Vokalx Posté(e) le 9 mai 2011 Partager Posté(e) le 9 mai 2011 RP : Comme chaque nuit depuis un mois, il fut réveillé en sueur par un cauchemar, le même depuis qu’il était enfant, mais qui, ces dernières semaines, s’était intensifié. Il laissa retomber doucement sa tête sur l’oreiller, bercé par la légère brise qui s’engouffrait par la fenêtre grande ouverte de sa chambre. Mais des images lui revenaient sans cesse en mémoire, des images de plus en plus nettes ce dernier mois; la ville flottante, New Stendel. Ce matin c’est le dernier jour de la récolte, la fin des grandes chaleurs. L’esprit encore engourdi par sa nuit difficile, il prend sa bêche, monte sur sa charrue, direction les champs, comme tous les matins de l’été. Vokalx est fils de fermier, dans la grande ferme des Korash, une des plus anciennes de la région, fondée par l’arrière grand-père de son père, bref une histoire de famille comme tant d’autres. Sauf que, depuis enfant, il sentait qu’il n’était pas fait pour cette vie, dans cette région reculée, trop calme à son goût. Il avait toujours senti vibrer en lui la fibre des saltimbanques, depuis qu’il les avait vu pour la première fois dans son village. Une troupe était de passage alors et il avait assisté sur les épaules de son père au spectacle. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, c’est son meilleur souvenir. Comme à chaque fois il va passer la journée à guider sa carriole en veillant bien à ne pas dévier des sillons pour que les ramasseurs puissent vider leurs cargaisons. Sauf qu’aujourd’hui à une odeur différente pour lui, celle du changement, il veut se lancer un défi. Il lève les yeux vers le ciel et se répète à voix haute, comme une prière : « Un signe… si j’ai ne serait-ce qu’un signe avant que la nuit tombe, alors je saurais quoi faire » Toute la journée, il attendit. Il eut même l’impression, en laissant cette longue journée s’écouler, qu’il attendait depuis la naissance. Sous le soleil brillant de la fin de l’été, sous ses rayons violents, droits, qui font gonfler les bœufs et transpirer les hommes, le temps paraît s’être arrêté, dans l’attente d’un miracle pour redémarrer. C’est ce miracle qu’il met au défi. Mais il ne vient pas. La journée passe, et l’astre brûlant commence à réduire ses ardeurs, le ciel dilue sa pâleur dans un dégradé de rouge jusqu’à frôler le bleu nuit. Mais toujours pas de miracle. Il rejoint finalement l’écurie, y parque les chevaux machinalement, de ces gestes qui ne se pensent plus tant ils sont quotidiens et maîtrisés, puis rempli les auges d’eau pour la nuit. En traversant la grande cour centrale de la ferme, il marche hagard, perdu depuis longtemps dans les mêmes éternelles pensées. Soudain il trébuche sur une dalle, s’étale de tout son poids dans la terre battue. Un nuage de poussière et de sciure mélangé se soulève… et retombe, il ne bouge plus. Alors il se met à rire, à rire aux éclats. Le visage dans le sol, il rit à en perdre haleine, à en faire trembler la terre. Il se retourne face au ciel laissant éclater dans le silence lourd et chaud, sa voix jeune, pleine de santé. Ça y est, il l’a son miracle ; Sa propre décision, sa détermination. Il est temps pour lui de partir. Le lendemain, il réunit ses quelques affaires, des provisions et la vieille dague émoussée de son père. Il savait que le voyage serait long et dangereux jusqu’à New Stendel, qu’il dormirait souvent le ventre vide. Mais ni la difficulté du voyage, ni les pleurs de sa mère le suppliant de rester, n’auraient pu altérer sa profonde conviction Il avait enfin trouvé sa voie, non seulement le courage de bouger, de sortir de son petit monde sclérosé, mais surtout, pour la première fois de sa vie il était sûr de lui, de ce qu’il voulait. Pendant des jours, il marcha, il perdit même la notion du temps, une semaine, un mois. Il ne sait plus vraiment. Mais chaque soir il se répètait, pour s’encourager, un dicton de son village « Il faut douze jours pour arriver à Baliba, si, à l’aube du onzième jour, vous abandonnez, vous ne pourrez jamais admirer le soleil se lever sur la baie d’Ozo » Alors chaque soir, il se couchait le cœur léger, empli de l’espoir de voir le soleil se lever dans les rues de New Stendel. Après un long voyage, et quelques kilos en moins, un matin il entra enfin dans la cité suspendue. Les yeux émerveillés par les rues pavées, lui qui n’avait connu que la terre de son village. Les passants aussi, il ne se serait jamais douté qu’il verrait un jour autant de monde en même temps, des gens dont la couleur de peau tranchait avec la sienne, dans des vêtements tous différents les uns des autres. Sauf qu’il avait faim, et pas un PA en poche. Malheureusement comme beaucoup d’autres avant lui ayant tenté leur chance dans une grande ville, il du mendier. Assis dans un coin de ruelle, il tendait la main, attendant une âme charitable. Il réussit à survivre de cette manière durant une semaine, dormant entre deux immeubles, se nourrissant des miettes qu’il trouvait. Heureusement pour lui dans toute cette cohue citadine, il y avait toujours un aventurier, guerrier, voyageur, marchand, pour lui offrir quelque chose. Enfin, au bout de cette longue semaine, où il eut l’impression de ne pouvoir communiquer avec personne, il décida de se rendre au château, demander le statut de paysan… IRL : Bon ça va être moins long je vous promets, me suis un peu enflammé là… Je m’appelle Alix, j’ai 25 ans, je suis comédien à Paris. J’ai été un hardcore gamer pendant des années, mais à une époque il m’a fallu choisir. J’ai découvert Minecraft, il y a deux mois, et j’ai replongé dans les JV, impossible de passer une journée sans toucher à ce jeu ! J’ai comme beaucoup de monde, regardé énormément de vidéo sur ce serveur, faites par des membres (très) connu, et j’ai commencé à me sentir seul sur ma map solo. Il y a l’air d’avoir un bon esprit ici, et c’est ce qui m’a plu. Je suis très bon camarade, à part une légère allergie aux fautes d’orthographe, je ne suis pas difficile et prêt à mettre la main à la pâte. D’ailleurs j’ai un projet qui me tient à cœur, j’ai vu qu’il y avait de magnifiques amphithéâtres sur le serveur (Azur, Nevah…) et j’ai dans l’idée de refaire le fameux « Globe » de Shakespeare. Voilà les dessins qui m’ont inspiré, et celui que je viens de finir sur mon solo. J'ai encore d'autres screens, si ça en intéresse certains. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thorgrin Posté(e) le 18 mai 2011 Partager Posté(e) le 18 mai 2011 Je valide. Bienvenue sur minefield. Thorgrin Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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