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DomFulmen

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Tout ce qui a été posté par DomFulmen

  1. Je souriais toujours. Jeu de regard avec mon père. Il me proposait son aide, comme il l'avait annoncé si cela devait aller au-delà des lames. Je lui souris. Le temps se figea. Avec ou sans, j'avais de toute façon gagné. Je secouai la tête pour lui dire de relâcher son sort, qui n'était pas nécessaire. Comme si le temps était toujours embourbé, je vis la pointe du tison fuser vers mon visage, s'en approcher plus que dangereusement., jusqu'à voir ses plus infimes aspérités. Les yeux écarquillés, crachant la foudre, un rictus de victoire me fendant les lèvres, je m'écartai, et jetai ma main vers celle qui maintenait le tison, dont je n'avais pas à craindre de taille. Je m'en emparai sous son regard médusé, serrant assez fort pour l'empêcher de jouer encore au jongleur, et l'attirai de toutes mes forces vers sol. Alors qu'il allait s'y écraser tête la première, emporté par son élan et le mien, j'envoyai ma jambe dans son estomac. À l'instant de l'impact, je remerciai mentalement mon père, qui venait de créer un coussin d'air entre ma jambe et le pauvre Ciel, afin d'amortir le choc. Propulsé sur le dos au sol, il s'écrasa en expulsant le reste d'air de ses poumons. La glace au sol éclata sous le choc. Ciel rouvrit les yeux, la pointe de ma rapière encore vibrante entre les yeux. Je pris quelques secondes pour reprendre mon souffle, ce qui fut chose faite après une dernière et profonde inspiration. Je m'aperçus enfin que ma main était gelée, tenant toujours fermement la sienne. Avec un craquement et beaucoup de force, je brisai la coquille gelée, rengainai, et lui tendis une main pour l'aider à se remettre sur pied.
  2. Inspiration. « Ma foi, cher Ciel, c'est à vous de... » Une, deux enjambées. Je rejetai ma cape de sorte de laisser supposer deux frappes. J'étais sur lui. Il m'avait vu parer de la main gauche, mais ma rapière sortit de la droite, fusant vers l'épaule. Parade. Je pris appuis et m'éjectai, toujours au contact de sa lame. Trois estocs, évités de justesse. Une poutre du plafond rencontra à nouveau mon talon, qui s'en servit d'appui pour une fente aérienne. J'étais dans son dos, mais il se retourna à temps pour dévier ma lame. Je me retournai en vol, frappant dans une vrille qui emporta une mèche de ses cheveux. J'avais effectué un tour complet : d'un appui de la main, j'effectuai une pirouette afin de me redresser, et je glissai sur quelques centimètres, ramassée sur moi-même ; ma jambe droite effectua un demi-cercle au sol, suivie de ma cape en un tourbillon de tissu. Expiration. Je fis jongler ma lame d'une main à l'autre avant de laisser mon manteau m'envelopper à nouveau. Pas mal du tout. Il avait de bons réflexes. J'adressai un sourire amusé à Ciel, surpris par ma passe. « ... voir. » Mon père sourit à son tour. « Néanmoins, ma fille ne possédant aucune autre capacité que son talent de bretteuse, il me semblerait juste de s'en tenir là ; à moins que vous m'autorisiez à lui fournir moi-même un soutien autre que celui d'un père à sa fille. » Nouveau sourire amusé de sa part, qui fit écho au mien. [hrP]On est d'accord que tu parles d'un tison de cheminée, donc un truc pas affuté ?[/hrP]
  3. Il fit sauter son arme dans l'autre main. Tactique intéressante. D'un pas de côté, je m'écartai de la trajectoire, et envoyai ma lame vers le haut contre le tison. Après une brève résistance, les deux fers perdirent le contact et émirent un son strident qui vibra dans l'air de longues secondes. Je reculai de deux petits bonds, et mon bras gauche rentra sous ma cape. J'attendis à nouveau.
  4. Je souris et écartai un bras pour l'inviter à engager l'assaut quand il le souhaiterait. Sur la gauche, je vis mon père, main à la garde, prêt à tout, comme d'habitude. Avant que le duel ne commence tout à fait, j'abaissai mon centre de gravité, décidée à devenir un bloc impénétrable dont le mur d'acier serait ma rapière. Mon regard se voulut aussi acéré que le fil de ma lame. J'attendis.
  5. Alors que Ciel était allé chercher son arme, je jetai sur mes épaules ma cape, qui m'enveloppa alors des épaules aux chevilles. Je dégainai et fis quelques moulinets, puis retranchai ma lame sous le drapé du manteau. La pointe ne dépassait même pas. Ciel revint armé d'un tison. « Comme nous ne pouvons pas toucher, à moins de nous blesser, disons que le premier quisera sur le point de toucher remportera la victoire. » J'eus un sourire malicieux en reculant mon pied droit. « Je compte sur toi pour ne pas m'embrocher. » Je restai sur la défensive. J'attendrais qu'il donne le premier coup. Je me fendis d'une petite révérence, le bras gauche en travers du ventre, en guise de salut. Cela promettait d'être intéressant.
  6. Mon père manqua de ne pas terminer sa phrase, et fixa Ciel, qui regardait presque ses pieds. Froncement de sourcils. Quelque chose le préoccupait. Il écarquilla légèrement les yeux. Il venait de se souvenir de quelque chose. Ciel était pâle. Très pâle. Je me levai, m'approchai de lui et lui tendis une main, l'autre sur le pommeau de ma rapière. « Messire Ciel, vous devez combattre, plus ou moins, je suppose ? Me feriez-vous l'honneur d'un duel amical ? » Ma mère fronça les sourcils, et mon père sourit : il voyait où je voulais en venir, et approuvait.
  7. Je reçus le message du dragonnier. Je ne répondis pas mais gardai chaque personne lui servant de point d'attache à l'œil. Pour mon propre bien-être, je générai une bulle invisible autour de la table, qui empêcherait toute intrusion et tout espionnage. Tout en gardant le dragonnier à l'œil, par principe, je me détendis quelque peu. ————— Mon père se détendit, ce qui me mit également plus à l'aise. J'inclinai légèrement la tête. « Viendriez-vous d'un autre plan ? Venant aussi d'un pays lointain, nous avons donc au moins ça en commun. » Avant qu'il puisse répondre, une étrange créature, mi-humaine mi-louve, entra. « M'ahh ça fait longtemps que je ne vous ai pas vu. » Elle s'assit non loin, sa commande en main. Mon père lui fit un léger salut de la tête agrémenté d'un petit signe de la main. Elle pencha la tête vers Aïda et moi. « Dom, che chont des membres de ta famille ? » Le glacier sauta sur ses pieds, manquant de renverser la table. « Monsieur ! On ne parle pas ainsi à des dames de qualités ! Dites encore une parole la bouche pleine et je vous arrache toute once de chaleur de votre corps. » Comme moi, mon père fronça les sourcils et porta main à la garde, prêt à intervenir. Il lança un regard au reste de la salle, qui était prête à s'échauffer à son tour si les hostilités s'engageaient : s'il y avait mouvement, ils devraient en discuter d'abord avec lui. La louve foudroya Ciel du regard. « Monsieur... Ais-je l'air d'être un homme ? » siffla-t-elle. Elle engloutit en trois bouchées le reste de la glace, puis vint nous rejoindre. « Bonsoir, je suis Saguya Ootsuki, chimère louve de l'empire stendelien et sage de l'ancien conseil d'Al'Maagik. » D'une manière assez étrange, sa voix m'évoquait du miel de sapin. Comme un loup, elle inclina la tête, et bougea ses oreilles. Cette forme de langage corporelle m'était inconnue, et je me heurtai à une barrière encore jamais explorée. Ce genre de créatures magiques n'existait pas à Ryalkan. Elle poursuivit. « Et, Sky, arrête de te tromper sur mon genre c'est extrêmement gênant je trouve. C'est pas tout mais tiens pour ta délicieuse glace. Je suis d'humeur généreuse je t'avoue aujourd'hui. » Elle jeta une bourse pleine sur la table. Elle se retourna vers mon père. « Sinon cela ne me répond pas à ma question et je la repose, c'est la famille de Dom ? » Le glacier inspira légèrement, son calme retrouvé. « Pardon... je reconnais m'être emporté... et comme à chaque fois pardon pour m'être trompé de formule pour te nommer, ma chère chimère. » Lui aussi se tourna vers Dom. Il avait le menton appuyé sur sa paume, l'air amusé. « Voyons, Saguya, ce n'est pas très gentil de le taquiner comme ça. Il a déjà bien assez à penser à cette table. » Un petit coup d'œil guetta rapidement les réactions. Il se leva finalement, et nous l'imitâmes. « C'est bien elle, chère louve. Je te présente Aïda, mon épouse, et Seïra, ma fille, et celle qui a pris ma suite sur le trône de Ryalkan. J'aurais souhaité que tu puisses assister au couronnement, c'était... plein d'action. »
  8. Mon père, qui n'avait jeté qu'un vague regard à la nouvelle venue, la fixa soudain intensément. Il avait remarqué quelque chose chez elle. J'avais presque le sentiment qu'il essayait de faire passer un message. De dire à quelqu'un « Je te vois ». Je décidai de le laisser s'occuper de ce genre de détails, et retournai mon attention vers le glacier. « Je suis navrée, je n'étais pas là lorsque vous avez répondu à ma mère. Dites-moi, donc, comment vous appelez-vous, qui êtes-vous, d'où venez-vous ? »
  9. Madoka Magica te réconciliera avec le genre je pense, surtout si tu as bien aimé Black Rock Shooter pour l'aspect psychologique. Il en va de même pour Ano hi et Kokoro Connect, même si c'est pas du tout des magical. ^^ Pour fate, la première série est très mauvaise à mon sens. En revanche, j'ai trouvé Fate Zero excellent sur plein de points. Unlimited est sympa, et clairement mieux que la première version. Pour Claymore je comprends que t'aies pas aimé, je la trouve juste sympa. ^^ Guilty Crown... Boarf, j'ai aimé, mais chacun ses goûts. ^^ Tous les autres, y'en a certains que j'ai pas vu depuis longtemps, et donc je me souviens juste de la bonne impression laissée plus qu'autre chose, mais normalement y'a de bonnes choses à prendre un peu partout, et j'en considère certains comme des perles, donc have fun. ^^ EDIT : OH GOD. QUEL NOOB. J'ai oublié l'un de mes anime favoris de tous les temps. Mushishi. L'anime le plus peaceful et féérique de l'histoire. À voir. Je l'ajoute à ma liste du dessus.
  10. Alors, deux-trois que j'ai pas vu dans ta grande liste mais qui doivent être vus selon moi : Afro samuraï (attention : violent et sanglant), pour la culture. Ano hi mita hana no namae bokutachi wa mada shiranai (ouais, ce titre est long xD), pour les amateurs de drama. Baccano (attention : violent et sanglant), par les gars de Durarara. Black Rock Shooter, ou le manga assez swag qui a Hatsune Miku dedans. Clannad, et Clannad After Story, pour les amateurs de drama. Fate/Zero, la préquelle de Fate Stay Night. Ma préférée entre elle, Fate stay night et unlimited blade works. Hellsing Ultimate, OAVs de Hellsing présentant une histoire plus fidèle aux bouquins. (attention : violent et sanglant) Kara no Kyoukai (par les gars de Fate Zero et Unlimited blade works), une série de films/épisodes longs (entre 30 et 2h l'épisode grosso modo suivant les cas) qui vaut vraiment le coup (attention : violent et sanglant) Kokoro Connect. Parce que c'est vachement cool. Madoka Magica, ou le magical girl qui a pas une tronche de magical girl et qui te fait aimer les magical girl (c'est pas un truc girly tout gentil quoi). Mushishi Nichijou, parce que c'est HILARANT. Phantom. Rurouni Kenshin. Il a vieilli et est un peu long mais ça reste une référence, juste pour la culture. Seirei no Moribito. Soul Eater, parce que lol. To aru kagaku no railgun. Parce que lol. De manière générale, toutes ou presques toutes les séries de Clamp, qui sont vraiment cool et ont vraiment une patte. Et en films : Stranger Mukoh Hadan, et Ibara no O. Et ceux que y'a dans ta liste mais qui sont pas cités dans ton post, que je met en highlight histoire de : Claymore Durarara Fate Stay Night (préférence pour Unlimited Blade Works, j'ai jamais été fan de la première série) (PS : si vous voyez Unlimited Blade Works, voyez Fate Zero avant) Guilty Crown K-on !
  11. [hrP]Alors, je vais tenter un petit exercice, on verra ce que ça donne... dans ce qui suit, le point de vue de Seïra sera en bleu, et celui de Dom en rouge, aux premiers mots de chaque partie à l'un d'eux, histoire que ça pique pas trop les yeux. Et je sais pas non plus ce que ça va donner, ce sera sans doute très mauvais. Mais, bon. Whatever. Les avis là-dessus seront appréciés du coup. ^^[/hrP] Bien que le glacier venait de s'asseoir à notre table, je ne lui accordai pas un regard. Droite. Gauche. Des évènements étranges se déroulaient, et j'essayais de comprendre quoi. Le glacier se tenait avec nous, jetant des regards gênés à ma fille, mais les clients étaient servis. J'ignorai quoi dire. Ce jeune homme me portait une attention dont je ne savais que faire. Un simple regard, et ma mère vint à ma rescousse. « Alors, messire glacier, qui êtes vous et que faites-vous dans la vie ? À part les glaces, bien entendu ! » dit-elle. Je me retins de justesse de soupirer de soulagement. Elle ferait les débuts de la conversation à ma place. Non que j'étais gênée, mais mon père semblait beaucoup trop sérieux et préoccupé. Je me demandai s'il n'en faisait pas trop. Il maîtrisait la magie, ce que je prenais généralement comme un excellent argument pour me méfier, surtout lors d'usages publics aussi démonstratifs. Une conscience se pressait contre mon esprit. Le dragonnier. Il tentait d'observer les alentours par nos regards, mais ne parvenait pas à passer mes barrières mentales. Je n'étais même pas sûr qu'il se rendait compte qu'il frappait, frottait à ma porte comme un chaton désespéré. Dans tous les cas, je décidai de le repousser, avec un message très clair. S'il souhaitait voir la scène, ce ne serait pas à travers mes yeux ou ceux des membres de ma famille. Quelque chose s'échappa de mon esprit. Quelque chose qui était là depuis un moment, mais venait d'être repoussé comme d'un coup d'épaule. La tête me tourna légèrement. Je jetai un rapide coup d'œil à mon père. Son regard était explicite : il avait senti, ou était à l'origine de cette sensation. Je me levai. « Excusez-moi, je reviens dans un instant, souris-je. » Seïra se dirigea vers la sortie. Elle me jeta un dernier coup d'œil avant de passer l'encadrement de la porte. Le temps de libérer mon pouvoir, et je passai la porte avant même qu'elle n'esquisse un mouvement pour la fermer. Je sursautai. À peine avais-je détourné le regard qu'il était déjà là. « Qu'est-ce que c'était ? dis-je. Et qu'est-ce qui te perturbe tant ? » Cette petite était décidément fine observatrice, ce qui n'était pas pour me déplaire. « Ce que tu as sentis était la conscience d'un dragonnier qui était là avant que ta mère et toi arriviez. Il observe les péripéties de la glacerie à travers les yeux d'un peu tous les clients, va savoir pourquoi. » Il haussa les épaules. Ma tête allait un peu mieux. « Autrement, je trouve que ce glacier fait des choses très étranges, et qu'il se passe des choses étranges ici de manière générale, voilà tout. Tout ça aura au moins eu l'avantage de me conforter dans le fait qu'il faut que j'entraîne tes défenses magiques, et quelques facultés si besoin. Tu as des prédispositions, aucun doute là-dessus, et il te faut au moins des éléments de défense élémentaires. » Je hochai la tête. Il avait raison, surtout si l'on pouvait pénétrer mon esprit et voir par mes yeux. « Que penses-tu de ce fameux glacier, justement ? » Je ne réfléchis pas longtemps. « Il a l'air gentil, mais un peu perdu. Il m'a trouvé le jour de ton couronnement pour demander ta main, sais-tu ? Soit c'est un immense coup de foudre, soit il est plus qu'idéaliste. Néanmoins, il est plus que ce qu'il veut bien nous laisser croire. Je garde à l'œil les gens comme ça. Ils me ressemblent trop, et si je ne ferais pas confiance à quelqu'un comme moi, il en va de même pour lui. Pas pour l'instant, du moins. » Nouveau hochement de tête de Seïra. Elle était perturbée par cette nouveauté. Elle avait passé son enfance cachée dans les couloirs souterrains de la forteresse, et recevait maintenant des dizaines de déclarations d'amour chaque jour. Une jeune et belle reine laissait libre cours à tous les fantasmes, malheureusement... L'air frais m'avait fait du bien. Par chance, les rues n'étaient que peu fréquentées, le temps clair, et les étoiles m'apaisèrent. « Viens, rentrons, dis-je. » Et, afin de mieux observer ce mystérieux glacier, je pris la place de mon père, face à lui. Cette soirée en famille n'était définitivement pas banale...
  12. Pour la date et l'heure vous serez normalement prévenus un peu à l'avance, rassurez-vous, ce sera pas annoncé seulement 2-3 jours avant.
  13. Je penchai légèrement la tête. Les réactions physiologiques de cet homme étaient... étranges. Au moins avait-il le bénéfice de paraitre bien intentionné. « Ma foi, je comprends votre hésitation. C'est à vous de voir, si vous le souhaitez, il y a quatre chaises à cette table. Et puis... » Je haussai les épaules. « ... personne ne vous mangera, promis. » Sous le regard amusé de ma mère et perforant de mon père, je revins m'asseoir. Ce dernier jaugeait le jeune glacier du coin de l'œil, et essayait très probablement de comprendre ce qui faisait changer ses yeux et sa peau. Tout aussi probablement, il avait une piste ou une explication à ce propos. Je lui poserai la question plus tard. Quoi qu'il se passe, je savais qu'il le garderait à l'œil en toute occasion. Et Hexalon pouvait sortir du fourreau plus vite que quoi que ce soit d'autre...
  14. Circonspecte, je tapotai du doigt sur le comptoir, ne comprenant pas vraiment tout ce qu'il se passait. Le changement de couleur des yeux du jeune homme était perturbante, et je décidai d'y garder un œil. « Voyons, ne soyez pas ridicule, il n'y a pas eu offense en aucun cas. » Je soupirai. « J'aimerais simplement que vous disiez ce que vous avez à dire si c'est le cas, ou au minimum que vous nous rejoignez à notre table pour discuter, si c'est ce que vous voulez. »
  15. Un courant glacé se matérialisa sur la table, se rassemblant en son centre. Je portai la main à ma rapière, une seconde plus tard que mon père. Ma mère nous posa une main sur l'épaule. « Calmez-vous, tous les deux, s'amusa-t-elle. Regardez un peu mieux ! » Le courant glacé s’agglomérait en un bouquet de fleurs cristallines. Ma mère se pencha vers nous. « On dirait que ce glacier t'apprécie, Seïra. » Son regard malicieux ne me laissa aucun doute : elle étai très amusée par la situation. Je rejoins néanmoins la réaction de mon père, qui soupira presque de soulagement. Je m'emparai de ma coupelle de glace et jetai un coup d'œil au glacier pendant que j'en prenais une cuillère. Il détourna bien vite les yeux, les joues rosies. Je me frottai les yeux de frustration. Qu'étais-je censée faire dans pareille situation ? Je me levai finalement de ma chaise, et utilisai l'un des trucs favoris de mon père : je bandai mes muscles, et fut en un éclair près du glacier, de l'autre côté du comptoir. Je répétai, les yeux donnant l'air de le sonder jusqu'au plus profond de son âme. « Oui ? »
  16. Le glacier déposa les glaces devant nous. Le remerciant, mon père lui envoya une pièce. Les desserts avaient une robe sombre, mais semblaient briller de mille feux. Elles me rappelaient mon couronnement en un sens, et m'évoquaient le même ciel étoilé que le tapis, la voute de la salle du trône de la Forteresse Blanche, ou même ma robe d'apparat. J'en goûtai une noisette. Le goût était surprenant. Très légèrement sucré, exceptionnellement fin, et très crémeux. La sérénité qu'elle m'apporta me ravi. « Madame, votre majesté, je vous présente mes respects, et les compliments de la maison. » C'était le glacier. Son visage me paraissait vaguement familier. Fouillant rapidement dans ma mémoire, il me sembla qu'il avait trouvé le moyen d'assister à mon couronnement. S'était-il infiltré par le portail créé Dom ce jour-là ? Je l'ignorais. Il me fit un léger clin d'œil qui, bien entendu, n'échappa pas au regard protecteur de mon père. Ce dernier me lança néanmoins un regard entendu : c'était à moi de gérer ces affaires là, et il ne donnerait son avis que s'il l'estimait nécessaire. Ne sachant que répondre à ce clin d'œil, je me contentai donc d'un « Oui ? » qui se voulait neutre. J'ignorai comment réagir, mais décidai de jouer la carte de la diplomatie.
  17. Encore une fois, cher Sky, c'est à elle de voir, pas à moi.
  18. Pas que dans le résumé, actually. ^^ C'est à elle de voir, pas à moi. Néanmoins, sachez mon bon monsieur que la concurrence risque d'être rude. Et la dame sévère et exigeante. Et au moindre faux pas, je serais... implacable. Comprends aussi que sa vie est bien supérieure à la normale. J'ai moi-même plus de trois siècles et encore de longs jours devant moi. C'est un énorme fossé.
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