DomFulmen

La nuit noire couvrait depuis plusieurs heures déjà les vastes terres minefieldiennes. Dans le port, les vaisseaux amarrés bruissaient doucement sous les douces vagues de cette nuit d'automne. Tout Namnis était somnolant, et seules quelques lumières résistaient à l'appel enivrant des ténèbres. Une ombre passa. Elle glissa furtivement entre les ruelles, silencieuse et plus noire que la nuit elle-même. Sous la nouvelle lune et le ciel sans étoile, elle n'était qu'un murmure dans le capharnaüm silencieux de la cité endormie, et même le doux souffle des arbres était plus bruyant. L'une des rares lueurs encore subsistante provenait de la taverne, d'où émanaient ce qui étaient encore les chuchotements lointains d'hommes ivres, heureux, clamant et chantant leur joie et leur amour envers leur plus bel amour : la pinte rutilante et sucrée que chacun tenait avidement entre ses doigts engourdis par un surplus d'alcool. C'était là que se rendait l'ombre, filant comme la foudre vers son but. La silhouette de ténèbres n'était plus qu'à quelques mètres. Theor leva sa choppe. Le nez rouge, la bouche pâteuse et engourdie par la bière fraiche qu'il buvait avidement depuis la tombée du jour, il prit la parole : «Et donc messieurs, je suis heureux d'enfin vous annoncer mon accès à la citoyenneté ! — Ouais, bravo Theor ! Allez, tournée générale ! héla un jeune homme au fond de la salle. » L'annonce si généreuse d'un peu de liquide gratuit suscita un enthousiasme général au sein de l'assemblée. Le jeune viking porta le verre à ses lèvres, heureux. Celles-ci ne rencontrèrent que ses doigts. Ahuri, il balaya la pièce du regard, recherchant avidement sa boisson. Il mit plusieurs secondes avant de s'apercevoir du silence oppressant qui trônait à présent sur le groupe. Tous regardaient avec stupeur une table près d'un mur. Là, un homme buvait la choppe subtilisée de Theor. Assis sur le tonneau qui se trouvait sur l'ais, son visage était caché par la capuche de sa longue cape noire — qui le couvrait entièrement — autant que par l'ombre de cette partie de la pièce. Seul dépassait du manteau le bras orné d'un brassard de cuir et d'acier qui tenait fermement la bière. Il trônait fièrement sur son fauteuil improvisé et ignorait les regards inquisiteurs de l'assistance. « Bonsoir messieurs, commença l'homme. — Mais... Rends-moi donc cette pinte espèce de... s'interposa Theor. — Silence ! » Lorsqu'il prit la parole, l'inconnu le fit avec autorité. D'une voix grave et profonde amplifiée par la magie, il tonna son ordre et fit trembler autant les personnes présentes que les flammes des bougies alentour, qui frémirent sous sa parole. Le viking abasourdit grimaça, sans trop savoir quoi penser. L'homme encapuchonné rabattit le tissus qui couvrait ses traits. Jeune, environnant la vingtaine d'année, la tête blonde et frisée, la barbe datant d'une semaine, il imposait l'autorité. Malgré son jeune âge, son regard accusait le poids de nombreuses années qu'il ne semblait pourtant pas arborer physiquement. Lorsqu'il reprit la parole, c'est avec le même ton empreint de sagesse, mais sans user à nouveau de son amplification magique. « C'est avec horreur que je viens ici avant que les choses n'empirent, lança-t-il. Je ne voulais pas... — Mais qui êtes-vous ? l'interrompit un poulpe. — N'as-tu donc aucun respect ? La politesse veut que tu laisses l'orateur finir sa phrase avant de te joindre à lui. Mais soit, si tu souhaites le savoir, je vais te répondre. Je suis Dom Fulmen, dirigeant de la Colonie du Kubnigera, sexuée femelle en charge de la diplomatie de Bel-o-Kube, responsable et ambassadeur de l'Ambassade des Nouveaux Arrivants, scribe de l'Empire, rédacteur en chef du Vagabond Enchaîné, mais surtout membre gardien du très Saint Ordre du Herpay. Et c'est en son nom que je me suis joins ce soir lors de votre petite beuverie amicale. En effet, vos agissements sont une honte pour mon Ordre, qui exige que vous usiez de ses codes et préceptes lorsque vous invoquez le pouvoir du Herpay. Je suis ici pour vous mettre en garde et veiller à l'application de ces exigences, sans quoi vous courrez tous un grand danger. — Balivernes ! rétorqua un vieillard. Voilà des années que ces codes ne sont plus utilisés dans nos contrées, plus personne n'y crois ! La vérité est que vous n'êtes qu'un... » D'un fin frottement bref et clair, telle un éclair, la lame de Dom glissa de son fourreau, et le jeune homme la pointa sur la gorge du vieil homme. Il avait bondit tel un diable en une fraction de seconde. L'épée brillante vivrait encore, telle un mortel diapason. « Je ne laisserais pas à nouveau de tels sacrilèges sortir de ta bouche. Le Herpay est un art qui nécessite des codes, et même le plus novice ou amateur se doit d'essayer de les appliquer. Si je suis ici, c'est pour vous enseigner cet art, et je ne vous quitterais pas avant que ma tâche soit accomplie. » Sur ces mots, Dom rengaina le dard mortel, au grand soulagement du grand-père. Ses talons claquèrent jusqu'à la porte, qui grinça en pivotant sur ses gonds. «Je vous laisse pour ce soir, mais je reviendrais. Vous entendrez de nouveau parler de moi. » Accompagné de la fraîcheur de la nuit, il quitta l'auberge sous les regards inquiets de la salle.

Moi j'ai failli pleurer de joie. Malheureusement je pleure tout court.

Dire que les cordes se consument à une vitesse inconstante aurait été plus approprié dans ce cas, et plus clair, moi j'en ai simplement déduit que les cordes se consumaient lentement et mettaient donc une heure à brûler. Par ailleurs, même en admettant ce paramètre, tu précises que chacune des cordes est enduite d'une substance non identifiée. Hors, chimiquement parlant, lorsque tu as une solution, même si cette solution est un mélange, et même s'il y a des variations minimes dans les temps, si la réaction est lente alors elle sera lente, et si elle est rapide alors elle sera rapide. Tu ne vas pas avoir un changement dans la vitesse de réaction comme ça, sauf bien sûr si certains paramètres comme la chaleur ou la lumière influent, mais dans le cas d'une combustion c'est peu probable. Partit de ce principe, même si les solutions sont inconnues, ce n'est pas valable, à moins bien sûr que la répartition du mélange de la solution ne soit pas égale sur toute la corde, auquel cas l'énoncé n'est pas complet. Au final, si la combustion des cordes est — admettons — aléatoire ou tout du moins inconnu, cela rend la résolution de l'énigme impossible en l'état. Soit ça, soit : 1) On créé un système pour trouer le baril de sirop d'érable pour que son écoulement en soit de 45 minutes. Certes, je sais que cet élément était inutile dans l'énigme et que tu avais dit que ce n'était pas la solution, mais au point où on en est c'est une hypothèse valable. 2) On suspend une des cordes à une branche, on la trempe dans le tonneau, et on assume que le temps total de l’absorption du sirop par la corde est de 45 minutes. 3) Suivant la latitude de l'observateur, on suspend la corde et on calcule le temps en fonction de la vitesse de déplacement de son ombre par le soleil. 4) Tu fais brûler les deux cordes en même temps en prenant l'emplacement théorique des 45 minutes si la combustion était régulière, et tu fais ensuite la moyenne des deux une fois que l'une des cordes atteint son point.

Ton nombre de message ne vaudra jamais le 4242 que j'ai eu il y a quelques jours ! o/

Vous m'avez tué vous-deux. xD

Je pense que tout le monde ici a perdu sa santé mentale. Et comme je suis un vilain méchant, je casse votre chaîne de /me. /me remarque que la chaîne dure depuis deux ans sans presque d'interruption. /me décide finalement de ne pas faire son vilain et de faire le mouton. /me s'enfuit, effrayé.

Un jour nous dominerons le monde.

Bah à ce moment là tu t'es mal exprimé, parce que tu n'as pas dit ça comme ça. Et cela dit en passant, si chaque corde est enduite d'un produit différent, il est donc absurde qu'une même corde ne brûle pas à la même vitesse, à moins qu'elle ne soit pas enduite du même produit. En l'occurrence, ma technique fonctionnerait donc, mais il semblerait que tu nous ai mentit sur la réele composition des cordes. Selon mon raisonnement infaillible, trois solutions s'offrent donc à nous : Premièrement, tu as mal choisi tes mots en nous posant l'énigme, et auquel cas sa résolution en était viciée. Deuxièmement, tu nous as délibérément caché cette partie et tu es vilain. Troisièmement, tu oublié de nous en parler, et nous ne pouvions pas trouver la bonne solution. Dans tous les cas, nous avons été abusés ! Voici donc ma solution : comme tu es une personne civilisée, tu as donc tout naturellement une montre à ton poignet, grâce à laquelle tu es en mesure de calculer les 45 dites minutes.

Bah je ne vois pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas, si chacune des cordes met une heure à brûler alors ma technique est nickel.

Et puis il est scribe, et les scribes ont la classe de toute façon !

Tu prends un corde, tu la plies en deux, puis en deux, ce qui te permets de repérer le dernier quart de la corde (et donc les dernières 15 minutes). Tu gardes le repère sur la corde, tu la déroules, et tu places un repère à côté de ce dernier quart. Lorsque la corde aura atteint le repère en se consumant, 45 minutes se seront écoulées. Et en bonus, si tu veux avoir un bon repère, tu allonges le tonneau de sirop près de l'emplacement des 45 minutes, tu fais une torsade du pyjama, en plonges un bout dans le tonneau, noues l'autre un peu avant les 45 minutes. Ainsi, le feu enflammera le pyjama qui enflammera lui-même le tonneau : quand ça explose, c'est bon. Et si vous voulez utiliser tous les éléments fournis, vous prenez la deuxième corde qui ne sert à rien et faites de la corde à sauter pour passer le temps en attendant les 45 minutes.

Je pense que s'ils étaient lisibles notre ami SP y perdrait... des plumes !!

Yop ! Malheureusement, tu ne présentes pas les critères requis pour poster une présentation ici, car il faut être paysan. Je t'invites donc à lire ceci, où tu trouveras toutes les informations nécessaires pour accéder à ce grade. D'ici là, je vais verrouiller et archiver ce topic dans quelques jours, je t’invite donc à venir poster une nouvelle présentation une fois que tu auras triomphé du terrible quiz. Pour toute question, les ambassadeurs, dont moi, sommes disponibles par MP. Tu peux autrement te rendre sur ce topic et y poser tes questions. Bonne chance, et bon jeu à toi ! Amicalement et littérairement, Dom Fulmen, ambassadeur de l'ANA.

Moi je dis ça cache quelque chose !

Certes, simplement le soucis c'est que même en gardant ces bases il faut inventer un huitième jour et quatre noms de mois supplémentaires, et il faut que ça reste cohérent avec les bases déjà existantes à ce moment là, ce qui n'est pas forcément plus facile. ^^'

Félicitations Nico.

Yop ! Félicitations, content de voir que je t'ai bien aiguillé en t'envoyant chez les petits nez-vingt. Je vois que tu es (presque) entre de bonnes mains, donc profites-en bien une fois qu'ils t'auront fait passéles rites étranges. Bonne continuation ! Amicalement et littérairement, Dom.

Bonne idée, rien à redire, a priori facile à mettre en place... que demander de plus ? Je plussoie bien évidemment.

Les soldes ont eu ma peau.

C'est une bonne idée, je ressortirais mon dictionnaire de latin à temps perdu pour la creuser un petit peu.

Bon, du coup c'est décidé, on fera ça dans deux semaines pendant toute la semaine de mercredi à samedi, ça vous va ? Si avec ça tu n'arrives pas à venir Tybalt, je te boude.

Bah c'est ça que je pensais faire à la base justement, même si je n'ai pas trop eu le temps d'y penser. ^^

Bah il ne reste que les noms a priori non ? On peut bien tous plancher dessus sur le fofo je pense non ?

Toujours !!

Cool ! Les autres, ça vous va ?