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Un jour, un poème...


LanceLeau
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Vendredi 23 septembre, un poème...

 

Morne jour...

 

"Encore un matin,

un matin pour rien,

un matin

ça ne sert à rien..."

 

Si de moi tu es loin

et si tu ne viens

je resterai seule

au fond du jardin

entourée du linceul

qui est le mien...

 

Et l'ombre du moulin

comme celle d'un saint

me laisse croire

que tu reviens.

 

Dans mon unique miroir

tu me tends les mains

et quand tu es là

ensemble tu les joins

pour me rappeler à toi.

 

Près de moi les reflets des rayons

du soleil sur le lac

m'éclaire et me réchauffe.

Je ne m'aperçois pas

du temps qui passe

et de ta voix lointaine

qui de ma mémoire s'efface.

 

Le soleil a changé de lueur,

et pour moi, c'est l'heure

de me dire que tu ne viendras pas.

J'attends demain matin.

 

Cécile - 1984

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Lundi 26 septembre, un poème...

 

 

Regard sur la mer

 

 

L'amer espoir

liquidé par le vent

le soir de l'amertume

suivons l'écume

 

le flux du temps

efface la trace

et meurt les heures

des cœurs face à face

 

Le fluide du soleil

émerveille le corps

et dissipe le sort

de la mort

 

le souffle du ciel

brise la souffrance

et le goût du miel

coule les nuisances

 

Et le calme serein

soudain revient...

 

Cécile - 1987

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Mercredi 28 septembre, un poème

 

 

Quasimodo

 

Sur les quais,

Chez Mademoiselle de...

Tous autour de la table

à banqueter rouge

 

Movie's,

c'est le casting menu

des empereurs nus

qui voient rouge.

 

Gastronomie

Bonjour la friandise

des ces pauvres rois

qui font la nuit.

 

Caviar snob

pour table bien servie

ce n'est pas à la carte

Mais à la suite.

 

Gouffres nés

à la langue perverse

qui susse l'huitre molle

puis la laisse.

 

Gorges béantes

le scripte de leurs plaisirs

c'est leur assiette bien garnie

qu'ils vident et lèchent.

 

Et c'est toi,

Quasimodo qui doit

régaler ce scénario

qui te blesse.

 

 

Cécile - 1988

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Jeudi 29 septembre, un poème...

 

 

Trains

 

 

Mes oreilles

n'entendent plus

que des trains

qui sifflent

 

Mon cœur

à grand coup

voudrait prendre

leur suite

 

Il frappe contre

mon corps

réclamant

l'exil

 

Et s'acharne

inutile

sans pouvoir

prendre la fuite

 

 

Cécile - 1988

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Samedi 1er octobre, un poème...

 

"Je reviens"

 

Je voudrais pas crever

dans ce coin de désert

seul, privé d'air

je voudrais m'en aller

 

je reviens de loin

je reviens de loin

 

là où le trépas

guette tes moindre pas

tu cours à jamais

sans te laisser séduire

 

Tu reviens de loin

tu reviens de loin

 

Tu ferais mieux mourir

et te laisser pourrir

dans ce coin de désert

sans revoir la mer

 

la mère...

 

Tu reviens de loin

tu reviens de loin

 

Quand tu passes le cap

tu entres dans un monde

emplis d'essences

aux parfums d'encens

 

dans les étroites ruelles

aux très doux arômes

tu te souviens d'elle

la courbe de ses dômes

 

puis l'odeur fétide

et les relents d'urines

des ivrognes séniles

aux fixes regards vides

 

te rappelles à l'instant

en ce monde d'atomes

tu repars en ton camp

poursuivre des fantômes

 

tu reviens de loin

tu reviens de loin

 

Puis tu te souviens d'elle

de bribes de rires fous

de mots et de dentelles

au mille accents jaloux

 

tu reviens à la vie

porté par ton envie

de revoir enfin celle

qui t'es toujours fidèle

 

Dans ce coin de désert

tu délaisses tes peurs

c'est elle qui te sert

qui porte ta terreur

 

Je reviens de loin

je reviens de loin

 

agonisant d'angoisses

de te savoir sans vie

elle tricote sans relâche

les méandres d'ennuis

 

attendant son retour

comme on attend l'enfant

elle croit entendre au loin

les cris de son amour

 

Tu reviens de loin

tu reviens de loin

 

Je ne suis pas allée

dans ce monde d'hécatombe

car je t'ai rencontré

et en toi je succombe

 

Ne me quitte pas

ne me quitte pas

 

Cécile - 2011

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Dimanche 2 octobre, un poème

 

Extase

 

 

Extase

de mes songes

tu as pris place

dans mes rêves

ondulant

comme une onde

j'ai à ta réception

reçu une décharge

Électrique pulsion

qui me met en "âge"

Tu as su

d'une seule impulsion

me mettre

en extase

 

 

Cécile - 1990

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Mardi 27 septembre, un poème...

 

Hommage à Marie

 

 

Je me souviens de lui

de son corps noir d'ébène

qui furtivement une nuit

débauchait mon hymen

 

dans mon corps endormi

désir de silène

semait sans même un cri

ses illicites graines

 

lorsque mes yeux s'ouvrirent

je respirais l'haleine

et ses yeux noirs épris

d'une fugace haine

 

je misais sur l'oubli

d'effacer cette scène

tu viens avec mépris

de raviver ma peine

 

je te vois mon ami

pleurer sous ce haut chêne

où mon cou se rompit

pour y trouver un terme

 

je te vois mon ami

sourire dans cette plaine

où je t'ai accueillis

pour briser toutes ces chaines

 

Cécile - sans date

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Mardi 4 octobre, un poème...

 

Ferme usée

 

 

C'est une ferme

aux pierres usées

avec une cheminée

d'où sort une fumée

couleur cendre.

 

Sur la pierre de taille,

la mousse verte

se repose

mouillée de la rosée

de septembre.

 

A l'heure où mes yeux

découvre la lumière

du jour naissant

je rêve à cette image.

 

Je la vois avec toi

qui boit ton café le matin

près des muriers qui se donnent.

 

Je nous vois dans ce rêve

comme une réalité...

 

C'est notre petite ferme usée.

 

Marie - 1984

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Mercredi 5 octobre, un poème...

 

 

Comme un vieillard

à sa canne,

s'y appuie pas à pas,

De ce chemin de rocailles,

un jour peut-être

en verrais-je le sommet,

Et ce jour là

comme un secret

J'aimerais que tu y sois.

 

 

Cécile - 1999

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Jeudi 06 octobre, un poème...

 

 

Tu n'es pas mon amour

mais juste qu'un pantin

car quand je te dis viens

tu fais bien des détours

 

tu n'es rien pour moi

ton corps ne m'appartiens

lorsque je te dis viens

aussitôt tu t'en vas

 

tu es seulement un leurre

qui cherche à me faire peur

si ton corps s'abstient

ton cœur est bien restreint

 

fantôme tu es pour moi

vapeur volatile

qui s'échappe déjà

que je ne peux tenir

 

diable, tel tu te tiens

qui veux me faire souffrir

et en laisse me tenir

pour mieux freiner demain

 

le corps de mon mari

est tout autant le mien

lorsque je lui dis viens

il répond toujours oui

 

toujours à mes appels

tu ne sais que dire non

tu as renié mon nom

jamais tu ne m'appelles

 

fausse intimidation

qui pour moi sonne faux

tu ne sais dire tout haut

tes vraies motivations

 

tu es rien qu'un méchant

un gredin, un voyou

un pourri, un grand loup

un faux un mécréant

 

tu veux rien que ma mort

ceci depuis toujours

tu prépares mon sort

dans l'ombre chaque jour

 

des années, tu attends

pour abattre ton épée

dans le blanc de mon sein

que tu n'as pas sucé

 

pourquoi dois-je subir

autant d'acharnement

entre haine et désir

depuis si fort longtemps

 

que t'ai-je donc fait

pour autant de mépris

quels furent mes méfaits

qui me laisses sans répit

 

tu jouis de ma défaite

de ma grande tristesse

à toutes mes attentes

c'est non qui te contente

 

tu es mon pire ennemi

tu es mon pire linceul

avec toi toujours seule

expirant ton mépris

 

Et dis-moi peu t'importe

si quand tu seras prêt

je te ferme la porte

auras-tu des regrets ?

 

Tu veux que je devienne

un de tes plus haut mur

tu m'enfermes dans ta haine

et rouvres mes blessures

 

j'ai tenté mille fois

de te conduire à moi

mais tu ne sais quoi faire

en sommes je t'indiffère

 

ce que tu cherches à faire

c'est éveiller mon cœur

le laisser en alerte

pour mieux sceller ma perte

 

de joie, tu te délectes

de voir ma tristesse

Tu savoures comme secte

ma plus grande détresse

 

tu es un meurtrier

en secret, lentement

pour mieux parfaire ton crime

déjà depuis longtemps

 

lentement dans ma chair

tu cisailles et entrouvres

puissant de ta torture

est-ce ça ton amour ?

 

Après bien des aveux

tu reviens à la charge

satisfait et radieux

de voir tous tes ravages

 

Mais si tôt oublié

tu reviens me hanter

vampire forcené

contempler tes méfaits

 

Tu ne veux pas changer

les fausses règles du jeu

celles que t'ont donné

ceux qui se prennent pour dieu

 

tu cherches à me soumettre

à ta seule condition

de devenir le maître

de ma seule déraison

 

j'aspire à d'autres choses

dont tu ne te doutes pas

un jour qui arriveront

à me mettre en joie

 

tu es un assassin

en silence tu répands

la mort avec délice

dans mon corps au supplice

 

libérée dès demain

de toi je ne veux rien

surtout pas ton chagrin

et ton sourire mesquin

 

Après et bien encore

quand mon corps sera mort

de toi aucunes traces

Rien qui me fasse tord

 

va, disparaît si loin

que tous mes yeux t'oublient

mets-toi dans un recoin

dans un bien loin replis

 

pars, va t-en loin d'ici

qu'attends-tu à présent

l'unique ultime instant

quand mon cœur se répand ?

 

Derrière des avatars

tu caches ta vraie nature

souhaitant tôt ou tard

partir à l'aventure

 

Ta jalousie féroce

s'oppose à tout mon art

de ta nature précoce

tu n'es rien qu'un vantard

 

tu n'es pas mon mari

ton corps n'est pas le mien

lorsque je te dis viens

tu ne sais pas dire oui

 

tu n'es pas mon mari

ton corps n'est pas le mien

lorsque je lui dis viens

il ne sait que dire oui

 

tu es un mécréant

un vaurien, un méchant

un escroc, un maudit

un mesquin, un bandit

 

très grand voyou d'hier

et surtout de demain

tu me sembles bien fier

bandit de grand chemin

 

tu médites dans l'ombre

comment venir à bout

de mon cœur qui sombre

je ne tiens plus debout

 

Un jour délivré

de ton ombre, de l'émoi

ce sera à ton tour

de connaître l'effroi

 

j'irai vers la lumière

ne me retournerai pas

de voir par derrière

s'alourdir tes pas

 

ton cœur est une tombe

qui me remplit d'effroi

ton âme est bien si sombre

de ne vouloir de moi

 

Si simples sont les choses

quand on les veux vraiment

suspect est donc la cause

de tes grands sentiments

 

quand on mettra mon corps

profond dedans la tombe

je veux qu'on sache encore

ce qui lui fit de l'ombre

 

surtout n'oses jamais dire

que tu m'auras aimé

ce serait que mentir

tout le monde le sait

 

Dupe, ils ne le sont pas

de ta basse tromperie

qui signe mon trépas

et de ta félonie

 

Meurtrier, tu seras

inscrit sur les tablettes

de ces plus hautes lois

même si tu te rachètes

 

Je meurs à petit feu

de tes hésitations

qui sonne vraiment creux

et qui sont sans raisons

 

Tu es qu'un psychopathe

un dangereux scélérat

derrière moi tu te caches

n'avouant pas ton état

 

Et devant tous les autres

tu veux être parfait

mais tu n'es rien d'autre

qu'un gourou mauvais

 

des autres tu sais jouer

pour pouvoir cheminer

arriver à ta gloire

pour te faire consacrer

 

devant toi ils s'inclinent

croyant voir un messie

en fait tu les domines

et les méprise aussi

 

Avec clairvoyance

je vois ce que tu es

même si mon cœur balance

pour te voir moins mauvais

 

mais c'est là sans espoir

de te voir changer

que j'esquive un peu tard

le coup qui m'a frappé

 

ta dernière escouade

était vraiment fatale

je me sens défaillir

et vraiment m'affaiblir

 

Bientôt tu savoureras

le fruit de ton combat

passer qui me feras

de ma vie à trépas

 

tu pourras enfin jouir

sans retenu je crois

et avec grand plaisir

de ce chemin de croix

 

mais je n'y serais plus

pour saisir ta victoire

bien loin je serais déjà

en oubliant ta gloire.

 

 

Cécile - 2011

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