[Accepté]Le Major Volkov, proletaire alcoolique sociopathe.

[Major Volkov]

Candidature a l'intégration des Hellien

 

Le major sortit une horloge de sa poche, nous étions déjà le matin… On perd rapidement la notion du temps en enfer. Une odeur enivrante de souffre se dégageait d’une faille environnante, les lamentations des ghasts résonnant telle une ode funèbre a la mort. Le Major était serein, contemplant les plaines en contrebas de son repaire improvisé. La vie était très dure certes, mais cette sensation de liberté absolue emplissait le cœur du vieil homme d’une joie et d’une nostalgie sans pareil. Une présence se fit alors sentir, tirant le Major de ses rêveries. Troublé par son incapacité a localiser l’ennemi, le vieillard rassembla ses quelques affaires avant de se mettre en route rapidement.

 

Le Major connaissait la plupart des cachettes propices a une attaque furtive contre les hordes de bédouins et autres meurtriers peuplant ces terres arides, se dirigeant donc vers une alcôve discrètes longeant une piste fort fréquentée. Cela n’avait rien de désobligeant, le vieil homme se considérant lui-même comme étant un paria, un beau salopard tuant et torturant avec plaisir et zèle. Mais aujourd’hui, tout était différent, il le sentait. Des éclats de voix retentirent soudain dans la distance. Impossible de déterminer leur nombre en raison des vapeurs toxiques générées par les puits de lave. Peu importe, le Major avait l’avantage de la surprise, et dieu sait qu’un tel avantage tactique peut compenser un corps vieillissant et des reflexes émoussés. Le sang bouillait dans ses veines a mesure que les cibles se rapprochaient. Quand soudain …

Un premier ennemi apparut, il s’agissant d’une des nombreuses milices paramilitaires présentes en enfer. Le Major attendait, la main sur la garde de son sabre, un sourire carnassier aux lèvres. Un second individu passe l’alcôve sans la remarquer, puis un troisième. Ils étaient mal armés, mal équipés, ce serait facile. Le Major bondit avec une fougue surprenante sur le dernier bougre de la colonne, l’égorgeant d’un geste rapide et élégant. Surpris et terrifié par une mort qu’il savait prochaine, le seconde mercenaire n’eut que le temps de se retourner avant de percevoir le froid intense de la lame d’acier traversant son ventre de part en part. Le troisième épéiste offrait un peu plus de résistance, les deux guerriers échangeant quelques coups rapides et précis. Une petit erreur d’équilibre lors d’une estoc mena le mercenaire a sa perte, permettant le Major une contre attaque tranchant la jambe du pauvre hère. Savourant une victoire facile, le vieil homme ne remarqua pas ce dernier saisir et utiliser une corne de brume de son sac. Une unité d’éclaireurs, pourquoi ne s’en était pas douté plus tôt…

 

Une flèche siffla, puis une seconde. Le vieil homme fut touché de plein fouet au bras droit, lâchant un râle incontrôlable. Il se mit alors a courir promptement vers une faille sismique avoisinante, percevant les hurlements de plusieurs dizaines d’hommes derrière lui. De nouvelles flèches sifflèrent, effleurant le Major alors qu’il se mettait a couvert. La situation était désespérée, même pour un vieux roublard. Le champ de bataille serait cette faille, si étroite que le nombre n’importerait pas. Un premier hostile apparut, puis un second. L’escarmouche fut rapide, les deux ennemis tombèrent mais le vieil homme était épuisé. Reprenant difficilement son souffle, le Major fut projeté contre la roche par une explosion d’une puissance rare. Les félons possédaient de la TNT, la guerre avait vraiment changée…

 

Le Major fut trainé sans ménagement hors de son refuge par quelques mercenaires, ses oreilles sifflant comme jamais. Les sauvages riaient a gorge déployée alors qu’ils frappaient le vieil homme a terre. Alors que la douleur et la mort l’approchaient, le vétéran se remémorait sa gloire passée au sein des forces armées réglementaires de Stendel. Peu importe, il n’avait pas de regrets, pas de doute, juste l’acceptation de sa mort prochaine.

 

Aux rires s’étaient substitués des hurlements de douleur. Du sang éclaboussa le visage du Major, et ce n’était pas le sien. Ouvrant les yeux, de nombreux individus a la peau pale et cornus, vêtus de vêtements sombres l’entourèrent. Un démon se pencha alors vers le mourant, se présentant comme étant le fils de Schwarz, Aelfyr lui-même. Ce dernier lui offrit un choix : mourir comme un chien de ses blessures, ou la possibilité de devenir un dieu en recevant sa bénédiction en buvant une goutte de son sang. « Je n'ai à vous offrir que du sang, de la sueur et des larmes ». Le Major, refusant l’idée de trépasser, accepta la seconde proposition. La goutte avait un gout métallique, presque agréable bien que d’une froideur surnaturelle.

La douleur fut inexprimable, chaque parcelle du corps du vieil homme semblait connaitre un changement drastique alors qu’il était animé de spasmes incontrôlables. Personne ne sait combien de temps dura la transformation. Des heures, des jours, peut être des semaines, mais lorsque ce dernier reprit conscience, tout était différent. Sa vision avait changée, plus aiguisée que jamais, tout comme ses sens. Des cornes avaient poussées sur le haut de son crane, la pigmentation de sa peau était devenue rouge sang.

 

C’était une naissance, une consécration, un honneur sans égal…

 

Le Major était ne.

 

 

Candidature Fils du Nether.

 

Fort de sa nouvelle vigueur, le Major fit marche vers le Ragnarok et sa capitale, Midgard. Que cette vie nouvelle était jouissive, tous les sens du nouveau ne étaient exaltés. L’entrée de la ville se fit sans heurt, le plafond de lave imprimant une atmosphère de fin du monde aux édifices parsemant fièrement la riche cité. Un démon sortit de l’ombre, orné d’une cape impressionnante, vint a la rencontre du veteran. Son nom était Naharos, un des généraux d’une organisation se nommant « Les fils du Nether », peuplée d’âmes sombres et tourmentées, enfants de Schwarz, sous les ordres du maitre démoniaque Aelfyr. L’épreuve même de la bénédiction du Maitre n’était que la première étape pour intégrer cet ordre prestigieux, la seconde étant une abnégation profonde envers Schwarz. Malgré son penchant naturel pour la solitude, le Major fit humblement la demande d’intégration des fils, mettant sa force et son expérience au service des forces démoniaques hantant les profondeurs abyssales du vaste Ragnarok.

 

 

PS : Mon incapacité d’écrire le moindre accent avec mon clavier me force a utiliser un correcteur orthographique pour implémenter artificiellement ces derniers. Pardonnez donc les quelques erreurs d’écriture parsemant ce texte.

[Aelfyr]

Rebienvenue parmis nous en tant qu'hellien et fils du Nether. proletaire alcoolique et sociopathe