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  1. Le sang. Les morts. Toutes ces batailles, ces combats que j'avais mené. Pour en arriver là. Enfermé dans une prison de pavés ronds, que je ne pouvais même pas casser. Nous avions perdu. J'avais perdu. J'avais mené mon armée à la mort. C'est dur d'imaginer cela. Notre armée était la plus puissante du royaume. Une marine de centaines de voiliers, tous plus équipés les uns que les autres... Des dizaines de milliers de fantassins, entraînés chaque jour, à chaque heure. Tout. Perdu. Mon combat s'arrêterait là. Je serais pendu demain, moi, Yronusa. J'avais été trahis. Replaçons les dernières pages de mon histoire, si fournie, dans le contexte... "Tout se déroule dans des contrées cubiques éloignées de ce monde là. A l'époque, il était monnaie courante de faire guerre entre plusieurs clans entiers, où les morts ne se comptaient plus tellement ils étaient nombreux. Le but: La richesse, l'agrandissement de son territoire ainsi que devenir le plus puissant. Je dirigeais le bataillon n°13, le dernier mais plus puissant de notre armée. Nous avions pour projet d'envahir un concurrent qui commençait à faire parler de lui. Que nenni. Depuis le début, ils se tenaient dans l'ombre, cachés mais étant pourtant tout puissants. Ils nous ont cueillis comme des fleurs, à l'aide de pièges élaborés, nous emprisonnant ou nous tuant. Je pourrais dire que je suis le seul rescapé, mais ce ne serait pas vérité. Nous attendions tous, seuls dans des cellules minuscules aux dalles pourries notre exécution. Bien entendu, les généraux principaux étaient pendus en premier, pour limiter les rebellions dans les prisons ainsi que les plans destinés à nous faire échapper.." Non. Je ne me laisserai pas tuer. Ils n'auront pas l'honneur d'assister à ma pendaison! Je décidai donc de me suicider. Mais sans armes, avec une épaisse couche de poussière et de pourriture recouvrant les murs, sols, je n'avais aucun moyen de mourir. Et nous n'étions pas nourris, à quoi bon... Jour II / Ca y est, c'est à moi d'y passer. Ils ont éliminé les quatre stratèges et ingénieurs, les plus intelligent, ceux qui valent le plus, et c'est à moi de mourir. Fini la gloire. Fini les guerres. J'y passerai... Tout homme glorieux doit mourir un jour. VM, comme qui dirait. Non. NON! Ca ne sera pas mon jour! Je ne mourrais pas comme un rat, un PORC dans une cellule, ou pendu! Je suis un guerrier. Je suis parti de rien, d'une épée en bois, et je suis venu à la tête du plus puissant - jusque là - empire de mes régions. Je combattrai. Lorsque les gardes vinrent me chercher, un geôlier vêtu d'une tunique grise cendre ouvra la porte. Plus rapide que l'éclair, je glissa entre ces jambes robustes et j'abattis le plat de ma main contre son cou, avant de lui donner un énorme coup de pied à l'arrière du genou, le faisant s'effondrer. Les trois gardes, qui étaient là, et étaient expérimentés, n'hésitèrent pas: Ils se jetèrent sur moi, lance à la main. Grossière erreur. Règle numéro une: Ne jamais se jeter sur un homme plus grand et lourd que soit si l'on a une arme faite pour tuer à distance - telle une lance -. Il fut facile pour moi de reculer dans ma prison, qui fut plus un ange gardien ce jour là, atterrissant sur une des innombrables moisissures, qui amortissèrent ma chute. Me relevant le plus vite possible , je saisi la première lance, qu'un des gardes avait lâché en s'effondrant par terre, et tua un a un les gardes, en transperçant la colonne vertébrale ainsi que le coeur grâce à un angle bien précis. Je n'avais pas beaucoup de temps; déjà d'autres gardes commençaient à rappliquer à cause du bruit. Mourir et libérer mon armée, ou fuir? Pourquoi pas les deux? J'ouvrai une à une le plus rapidement possible les prisons, qu'elles contiennent ou pas des alliés. Le but: faire le plus d'émeutes possible, afin de m'évader en toute sécurité. Néanmoins, le fait est qu'ils avaient eu la possibilité de bâtir et rebâtir ce bâtiment des dizaines de fois, car ils en avaient eu le temps. Ils avaient glissé des pièges de partout. Les portes se condamnèrent à cause de fuites de lave, ainsi que de tonnes de graviers tombant. Je n'avais plus d'autre choix. La prison étant à l'air libre, la cour de pendaison était faite dans un mélange de terre, sable et de roches. Je m'enfouis tête la première deux pieds sous terre, comme ceux qui me fuyaient auparavant. Quelle ironie. J'attendis ainsi pendant très, très longtemps. Que faire? Je ne mesurais plus le temps. Je n'avais pas de montre ni même de boussole. Je pouvais rester ici longtemps, même sans manger et boire, j'avais connu pire (Courir dans la jungle pendant plusieurs jours, sous le soleil ardent et sans eau ni nourriture). Au bout de ce que j'estimais cinq jours, je ressortis à l'air libre, prudemment. Aucune âme qui vive à perte de vue. Ainsi donc, ils étaient tous morts. Si les 13è bataillon était décimé, alors nous étions forcément tous perdus. Nous sommes venus à cinq bataillons, si on espère qu'il reste un huitième de survivants, ça fait 0,6 bataillon seulement. En clair, il restait de mon armée seulement 8,6 bataillons, en étant optimiste. Aucun doute, nous avons perdu. Ils sont tous morts. A cause de mon ordre envoyé. Je décidai donc de m'en aller, récoltant des herbes par-ci, par là, et mangeant les animaux, crus, que je trouvais sur ma route. C'est ainsi que je tombais sur votre contrée. Sur la contrée Minefieldienne, aux odeurs des tavernes, aux indicons rackettant les nouveaux, aux ingénieurs créant des systèmes plus complexes les uns des autres. J'avais un nouveau but. Après tant d'années de service dans l'armée, je repartirais à zéro, ici, en construisant, sans tuer.
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