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Un jour, un poème...


LanceLeau
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Samedi 8 octobre, un poème...

 

 

Dialogue

 

 

Elle :

 

Dans tes jeux tu domines

Toutes les situations

Devant toi je m'incline

Tu as toujours raison.

 

Les règles non équitable

Auxquelles tu me soumets

Sont des traces dans le sable

Que j'efface sans regret.

 

 

Lui :

 

Jouer me coûte cher

C'est pour ça ma très chère

Que je t'ai dépouillé

Tu n'es qu'une traînée.

 

Je te prendrai l'argent

Tes titres et tout tes biens

Pour mon amusement

Je recule devant rien.

 

 

Elle :

 

Je te vois mon amour

délivré à présent

de tous tes beaux atours

Pour me parler vraiment.

 

Et dans ta nudité

Je lis des vérités

Que tu as si souvent

désiré me cacher.

 

 

Lui :

 

Après t'avoir réduit

à n'être qu'une putain

je serais un nanti

Et toi une catin

 

Et lorsque dans la rue

je croiserai ta face

Je te cracherai dessus

Tu n'es qu'une sale race

 

 

Elle :

 

T'es vraiment qu'un bâtard

De me dire tout ça

Je l'savais tôt ou tard

qu'tu briserais mon espoir

 

J'attends pas qu'ça s'arrange

Entre nous maintenant

Et que les choses changent

C'est foutu à présent

 

 

Lui :

 

Ne crois surtout jamais

Que je t'aurai aimé

Avec ton passé

Qui tâche ma renommée

 

Retourne à ce que tu es

Arpente le trottoir

Cultive tes regrets

Et scrute ton miroir

 

 

Elle :

 

Tu étais bien trop beau

Pour venir me voir

Avec tout tes mots

Je retourne dans le noir

 

Derrière le placard

où on s'était croisé

J'ai labouré l'espoir

d'échanger un baiser

 

 

Lui :

 

Tu rêvais ma princesse

jamais je m'abaisserais

à te baiser les fesses

que tu sais pas laver

 

Vas dans le caniveau

croiser toutes tes sœurs

Et dans ce frêle ruisseau

Bien lessiver ton cœur

 

Et comme dernier mot

Pour clore cet échange

Je fut bien un idiot

De te croire être un ange.

 

 

 

 

Cécile - 2011

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Dimanche 9 octobre, un poème...

 

 

"J'étais tranquille, j'étais peinard..."

 

 

J'étais tranquille, j'étais peinard

Arpentant le trottoir

quand j'ai croisé son regard noir

J'étais accro, c'était trop tard,

Il m'a dit "Viens, j'te file un rancard,

On va s'rejoindre derrière l'placard,

Tu vas voir j'vais t'en faire voir,

Que tu voudras vraiment m'revoir"

 

Yè, yè, yè...

 

C'était en fait un gros traquenard

il était en slibare

voulait peloter mes nibbards

J'étais foutu, c'était trop tard,

j'lui ai dit "écoute y'en a marre

des aventures d'un soir

même avec ton beau regard

j'reprend ma route au revoir"

 

 

yè yè yè...

 

 

La morale de c't'histoire

c'est quand t'es tranquille et peinard

vaux mieux pas longer un placard

derrière y'a p't'être un gros cafard

 

yè yè yè...

 

 

Cécile - 2011

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Lundi 10 septembre, un poème...

 

 

"Putain de vermeille"

 

Bientôt je me mettrai

derrière une vitrine

J'attendrai patiemment

une âme un peu chagrine.

 

Je prendrai dans mes bras

le rôdeur du soir

entretiendrai l'espoir

du jeune maladroit.

 

Tu viendras un peu las

devant mon étalage

feras glisser mes bas

exhibant ton attelage.

 

Je serrerai les dents

devant ton attirail

attendant le moment

de ton ultime ral.

 

Tu te glisseras dehors

après ton rugissement

Tu boucleras mon sort

dans un "merci" froidement.

 

Dans un dernier regard

me glissant quelques argent

Il sera un peu tard

pour les grands sentiments.

 

Je n'attendrai plus

mon chevalier galant

Mon espoir déçu

d'un amoureux aimant

 

Tu oublieras bien vite

Nos rêves de bonheur

Et prendras vite la fuite

de dégoût et d'horreur.

 

Redressant mon corsage

pour le prochain client

Je reprendrai courage

Pour le futur passant.

 

Tu auras réussi

pour ton seul plaisir

à bousiller ma vie

mes rêves de partir.

 

 

Cécile - 2011

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Mardi 11 octobre, un poème...

 

 

Bientôt je mettrais à mes pieds

des ailes pour voler

Je prendrais ta main dans la mienne

Pour s'envoler au dessus des toits (toi)

Comme Chagall à peint sa toiles

 

A toi mon doux,

Mon doute aussi.

 

 

Cécile 1999

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Jeudi 13 octobre, un poème...

 

Menhir

 

 

Là où l'homme

a posé la pierre levée,

Dans l'univers

Il a laissé ses yeux

De la terre vers le ciel

Il s'est redressé.

 

De ses érections de pierre

Il donne corps

à la courbe

au cercle

à la rondeur

 

Elle lui ouvre

le chemin vers le centre d'elle-même

Et ensemble

Ils élèvent leurs âmes vers ailleurs

Il se propage comme une onde

Et rejoignent le mystère dans sa ronde

Ils se laissent aller au mouvement du monde

 

Ils se réveillent apaisés de leurs rêves

et s'en vont tranquille

le sourire aux lèvres.

 

 

Cécile - 1999

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Vendredi 14 octobre, un poème ...

 

Tu n'es pas mon mari

Mais bien moins qu'un pantin

car quand je lui dis viens

Il ne sait dire que oui

 

C'est pas qu'il m'obéit

C'est qu'il sait oh combien

J'ai besoin de lui...

 

 

Cécile - 2011

 

(le rapport de force entre un homme et une femme est la pire des vulgarités)

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Dimanche 16 octobre, un poème...

 

 

Jardin froid

 

 

Soulevé par le vent

au pied de l'arbre à soie

se glisse doucement,

où il fait froid,

des pétales de lunes.

Couvrant le chénopode

d'autres légères plumes,

illuminant l'endroit,

les ombres de rancune.

S'élève alors une ode

qui trouble mon émoi

au goût de l'amertume.

Je quitte cette endroit

guidée aveuglement

par un rayon de lune.

 

 

 

Cécile - 2011

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Lundi 17 octobre, un poème...

 

 

 

Tableau

 

 

A droite

des mains

jaillissent

de l'antre.

Estomac

tube digestif.

Des hommes,

des femmes

au bras levés

aux cris

naissant.

Une explosion

de dorure

ostensoir.

Oh création !

sort et s'étripe

a déchiré

la paroi

qui la tenait.

Des yeux

s'exorbitent.

Des bouches

trop grandes

s'étirent,

s'écartent

et rompent

le silence

dans des explosions

de langues rouges.

Des mains

bleues

d'anoxies

fouillent la terre

noire

de leurs doigts

déjà usés.

Des couples

s'accouplent

et se déchirent

de leurs ongles

vert de gris.

Ils se pénètrent

en armure

de combat de cuivre

devant des enfants

qui pleurent

aux yeux clairs

de larmes

trop coulées.

Perdu dans la brume

trop épaisse

les femmes nues

aux corps blancs

se perdent,

se mélangent

Et se pleurent.

Il y a comme une ombre

à gauche.

 

 

Cécile - 1989

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Mardi 18 octobre, un poème...

 

Parcours

 

 

D'un pas court

sur le chemin,

il promène un grain.

 

Sous sa semelle

crisse, en vain,

le gravier lourd.

 

S'accroche à sa botte,

heureux,

un cailloux,

 

passager clandestin

de ce sinueux

parcours.

 

 

Cécile - 2011

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Mercredi 19 octobre, un poème...

 

 

Excalibur

 

Notre grand roi Arthur

aperçoit le rocher

l'épée Excalibur

y est toujours plantée.

 

Mais c'est une parjure

de voir ce méfait

c'est même pire qu'une injure

ce qui a été fait.

 

Découpée en travers

seule la lame est restée

dans le fourreau de roc

qui lui est destinée.

 

S'échappe de Caradoc

un haut le cœur brisé

par un sanglot de toc

c'est normal, c'est Kaamelot.

 

Partie est la poignée

volée par un couard

il est alors trop tard

pour retirer l'épée.

 

Le pommeau balloté

s'éteint cette lumière

qui faisait de l'épée

une fierté de guerre.

 

Arthur agenouillé

au pied du sanctuaire

pleure désemparé

devant tant de misère.

 

Les cieux ce sont noircit

brusquement à midi

dessinant sur la plaine

les ombres de la peine.

 

La légende meurtrie

s'éteint dans cette scène

où nos cœurs sont épris

soudain d'une vive haine.

 

 

Cécile - 2011

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Jeudi 20 octobre, un poème...

 

 

chant d'amour

 

A mon amant imaginaire

A mon amour certain

de mon cœur échappé

que j'esquisse sur un croquis.

Sur le dessin que je fais

sous chaque œil j'ai dessiné

quelques tons violacés,

ce sont tes cernes

où chaque jour

je dépose un baiser.

Alors je me dis

que tu es heureux

je mets de l'ocre

dans tes cheveux

ce sont des fils dorés

au rayon échappé.

Puis je contourne

tes mains,

je les mets sur mon sein

une goutte de rosée

là où le téton

s'est irisé

au pinceau

je délie à l'eau

les traits tirés

de ton visage,

ils sont dilués

enfin apaisés.

 

 

Cécile – 1999

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Vendredi 21 octobre, un poème...

 

 

 

Tableau 2

 

 

Des doigts

de dentelles

de chair

creusent

acharnés

la terre

qui se dérobe.

Un groupe

s'échappe

de la paroi

déchirée

où des vers

grouillent

dans une épaisse

lave

de salive.

Ils mangent

à grandes

bouches ouvertes

l'assiette

peu garnie

qui déjà

s'envole.

Là où

la femme

crache

l'enfant

qu'elle n'a pas voulue

où l'homme

cherche

le sein

qui se refuse

et danse

frénétique

comme pour

pénétrer

la femme

qui ne se donne

jamais.

Sur le sommet

du pic ordure

des relents

de fleuve

aux essences

pétroles,

vomissures

d'usines

où des enfants

trempent

et se rongent

comme acier

en criant

affolés

qu'ils n'ont rien

désiré.

Une femme regarde

le sien

qui s'éloigne

en lambeau

du landau

maternelle.

Elle baisse

et regarde

son pied

noir

de terre meurtrie

par la bombe,

les poils

du pubis

brûlé,

sourire

éteint

sur une peau

flétrie.

Un groupe

se jette dans le trou

creusé

pour eux

regardant

retombé

la terre

sur leurs yeux

comme pour couvrir

leur regard

du manque

de paupière.

Et se clos

ainsi

la vie

déjà perdue

du tableau mort

aux escarres sanglants.

 

Cécile – 1989

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Lundi 24 octobre, un poème...

 

 

Je suis timide

j'en fait mon lot

Je suis timide

c'est mon défaut

 

je suis timide

sous tes regards

je suis timide

est-ce trop tard ?

 

Je suis timide

les pieds dans l'eau

je suis timide

vu de tout en haut

 

Et pourtant

j'aimerai tant

m'envoler vers toi

mais je suis timide

alors je reste là

 

je suis timide

donnes moi ta main

je suis timide

prends moi la main

 

 

Cécile - 1999

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Mardi 25 octobre, un poème...

 

 

Cette fois ci je vous propose une poésie numérique :

 

MotsCassés, musique et poésie numérique en java avec le logiciel processing réalisée par Turet. Le rythme des mots interagis avec la musique. Les mots Toi Moi ne se chevauchent qu'à un très court moment vers la fin de la musique.

 

http://www.dailymotion.com/video/xh1c44_motscasses_creation

 

Cécile - 2010

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Mercredi 26 octobre, un poème...

 

Ardeur

 

 

Ne vole pas le cœur

que tu ne peux honorer

un autre malheureux

pourrait l'apprivoiser

 

L'armée des ombres

est là pour te tenir en brides

l'avenir nous parait sombre

alors surgit les rides

 

A ce plaisir fugace

je ne peux laisser place

je sens l'humiliation

pour unique raison

 

Je cherche à chaque instant

les traces de tes pas

je guette dans le vent

le timbre de ta voix

 

N'allume pas le feu

avant d'être sur le seuil

de mon cœur qui s'ouvre

à toi mon amoureux

 

Profite de ces pas

qui te conduit à moi

pour retenir tes élans

vois mon cœur qui attend

 

Adoucit ton ardeur

avant d'être en mon sein

apaise ma frayeur

pour recevoir le vin

 

N'allume pas la flamme

que tu ne sais éteindre

ce cri est une alarme

que je ne pourrai feindre

 

mon doux, ne renonce pas

à ces ébats du sang

qui sont nos seules chances

de vivre dans l'instant

 

 

Cécile - Juin 2011

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Jeudi 27 octobre, un poème...

 

Un triptyque de poésies numériques :

 

Elle :

http://www.dailymotion.com/video/xh1cbp ... rel-page-1

 

Lui :

http://www.dailymotion.com/video/xh1cfm_lui_creation#rel-page-4

 

ElleLui :

http://www.dailymotion.com/video/xh1chd_ellelui_creation#rel-page-5

 

 

Poésies numériques réalisées en Java avec Processing. 2010

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Vendredi 28 octobre, un poème...

 

Un doux mot,

un tout doux,

A toi

Dans des yeux.

En moi

une partie de toi-même

est là.

De temps en temps,

elle se réveille,

et dans cet état d'éveil,

je pense à toi

et à toutes les merveilles

qui émanent de toi.

Est-ce qu'un jour tu reviendras ?

Tu pourrais te placer dans un endroit

d'où je te vois,

et je passerais

encore et encore

des centaines et des centaines

de fois.

 

 

Cécile - 1999

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