Uldrich Posté(e) le 25 mai 2011 Partager Posté(e) le 25 mai 2011 Booonjour à toutes et bonjour à tous. Ayant découvert l'existence de ce serveur par l'intermédiaire de vous-savez-qui par le biais de vous-savez-quelle-chaîne-youtube, je me suis inscrit en tant que Magabond tout récemment. Bon, Magabond, ça va un moment et même si le monde créé ici est riche (bien que petit par rapport à d'autres serveurs dont les admin n'ont pas cru bon de limiter l'extension sauvage de la carte par quelques petits plaisantins), ne rien faire, ne rien creuser, ne rien planter, ne rien [barrer]grieffer[/barrer] bâtir devient vite ennuyeux. D'autant qu'on ne peut même pas saluer la communauté ou lancer des LOL à foison sur le canal de discussion, ni déterminer son point de spawn et, par conséquent, revenir inlassablement à New Stendel à chaque mort, tel le cylon dans sa cuve de résurrection. Du coup, même si ma semaine de test n'est pas encore achevée, et comme il est d'ores et déjà acquis que je demanderai un statut un brin plus élevé socialement (je souhaite être larbin du mois et puis, très rapidement, calife à la place du calife), je me suis lancé dans la confection d'une brève histoire pour planter le décor de la vie de mon personnage, Uldrich. Sur World of Warcraft ou sur bien d'autres supports, Uldrich est habituellement un mage. Et puis, voyant que visiblement, pas grand chose ne justifiait cette vocation sur Minecraft, j'en ai fait un pèlerin. Un prêtre. Un berger pour vous guider, vous autres moutons qui êtes autant d'âmes égarées (et oui, à Azur, vous idolâtrez à tort une statue géante aux couleurs criardes qui me font penser à une vieux châle de ma respectable mère-grand et vous vivez donc dans l'erreur et le pêché et serez damnés pour les siècles des siècles). Un petit texte, donc, qui, j'espère, vous plaira et qui montrera ma ferme détermination à atteindre au moins le grade de troufion de second rang. Le moment venu, après ma semaine d'essai, je publierai dans la section adéquate (comme Sheila) pour remplir le formulaire requis B-65. En attendant, bonne lecture et bravo pour le travail accompli sur ce monde. Et n'oubliez pas, [barrer]ce sont des choses qui arrivent[/barrer], le flood, c'est bon, mangez-en. Histoire d'Uldrich (premier jet, aucuuuuune relecture ni correction) => Après avoir ramassé l’énorme champignon qu’il avait trouvé au pied d’un arbre, Uldrich le renifla, comme si son odorat avait pu l’aider sur le caractère comestible de cette variété. Il avait l’odeur d’un champignon, comme mille autres champignons, et, outre son aspect tout à fait avenant, rien ne permettait de déterminer s’il était mangeable. Uldrich décida malgré tout de le garder et le mit au fond de sa besace. Nul doute que parmi ses outils, il finirait en charpie en quelques à peine mais sur ces terres arides, une telle trouvaille était un trésor. C’était aussi un augure heureux pour la journée qui s’annonçait. Les cadeaux de ce genre offerts par la nature devaient être considérés à leur juste valeur. Uldrich se remit ensuite au travail. Il cracha dans ses mains et saisit le manche de sa pioche dont le bois était lissé par les années d’usage quotidien. Aucune culture ne poussait sur ces terres, certes, hormis une foison de cactus qui pigmentaient de vert un océan de sable. Uldrich abattit sa hache et donna un coup de taille en plein milieu du végétal. Il lâcha ensuite son outil et s’empara de son seau. Une eau clair mais peu abondante s’écoula lentement de la chair du cactus. Le résultat n’était pas très satisfaisant mais Uldrich s’efforça là encore d’atteindre la satisfaction. Il savait que l’endroit était hostile à toute vie et interdisait l’abondance. Se lamenter sur un évènement attendu comme la minceur de ce filet d’eau ne l’aiderait pas. Pire, son moral en prendrait un coup. Et l’espérance était tout ce qui lui restait pour ne pas s’abandonner complètement et se laisser dévorer par la nature sauvage. L’homme s’appliqua à faire la même manipulation avec de nombreuses autres plantes pour alimenter son stock d’eau, en y puisant parfois quelques gobelets pour se rafraîchir. L’étoffe qu’il portait sur la tête à la manière d’un turban le protégeait de l’insolation mais ne diminuait pas la soif. Il se devait simplement de boire avec parcimonie pour ne pas revenir à la maison avec aussi peu d’eau dans son outre que lorsqu’il était parti le matin. La journée passa rapidement, comme toutes les autres. L’activité d’Uldrich n’était pas épuisante en soi mais il se retrouva vite à bout de force. Le Cube implacable dans le ciel, le sable omniprésent et ce vent qui le soulevait pour vous étouffer dans un linceul mi-organique, mi-minéral, réduisait la force du plus puissant des hommes à néant. Voyant bien vite le Cube décliner et se rapprocher de l’horizon, à l’ouest, Uldrich récupéra ses seaux et se résolut de prendre le chemin du retour. La route était plutôt longue et, une fois la nuit tombée, les créatures innommables de la forêt lointaine venaient s’aventurer jusqu’ici, à la recherche de proies et d’une nourriture qu’elles ne semblaient pas trouver davantage dans les sous-bois d’au-delà de l’horizon. En chemin, Uldrich fixait un Cube mourant dont la luminosité filtrée par l’atmosphère autorisait de le regarder en face sans se brûler les yeux. Nul ne savait ce qu’était cette forme intouchable. Du temps où il n’avait pas été complètement isolé, Uldrich avait entendu de nombreuses histoires à son sujet. Des aventuriers, des magiciens, des sorciers et des alchimistes avaient abandonné leur vie, leur famille et leur avenir pour faire marcher vers l’ouest pour voir où le Cube allait se cacher. Comment faisait-il pour réapparaître ensuite de l’autre côté du Carré ? S’agissait-il du même où y en avait-il une multitude infinie pour se relayer dans la course du ciel ? Les questions nombreuses n’avaient jamais trouvé de réponses satisfaisantes. Ceux qui disaient avoir atteint le bout du Carré mentaient, et ceux qui l’avaient réellement fait étaient morts. Les tavernes ne manquaient pas de menteurs ni d’ivrognes hallucinés. Uldrich, lui, se contentait des choses du quotidien, des questions faciles aux réponses naturelles. Comment survivre dans le désert ? Comment construire un abri pour se réveiller vivant le matin ? Comment garder l’espérance après avoir vu mourir de faim et de soif sa mère et sa femme ? Comment leur donner une sépulture décente sans craindre la mort et la maladie ? À l’évocation de ses sombres souvenirs qui le harcelaient sans cesse à la tombée de la nuit, une larme perla au coin de son œil et roula sur sa joue. Avant même d’avoir atteint sa barbe hirsute, l’aridité de l’air l’avait absorbée. Il chassa ces idées morbides de son esprit et tâcha de se concentrer sur la route… D’ailleurs, celle-ci semblait avoir un tracé tout à fait inhabituel. Il regarda tout autour de lui, le cœur soudain saisi d’un trouble, l’esprit envahi d’un doute. Ses yeux observèrent tant bien que mal divers points du décor mais aucun repère ne lui était familier. L’obscurité n’aidait en rien le travail de repérage. Il adressa un regard au cube blanc dans le ciel mais celui-ci n’avait ni la vivacité ni la luminosité du véritable Cube, celui du jour, et il n’apportait aucune aide au voyageur égaré. Le Cube était puissant, fort, terriblement chaud et mortel mais il guidait le marcheur, il chassait les peurs et il nettoyait la surface du Carré des créatures monstrueuses qui l’envahissait une fois la nuit venue. Uldrich haïssait et adorait tout en même temps le Cube. Et à cet instant particulier, son cœur tendait tout droit vers Lui, l’appelant de tout sa force et priant pour son retour. S’il ne retrouvait pas son chemin très rapidement, l’espoir de passer la nuit diminuerait et s’évaporerait bien vite, tout comme l’eau dans son outre dont le bouchon était un ridicule obstacle à l’assèchement perpétuel de cet air. Déjà, des bruits de bien mauvais augures parvenaient jusqu’aux oreilles d’Uldrich. Des pattes grattaient le sol. De petits éboulements dans les dunes trahissaient une présence en approche. Uldrich n’avait pas de torches ni de silex sur lui. Il sortit un seau en fer blanc de son sac et la luminosité blafarde du cube de la nuit et des étoiles se refléta dessus. Le gain de visibilité était infime, quasiment nul, mais suffisant pour se refléter dans les yeux de plusieurs monstruosités vertes qui approchaient à vive allure. Ces choses qui chuintaient signifiaient la mort. L’on n’avait aucune chance contre ces êtres qui manipulaient la puissance du diable. Derrières eux, des cadavres ramenés à la vie par le-Cube-sait quelle magie démoniaque déambulaient lentement, titubaient comme des ivrognes ou des vieillards à la démarche mal assurée. Pour autant, aussi maladroits qu’ils paraissaient, les zombies constituaient une menace certaine de par le nombre de leur rang. Un rapide tour d’horizon assura à Uldrich que ses souffrances seraient brèves. En effet, d’autres démons arrivaient derrière lui. Des soldats d’os approchaient, armés comme des sauvages. Ils se préparaient déjà à faire pleuvoir une pluie de flèche sur leur proie. « Proie ». Le mot était particulièrement inapproprié. D’après les témoignages – rares – rapportés par les survivants des attaques de ces montres, il semblait que ces choses tuaient gratuitement. Elles ne se nourrissaient pas. Seuls les êtres dotés d’une âme devaient nourrir leur enveloppe temporelle. Ces aberrations de la nature n’avaient aucun des besoins qui faisaient des Hommes ce qu’ils étaient. Elles n’avaient pour elles que la cruauté et la vilénie, et la vanité de leur existence. Quand les premières flèches prirent leur envol, Uldrich eut une dernière pensée pour sa famille disparue. Il revit leur dépouille ensevelie dans le sable, derrière sa demeure de fortune. Il pensa qu’il n’aurait pas cette chance-là. Son corps resterait là et c’est le désert qui le ferait disparaître de la surface du Carré. Quand les flèches sifflèrent à ses oreilles et se plantèrent – pour certaines – mollement dans le sable tout près, il leva son petit seau devant lui dans un dernier geste pathétique et grotesque. Des flèches furent déviées. D’autres le blessèrent à la main. Il laissa échapper un cri de douleur et de peur. C’est à cet instant que le miracle survint. Uldrich ne comprit pas immédiatement ce qui lui arrivait. Il se crut d’abord mort, tant il s’était convaincu de cette finalité et tant son esprit était envahi par cette idée. Son cerveau sembla mettre un temps infini à assimiler les informations qu’on lui envoyait. Il était aveugle, et impuissant, et interdit. Le bleu du ciel était aveuglant, la chaleur sur sa peau le faisait souffrir. La lumière du jour envahissait tout son corps et tout son esprit. Quand après ce qui sembla être une éternité, il put de nouveau observer le monde alentour, il vit le Cube, là, haut dans le ciel mais pourtant si proche, comme penché sur lui, comme si cette chose immortelle et infinie l’observait et n’était là que pour lui. Les créatures autours explosèrent dans un jaillissement de flammes. La mort méritée se répandait dans leur rang, laissant échapper une forte odeur de brûlé. Les êtres du sous-sol furent terrassés en quelques secondes. Uldrich vit encore une ou deux flèches tomber à ses pieds et plonger dans le sable déjà chauffé par la force du Cube. Ses mains tremblaient tant qu’il en lâcha son seau. Ses genoux ployèrent sous son poids comme si une puissance inconnue le forçait à s’abaisser. Le Cube, implacable et envahissant tout l’espace, semblait lui dicter sa volonté et lui ordonner de convenir de son omnipotence. Uldrich n’avait pourtant pas besoin de ça. Il était convaincu de longue date qu’il n’était lui-même qu’une insignifiante forme de vie sur le Carré, que tout ce qui vivait, poussait, grandissait et évoluait sur sa surface n’étaient là que par la volonté du Cube. Et que la nuit était là pour rappeler aux mécréants à quel point ils avaient tous besoin de Lui. Uldrich avait-il douté ? Sur le chemin, dans l’adversité, sa conviction avait-elle vacillé ? Il lui arrivait de perdre espoir, oui, d’interroger l’univers sur sa destinée et son sort. Alors peut-être que, l’espace d’un instant, il avait douté. Oui, peut-être. Mais si tel était le cas, cela n’arriverait plus jamais. Il était tout entier envahi de l’évidente supériorité du Cube. S’il suffisait de croire pour être sauvé, Uldrich ne devait pas rester isolé plus longtemps. Bien des sorts funestes pouvaient être évités. Bien des vies pouvaient être préservées. Il ne restait qu’à convaincre les populations. Toutes. Ou au moins le plus grand nombre. Ces évènements, tout à la fois funèbres et augustes, s’étaient écoulés plusieurs semaines auparavant. Uldrich avait ensuite fait route vers l’est. Pour lui, l’origine du Cube était grandement plus symbolique que sa fuite. Il était parti sans rien, les mains libres, les poches vides, une simple tunique sur lui pour le protéger des affres du climat. Son voyage avait pris des airs de pèlerinage. Sa souffrance n’eut d’égal que sa détermination à marcher jusqu’à ce qu’un signe lui indiquât que le terme de son périple était là. Le sable avait fait place aux forêts hantées, les forêts avaient fait places aux plaines enneigées, puis les plaines enneigées s’étaient faites distantes pour ne laisser que de vastes étendues d’eau claire. Les mâts des bateaux et l’agitation des quais trahissaient une activité intense ici. Une ville s’étendait au-delà et, plus loin, une gigantesque statue aux couleurs criardes regardait par delà l’horizon du Carré. Cette sculpture cyclopéenne était-elle un hommage à quelque illustre citoyen ou bien une idole à des dieux païens ? Qu’elle que pût être la réponse, Uldrich comprit que les gens d’ici avaient des croyances bien légères et leur âme ne regardait pas dans la bonne direction. Uldrich, le pèlerin, resserra son emprise autour du bâton de marche qu’il s’était confectionné au début de son périple et descendit la petite pente herbeuse qui le séparait encore de cette ville. Il ne fut pas étonné, face à l’immensité des étendues aquatiques qui cernaient l’endroit, de voir au fronton des portes de la ville ce qui semblait être son nom. Azur. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
VKA32 Posté(e) le 26 mai 2011 Partager Posté(e) le 26 mai 2011 Euh... Faut vraiment que tu postes ta candid , elle est vraiment géniale, je suis sur que tu serais accepté. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Uldrich Posté(e) le 29 mai 2011 Auteur Partager Posté(e) le 29 mai 2011 Booonjour à toutes et bonjour à tous. Merci, jeune voyageur égaré au drôle de nom ! C'est toujours un plaisir. Ma semaine d'épreuve étant maintenant achevée, j'ai effectivement déposé ma candidature dans la section adéquate. Tooous mes fans peuvent d'ores et déjà aller la soutenir, ils seront grassement récompensés par quelques pelletées d'un terreau riche et odorant pour aider à la fertilité de leur jardinet. Au plaisir de te croiser en jeu. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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