortin Doré.

Sa chevauché dura toute la nuit, et finalement, au petit matin, il rejoint le bureau du Conseiller VVcOol, diplomate et fin stratège.

 

Ce dernier, ensevelit sous des mètres cubes de papier de renseignement divers, d'ordre d'assassinat ou de plan de bataille, était las de se fatiguer les yeux sur des manuscrit usés jusqu'à la moelle...

 

-Maître VVcOol!, lança l'homme, j'ai des nouvelles en provenance de Winteria!

 

-Ha! Scorpion! Mon meilleur agent! J'espère que tu as de bonnes nouvelles à m'annoncer!, se réjouit le Conseiller.

 

-Oui mon Maître! J'ai surpris une conversation entre Jarl Tastérix et sa cour! Il semblerait que l'emprisonnement de Nalaf les perturbent au plus haut point! Et même, ils semblent sur le point d'entrer en guerre!

D'après ce que j'ai pu entendre, ils sont sur le point d'envoyer des émissaires à la République d'Ourik pour leur proposer une alliance militaire! Qui plus est, notre nom a lui aussi été mentionné, en tant que possible allié!

 

-Par ma barbe! Ces vikings voudraient donc mener une guerre! Il m'avait bien semblait avoir ouï dire que les gouverneurs avaient envoyer Nalaf en prison, et que cette décision faisait grand bruit à Winteria... Ces vikings ne seraient donc pas si faibles que ça... Et bien tant mieux! Si il me contacte, j'espère avoir l'occasion de leur prouver que nos chers compagnons ne sont pas que des fermiers faibles et sans ambitions!

Merci Scorpion pour ces informations, tu m'as encore bien servi... Retourne dès aujourd'hui à Winteria, et tâche de savoir si leurs intentions sont bonnes ou mauvaises, il ne faudrait pas que nous nous retrouvions dans une situation intenable à cause d'une erreur de jugement...

L'agent s’exécuta sur le champs, et repartie aussitôt en direction de Winteria, comme l'avait ordonné son Maître.

 

-Ma foi, ces petits hommes barbus ne sont pas si barbares que l'on dit... Une alliance n'en serait que plus profitable aussi bien pour nous que pour eux...

Peut-être même que cette guerre pourrait nous permettre de récupérer nos terres...

Il faut que je réfléchisse...

Le Conseiller ouvrit un des nombreux tiroirs de son bureau et en tira un épais dossier sur lequel on pouvait lire "Confidentiel - Winteria - Renseignement et Espionnage" et commença à le feuilleter.

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