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[Accepté] Postulation au rang de Citoyen [Operamundi]


Operamundi
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Avé tout le monde !

 

J'ai conscience que cette tâche doit être fastidieuse pour vous, modérateurs, aussi m’efforcerai-je de rendre cette candidature la plus attrayante possible.

 

Mais avant les réjouissances, je tiens à préciser deux choses :

 

 

Tout d'abord, mon cursus :

Je suis arrivé sur ce serveur prometteur aussi nu qu'un lamantin.

"Cette expression n'existe pas, on dit aussi nu qu'un vers !"

Pardon, mais un lamantin l'est tout autant ! Na !

 

Bref, j'ai eu lors de mes tribulations l'occasion de faire de nombreuses rencontres, toutes plus intéressantes les unes que les autres.

Je ne vais pas vous faire une liste exhaustive, mais je tiens à indiquer les plus marquantes à ce jour.

Citons parmi eux les Blasons d'Or, première obédience à m'avoir accepté au sein de leur guilde, et son dirigeant Majorux avec qui beaucoup de promesses communes sont encore à réaliser.

Puis, vinrent les Démons du Nether, qui m'ont donné la possibilité d'agrémenter mon RP d'un récit diabolique, genre que j'apprécie, et qui a valu à mon personnage cette possession romancée, se traduisant par une tendance à la schizophrénie (illustrée par les phrases entre guillemets).

"Merci pour la précision, j'avais peur qu'on me prenne pour un fou..."

Enfin, n'oublions surtout pas Bel-O-Kube et ses habitants, cité naissante pour laquelle je monopolise actuellement presque tout mon temps de jeu tant son évolution m'importe, et dans laquelle j'ai pu me faire un petit nom en me servant de ce projet comme d'un exutoire pour le flot d'idées qui envahissent sans cesse mon esprit.

C'est ainsi, acquérant le poste de conseiller du Dominion en sus de responsable de certaines tâches plus ou moins importantes dans la cité fourmilière, que je fis ma demande auprès du gouvernement pour bénéficier du grade de voyageur, qui m'a été accordé il y a peu.

 

"Nouveau voyageur ? Et maintenant il change d'avis et brigue le grade de citoyen ? Dis donc, la girouette, tu veux pas nous la refaire sans trembler des genoux, celle-là ?"

 

C'est là que j'en viens à mon deuxième point :

 

Les raisons de cette candidature !

"Oooh, d'accord, jolie transition !"

 

Sachez d'abord que le grade de voyageur me paraissait bien mieux me convenir au vu de mon parcours personnel en jeu (cf les quelques lignes du dessus). C'est la raison pour laquelle je l'ai demandé au départ.

Cependant, pour des raisons purement fonctionnelles à présent, je me vois dans la nécessité d'obtenir le statut de citoyen. En effet, des projets futurs relatifs à mon tas de bouse préféré (Bel-O-Kube pour qui n'aurait pas compris) rendront ce statut très utile pour moi.

"Ahh mais ne révèle pas tout, laisse un peu de mystère, voyons !"

Et puis je ne sais pas pourquoi, mais j'aime ça moi, faire des candidatures ! Ça m'oblige à me casser le cube pour faire des jolis RP, et je crois que j'en suis devenu accro ! Yark yark !

Hem...

 

Voila pour l'introduction ! Si maintenant vous préférez une explication un peu plus romancée, la voici !

J'espère que vous apprécierez ce récit et que vous passerez un bon moment.

 

 

Je m'excuse par avance auprès de tous les Bel-O-Kubiens que je n'ai pas pu citer. Sachez que vous occupez tous autant mes pensées Minefieldiennes ;)

 

_________________________________________________________________________________________

Quel est cet endroit ?

Il y fait sombre.

On entend des bruits sourds derrière la roche.

Et des voix aussi.

" - Allez creuse !

- Je n'ai plus de pioche !

- J'ai trouvé du fer ici !

- Attention au gravier !

- Tu connais l'histoire du nain et de la fourmi qui...

- Quelqu'un aurait du bois ?"

Les pioches et les pelles raclant le sol s'ajoutaient aux voix des travailleurs dans un tonnerre assourdissant, répercuté par les murs immenses de ce qui serait bientôt la salle principale de Bel-O-Kube.

Operamundi (ou 4ème comme on l'appelait sous le dôme) s'était habitué à ce concert métallique et joignait volontiers ses instruments à ceux de ses confrères.

Le chantier avançait à une allure impressionnante.

Le rythme effréné des coups de pioches cessa quand une douce odeur de viande fraiche circula parmi les pierres.

" - Opera."

SL, le seul être à part lui qui avait décidé de garder son corps d'origine et qui daignait l'appeler par son nom humain, vint à lui.

" - Prend une pause, notre nouvelle recrue nous a apporté de quoi manger !

Operamundi se rendit donc au sommet du dôme pour rejoindre les fourmis qui commençaient à faire cuire les côtelettes.

" - Merci pour le festin, Ti-ret.

- Il n'y a pas de quoi. N'ayant pas encore les pouvoirs d'un paysan, c'est bien tout ce que je peux faire pour l'instant."

Operamundi se surprit à penser à son arrivée sur ce monde, qui lui semblait à l'époque si mystérieux, si dangereux et inhospitalier.

Comme il se sentait seul à cette époque.

Maintenant, il était entouré d'êtres aussi étranges qu'intéressants, et il se plaisait au sein de groupe uni.

Il sortit enfin de ses pensées pour profiter des palabres plus ou moins futiles que ses amis entretenaient en mangeant et en riant, allant de projets astucieux en quolibets innocents.

Puis, après quelques dernières boutades, le groupe resta silencieux un moment. Tous étaient pensifs.

Jesollas leur reine à tous mais néanmoins ami, brisa le silence.

" - Comment voyez-vous tu la suite tantôt ? dit-il avec son phrasé si particulier dû à ses origines anciennes, que tous ou presque savaient maintenant appréhender."

SL répondit :

" - Mes frères, j'ai bon espoir que cette cité connaisse très vite la gloire qu'elle mérite. Je m'en porte garant."

La gloire...

Gloire...

________________________

 

Sic Transit Gloria Mundi.

Ces mots résonnaient en lui alors qu'il était debout devant son public. Ces mots qui avaient changé toute sa vie.

Il était juché sur les planches, savourant sa victoire devant des centaines de personnes. Il avait fallu ouvrir une salle immense spécialement pour l'occasion.

A l'évidence, tous avaient apprécié le spectacle car ils s'étaient levé pour applaudir l'artiste.

Le sourire aux lèvres, Edward Allgood accueillait cette ovation avec une joie et une fierté non dissimulée.

La dernière représentation de son chef-d’œuvre s'était jouée ce soir, clôturant une tournée qui avait recueilli des félicitations dans tout le pays.

Ce soir, Edward était comblé. Son succès tant attendu marquait enfin l'accomplissement de son rêve le plus cher. Car il avait longtemps espéré ce moment. Un travail de longue haleine lui avait permis d'atteindre cette qualité de l'image, cette perfection de l'art, ce qui l'avait poussé très vite en haut du podium, traçant sur son chemin une renommée qui traversait les frontières.

Ainsi la gloire du monde était sienne.

 

Edward ne se lassait pas de se repaitre des vivats et des applaudissements des spectateurs, criant pour que le plaisir continue. Ils voulaient vibrer à nouveau, ne pas s'arrêter. Ils voulaient continuer à rêver, à s'éblouir devant la beauté des scènes.

Mais la fête devait se terminer, et Edward entendait qu'on l'appelait depuis les coulisses.

Quelques salutations plus tard, il rejoignait le régisseur qui l'attendait, impatient.

" - Qui y a-t-il ? Tu as vu ce monde, là-dehors ? Il m'appellent encore, te rends-tu compte ?

- Edward, tu as de la visite. Lucile est ici.

- Lucile ? Tu veux dire...

- Oui, elle m'a dit qu'elle t'attendrait dans ta loge. Tu ferais bien de te dépêcher.

- Mais que me veut-elle ? T'as t-elle dit autre chose ?

- Je n'en sais pas plus que toi. Va la rejoindre, je m'occupe du reste."

 

Allgood se rendit donc à sa loge, et, marchant d'un pas peu assuré, se posa moult questions.

Cela faisait maintenant deux ans que sa femme l'avait quitté, lui reprochant de n'accorder son attention qu'à ses projets artistiques et d'avoir entretenu entre eux une distance trop grande.

Elle se sentait délaissée, mise à l'écart au profit d'une cause qui la dépassait.

Il n'avait pas eu de nouvelle depuis la séparation. Le chagrin de Lucile étant trop fort, elle était partie du jour au lendemain, ne pouvant plus supporter de se sentir rejetée par son mari.

 

Et aujourd'hui, elle était revenue. Pourquoi ? Aucune raison viable ne lui venait à l'esprit. Il pressa le pas, sa curiosité grandissant.

Quand il atteignit le couloir qui menait à sa loge, il s'arrêta net.

Le porte de sa loge était ouverte.

Son ex-femme était là, dans le couloir devant lui. Elle n'avait pas changé. C'était une jeune femme blonde charmante, d'une grande classe, son regard perçant était soutenu par des yeux verts émeraude. Elle le fixait d'un air à la fois furieux et attristé, ce qui lui rappela le jour de leur rupture.

" - Lucile ?"

Edward ne comprenait pas. La scène lui semblait tellement familière, et pourtant tellement irréelle.

Puis son regard se posa plus bas, sur un livre qu'elle tenait dans sa main. A cet instant, un frisson parcouru son corps. La peur s'installa dans son esprit. Une frayeur qui semblait vivre à l’intérieur de lui. Elle était comme une bête, qui le toisait d'un œil vorace, et qui n'attendait qu'un signe pour lui sauter à la gorge.

" - Lucile ?" reprit-il, craintif.

- Comment as-tu pu faire ça, Edward ? lança-t-elle, furieuse.

- Mais... Je ne comprends pas, de quoi parles-tu ?

- Ne fais pas l'innocent. Ne me fais pas l'affront de mentir encore, maintenant que je sais tout !

- Non...

Brandissant le livre qu'elle tenait à la main, Lucile reprit :

- Ce livre... C'est cette chose qui est la cause de tous mes tourments !"

L'objet en question était un ouvrage qui semblait ancien. Sa couverture était en cuir noir gravé de mots latins.

Quelques personnes assistaient à la scène sans rien dire. Les gens commençaient à affluer dans le couloir, entendant les cris et voulant voir se qu'il se passait.

Edward se précipita vers la femme en pleine crise, la prit par la main et la traina de force dans la loge.

Il ferma la porte et se retourna vers Lucile, qui le fixait, les yeux écarquillés.

" - Personne ne doit savoir, lui dit-il-il.

- Savoir quoi ? Que tu as vendu ton âme au diable ?

- Ne dis pas ça ! C'est faux !

- C'est pourtant ce que tu as fait ! Tu m'as abandonné pour t'adonner à un rite infâme !

- Laisse-moi t'expliquer...

- Non, Edward ! C'en est trop ! J'avais tourné la page. J’étais venu ici dans l'idée de laisser de côté mon amertume et te féliciter pour ta réussite. Puis j'ai vu ce livre. Et en le lisant j'ai compris que tu devais cette réussite à des pratiques diaboliques !

- Oui, c'est vrai ! Tu as raison, j'ai utilisé ce livre pour atteindre mon but, pour réaliser mes rêves.

- Alors tu l'as vraiment fait. J’avais des doutes mais plus maintenant. Tu as vraiment réalisé ce qui est écrit dans le livre ? Comment est-ce possible ? Toi que j'ai toujours connu cartésien et incrédule. Jamais je ne t'ai vu accorder le crédit a ce genre de chose.

- J'ai voulu essayer, sans réel espoir. Je me disait qu'après tout, je ne pouvais rien y perdre. Mais lorsque j'ai cité ces mots... Ces mots dont je ne comprenais pas le sens... Tout ce que j’avais pu en déceler était la gloire qu'ils promettaient."

La jeune femme, sous le choc, se laissa choir dans un fauteuil qui se trouvait là. Elle regardait toujours son ex-mari d'un air attristé.

" - Et tu a décidé de tout quitter pour ça ?

- Non. Je n'ai pas renoncé à toi pour la gloire, mais parce que je ne pouvais plus te mentir.

Quand j'ai lu ces mots à voix haute, espérant sans trop y croire, il était déjà trop tard.

Le pacte était déjà clos, et il imposait de ne jamais rien révéler, sous peine de me voir déposséder de mon corps et mon esprit.

- Est-ce vrai ? Edward, je ne peux y croire !

- Lucile, regarde moi ! Regarde jusqu'où je suis allé ! Ce que j'ai accompli !

Tout cela est dû à ce marché que j'ai passé, et qui m'obligea à tout quitter pour mon rêve. Je ne pouvais risquer de perdre plus encore. Alors j'ai préféré te laisser me détester plutôt que te laisser vivre dans le mensonge."

Edward ne savait que dire d'autre. Il attendait une réaction de la femme assise dans son fauteuil, l'ouvrage tant honnis sur ses genoux.

C'est alors qu'elle se leva, laissant tomber le livre à terre.

" - Je... Je suis désolé, Edward, je ne peux rien entendre de plus pour le moment. J'ai besoin... J'ai besoin d'être seule.

- Bien sûr, je comprends."

Il la laissa partir, fixant son regard vers le sol.

Quand elle ouvrit la porte, elle se retourna et lui dit :

" - Sache que tu n'es pas pardonné pour autant."

Edward ne pipa mot.

Puis elle disparut.

 

Une fois seul, Edward Allgood, décontenancé, resta planté là, sans bouger pendant quelques minutes.

Puis son regard se posa sur le livre que Lucile avait laissé tombé. Le livre. Celui qui avait créé tout cela. Tout son bonheur. Mais aussi tout son malheur.

Depuis tout jeune, il avait voulu entrer dans le monde du spectacle, être un artiste, et être reconnu en tant que tel.

Il avait toujours eu de nombreuses idées, et il était depuis longtemps persuadé de son talent pour les mettre en œuvre. Mais jamais il n'avait réussi à percer. Ses idées restaient inconnues et les gens du milieu ne lui accordaient aucun intérêt. Petit à petit, Edward perdait ses espoirs et ses rêves lui paraissaient s'éloigner inexorablement.

Puis il trouva ce fameux livre.

Les termes anciens que contenait cet ouvrage était difficiles à déchiffrer mais il pensait avoir comprit le plus important.

Sic Transit Gloria Mundi. Ainsi passe la gloire du monde.

Après des traductions approximatives du reste de l'ouvrage et de nombreuses tentatives, il réussit un jour à provoquer ce qu'il n'aurait jamais osé imaginer.

Et la gloire fut alors à sa portée.

 

Edward se libéra de ses pensées. Il était bien trop tard pour revenir en arrière.

Il alla vers l'objet maudit pour le ranger en lieu sûr. Il se baissa pour l'attraper.

Le contact de sa main avec le cuir froid du livre le fit frissonner.

En se relevant, il eu un choc. Une décharge parcourant tout son corps, comme électrique. Edward tomba sous la douleur.

A ce moment, une voix gutturale se fit entendre, semblant venir de partout à la fois.

" - Edward Allgood ! Tu nous as trahit !

- Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ?!

- Ne te souviens-tu donc pas de celui qui t'a donné tout ce que tu possèdes ?"

Sa tête semblait sur le point d'exploser tant elle lui faisait mal.

" - Je n'ai pas trahit, je vous le jure ! Je suis resté fidèle à votre parole pendant toutes ses années !"

La voix reprit, plus forte et plus grave, ajoutant à la douleur du pauvre homme.

" - Cesse ces veines paroles ! Notre arrangement était clair, Edward Allgood. Aucun être humain ne devait être mis au courant.

- Je n'ai pas eu le choix, vous devez me comprendre !

- Silence ! Tu as failli à ta tâche !

Durant toutes ces années, nous t'avons apporté notre soutien. Nous t'avons élevé jusqu'au sommet d'une renommée éternelle. Nous t'avons offert la gloire !

Mais tu t'es finalement révélé indigne de recevoir notre aide divine.

- S'il-vous-plait, je vous en supplie...

- Il suffit ! Tu recevras la sentence qui t'est due, mortel. Le pacte de la Gloria Mundi est brisé.

Ton corps et ton esprit nous appartiennent désormais. Accepte-le !"

La douleur était à son comble à présent. Edward ne pouvait plus en supporter d'avantage, et se laissa sombrer dans l'inconscience.

 

Les spectateur n’eurent pas le temps de comprendre ce qu'il se passa.

Ils étaient encore tous là, clamant pour un dernier salut du célèbre artiste. Certains s'étaient assis, mais la plupart criaient, chantaient ou riaient, le bonheur aux lèvres.

Lorsque leur vedette entra à nouveau dans la salle comble, les cris résonnèrent plus fort encore. Tous se levèrent à nouveau pour acclamer leur idole. Personne ne vit que ses yeux avaient changé.

Ce qui s'ensuivit fut terrible. Les cris de joie laissèrent la place aux cris de panique et de douleur. En quelques seconde à peine, le carnage, la destruction, la mort transformèrent l’amphithéâtre en un enfer sans nom.

Quand tout fut terminé, et que le calme revint, le feu et le sang étaient les seuls maitres des lieux.

Debout parmi les débris, Edward n'était plus qu'une marionnette. Une coquille vide qui abritait la pire des engeances. Un démon qui s'apprêtait à semer le chaos partout où il pourrait assouvir sa colère.

 

L'homme qui n'était plus marcha vers la sortie.

" - Ne tardons plus, avançons ! Tous devront subir mon courroux, et la peine du monde s'abattra sur eux éternellement."

 

" - Te rends-tu compte de ce que ton erreur a provoqué, humain ?"

Cette voix... Elle était différente. Brutale et douce à la fois.

Edward pouvait l'entendre. Il était piégé dans ce corps dont il n'avait plus le contrôle, enchainé et incapable de bouger, forcé d'assister impuissant aux horreurs perpétrées par son nouvel occupant.

Son esprit était brumeux, et il lui semblait perdre pied petit à petit, mais il put dire ses quelques mots, ou du moins les penser :

" - Qui êtes-vous ? Un autre démon ?

- Non, je ne suis pas un démon, répondit la voix. Je t'observe depuis longtemps, Edward. Je savais que ta gloire était l’œuvre d'un être bien plus puissant. J'espère que tu comprends ta folie à présent.

- Pouvez-vous m'aider ? J'ai compris mon erreur. Je ne veux pas que ce monstre détruise le monde par ma main. Il faut l'arrêter.

- Nous ne pouvons rien faire contre lui. Toi seul peux l'arrêter, Edward.

- Mais je n'en ai pas la force. Je m'épuise peu à peu, je ne tiendrai pas longtemps.

- Je suis prêt à t'aider, mais tu dois m'assurer de ton repenti.

- Que puis-je faire pour vous prouver ma bonne foi ? Je ferai ce que vous voudrez.

- Dans ce cas, je n'ai d'autre choix que de te bannir de ce monde. Toi et celui qui t'a choisi pour hôte.

- Que voulez vous dire ?!

- Tu naitras dans un univers qui t'est totalement inconnu. Là-bas, tu devras tout reprendre au commencement et prouver à ce nouveau monde que tu es digne de la gloire que tu recherches tant.

Mais prends garde, humain, car cet événement restera gravé en toi, laissant une brèche dangereuse. Ainsi ton corps et ton esprit seront toujours fragiles face aux démons et à leur volonté de possession. Tu devras sans cesse te battre pour garder le contrôle.

- S'il le faut, alors j'accepte mon sort. Bannissez-moi de ce monde. Le prochain sera celui par lequel passera ma gloire !

- Avant de trouver la gloire, tu devras passer par la peine. Qu'il en soit ainsi !

Sic Transit Opera Mundi !"

________________________

 

Opera Mundi...

"Operamundi !

- Opera !

- Opera !"

Le réveil fut brutal. Operamundi était allongé dans l'herbe. Les fourmis étaient regroupées autour de lui, l'air soucieux.

" - Mince, tu t'es évanoui ! On s'est demandé ce qui se passait.

L'esprit encore embrumé, il répondit en se levant :

- Ça va, je vais bien, merci. J'ai besoin de repos, voila tout."

Et il s'en alla, laissant les autres retourner à leurs ripailles et rire de la faiblesse passagère de leur camarade.

SL restait cependant soucieux, décelant dans le regard de l'homme quelque chose d'anormal. Il décida de le rejoindre après les festivités, pour s’enquérir du réel problème.

Operamundi lui révéla alors les images qu'il avait vu. Ces images venant d'un autre monde. Le sien. Lorsqu'il était arrivé sur ces terres, il n'avait gardé aucun souvenir de son ancienne vie et ne savait donc par quel prodige il avait atterri ici. La seule chose qu'il avait gardé en tête étaient ses mots par lesquels il se faisait appeler. Il s'était alors efforcé d'apprendre à vivre avec ses nouvelles règles, sans se poser de question.

Mais il se souvenait à présent. Il connaissait maintenant l'origine de ce nom.

Et avec sa mémoire, il retrouva la crainte d'être un jour à nouveau hors de contrôle.

Il savait que quelque chose sommeillait en lui. La voix, la dernière qu'il ait entendu de sa vie passée, avait été très claire. Il n'avait pas fait ce voyage seul.

 

Après avoir écouté son récit, SL resta silencieux un moment. Puis, sortant de sa réflexion, il brisa le silence :

" - Cela doit être difficile à supporter. Mais il doit y avoir une solution.

- Laquelle ?

- Je ne suis pas sûr, mais je pense qu'un mage aurait assez de pouvoir pour contenir le démon qui sommeil en toi.

- Tu voudrais que je demande à un mage d'utiliser ses pouvoirs sur moi ?

- Pas forcément. Je pense en fait que la proximité avec leur magie suffirait à dissuader le démon de sortir de sa cage. Lorsque j'ai eu audience à Stendel, j'ai ressenti toute la puissance qui se dégageait de cette ville. Moi-même, je me sentait plus fort. La magie y règne en permanence. Si tu pouvais acquérir la citoyenneté Stendellienne, peut-être que tu serais en mesure d'imposer ta volonté et de garder ton esprit en sécurité.

- Mais je suis voyageur ! Et en voyageur je vis !

- Eh bien, maintenant que tu es à Bel-O-Kube, tu risques d'être un peu plus sédentaire. Et n'oublie pas que notre cité a pour projet de s'étendre au-delà de nos frontières. Stendel n'est pas une exception à notre volonté d'expansion.

- Tu as raison. Après tout, pourquoi se formaliser pour un titre ? Ce nouveau grade me permettra, s'il m'est accordé, de réaliser mes projets et de satisfaire les ambitions de notre cité.

Très bien ! Dès demain, j'irai à la capitale, et je ferai au mieux !"

 

Operamundi était fébrile. Son esprit s'agitait. Il était animé d'une énergie qui, il le sentait, n'était pas seulement naturelle.

Ses souvenirs s'étaient réveillés, et avec eux, quelque chose semblait refaire surface...

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Que dire...

 

Un texte dont on sent qu'il est travaillé, une candidature dont on sent qu'elle est réfléchie... Operamundi nous a habitué à cela...

Mais aujourd'hui, aujourd'hui, il frappe un peu plus fort.

 

Il inclut les sentiments les plus profonds de l'amour, de la haine, de la gloire et de la destruction dans un même texte, passant de la vie Minefieldienne au monde que nous connaissons avec une aisance remarquable. Un passé dont la lecture nous enchante et nous effraie tour à tour, heureux que nous sommes qu'il ait été banni de notre monde, mais Ô combien malheureux de le voir séparé de sa dulcinée. Ce qui nous amène toutes et tous à l'unique et seule question qui peut bien se poser aujourd'hui : mais qu'est-il advenu de Lucile ?

 

Car l'autre question ne se pose pas, ou ne devrait pas se poser, Operamundi mérite le grade de citoyen, ne serait-ce que pour satisfaire son plaisir de rédiger des candidatures.

 

Alors j'apporte mon soutien entier et sans faille à cette demande, et bien qu'il soit complètement possédé tant par les démons de l'humour IRL que par celui du Nether IG, je suis convaincu qu'il saura toujours garder enfouie en lui la partie maléfique de sa personnalité.

Et quand bien même il n'y parviendrai pas, l'ensemble de ses compagnons, moi en tête, saura lui faire retrouver la raison et le porter jusqu'à la gloire qu'il mérite tant.

 

SL s'en alla vite écrire une missive à son ami, un magnifique objet de RP commun en tête.

 

Bon jeu ;)

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