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Tout ce qui a été posté par Tyroine
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[Communauté] Le cercle des poètes disparus
Tyroine a répondu à un sujet de Lovveless dans La taverne (RP)
Concernant les bannières justement sans vouloir vous offusquer je les trouve outrageusement grandes. Réduire le logo de moitié serait sans doute plus agréable à l'oeil. Je verrai sinon si l'inspiration me vient. -
Je soutiens ce petit coquin de partenaire car il m'a aidé à partager une expérience de jeu à deux, qu'il m'est fort sympathique autant qu'il est actif in game ou sur le mumble.
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Merci beaucoup, le prochain chapitre sera bientôt rédigé. En espérant que la suite vous plaise
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Désolé ça doit être le matin mais je ne saisis pas le rapport entre une cloche et un bloc notes
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Oui je sais bien qu'on peut faire du rp dans d'autres périodes, ce que je veux dire c'est que quel que soit l'univers; mmorpg ou autre, on évite toujours d'évoquer des mots appartenant au mmorpg tel qu'admin, comme l'a soutenu Dunidan plus haut.
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Ouais heu c'est tout de même plus crédible de remplacer les termes pk par bandit et admin par souverain, le RP ça doit tout de même rester quelque chose hors des termes contemporains.
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Je soutiens sous-signée dame Cadenus pour la qualité de ses trous, de son jardin irrigué et de la chaleur agréable que dégage son accueillante demeure
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Bonjour, je up le topic car j'aimerais qu'il soit déplacé dans la taverne RP, merci
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J'imagine qu'on peut appeler ça de près ou de loin comme une tentative un peu éloignée de RP :')
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Je soutiens absolument cette candidature, car Tenshi est quelqu'un d'extrêmement sympathique sur le mumble, qui a su m'aider moi et d'autres personnes à plusieurs reprises, engagé dans ce qu'il fait et jusqu'à présent jamais décevant. J'ai beaucoup aimé son RP qui retrace avec brio et plus de profondeur ses pas sur Minefield, et je pense qu'il mérite amplement d'être anobli. Courage putaing, t'y arriveras mino !
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On va dire que c'est l'intention qui compte
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Tu peux également passer sur le mumble afin de questionner en direct des joueurs à l'expérience sûre.
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[Accepté] [Requête de citoyenneté] Arcadelord
Tyroine a répondu à un sujet de Arcadelord dans Citoyens
Je soutiens cet espèce de malade à la voix rauque et effrayante, il est d'une compagnie fort égayante et possède une belle patte artistique. -
Je te conseille de t'habituer petit à petit au serveur avant de songer à fonder un village, si tu lis bien le forum des projets futurs tu constateras qu'il y en a des masses dont pas mal en attente pour éviter que ça soit trop le boxon. Mais ça viendra sans doute plus tard quand tout ça sera décanté, puis un très petit village sans prétention devrait être moins compliqué à faire valider qu'une ville. (Quant à Tombi! je suis bien plus qu'amateur en la matière, ce jeu a participé à mon éducation (ce qui pourra sans doute expliquer certaines choses étranges)).
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Bienvenue à toi ! En ce qui concerne l'absence de post de présentation ce fut également l'objet de mon premier message sur ce forum. Il a plus ou moins été délaissé, on peut se "présenter" en postulant directement pour le rang de paysan. En ce qui concerne les gigantesques gouffres on appelle ça des bugs de chunks. Si tu deco / reco ils n'y seront plus. Ce sont seulement des bugs graphiques assez fréquents, que l'on peut exploiter en jetant un oeil voir s'il n'y a pas des ressources rares dedans
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J'aime bien également celle en pierre
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Avant-propos Bonsoir à tous et à toutes. Je vais essayer de faire aussi long et construit que lors de ma postulation en tant que paysan, même si cela risque d'être difficile. Sachez avant tout que j'ai totalement remanié mon Role Play pour lui apporter une dimension plus mature qui, je vous l'accorde, est un poil décalée de l'univers Minecraft. Mais les contrées de Stendel n'ont pas nécessairement pour vertu d'être belles et sans danger, bien que les mobs se soient absentés. Mon histoire conte un périple allant bien au delà des vertes prairies du serveur, ce qui me laisse donc une liberté totale sur les rebondissements de mon histoire. Elle n'a pas pour vocation d'être une simple histoire pour combler une postulation. A vrai dire, il s'agit du prémisse d'une nouvelle série de textes RP que je rédigerai au cours de mon séjour sur Minefield, et selon mes inspirations. En ce qui concerne Minefield en lui même, j'y suis déjà depuis plus d'une semaine (voir deux), j'ai appris à connaître la plupart des personnes actives sur le Mumble et je ne peux qu'assurer que je suis un joueur tant actif sur le jeu que sur forum. Vous l'aurez compris, je suis avant tout un très grand amateur de Role Play, et Minefield correspondait donc parfaitement à mes critères de recherche. Pour ce qui est de ma présentation (très) développée IRL, je vous redirige donc vers ma postulation en tant que paysan. Vous y apprendrez également d'avantage sur ce qui m'a attiré sur Minecraft et ce que j'en pense. Cliquez ici pour lire ladite postulation Role Play Les contrées de Stendel sont vastes, mais le monde extérieur l'est tout autant et nous parait mystérieux et inaccessible. Nombre d'habitants jureraient que par delà les frontières du royaume, rien ne vaudrait la peine d'être connu ou appris; par orgueil ou par suffisance. Après tout, c'est une nation heureuse et en grand développement. Pourtant, vous apprendrez au fil de ces mots que l'aventure prend son véritable intérêt quand il s'enfonce dans l'inconnu. Des plaines enneigées... Je n'en ai que trop vues. Mes pas s'enfoncent inlassablement dans cette matière alourdissant toujours un peu plus mes bottes, mais je n'ai pas pour habitude de faillir pour de telles broutilles ou me plaindre de la moindre incommodité. Après tout, je suis seul. Rien ni personne ne serait susceptible de m'aider en ces lieux glacials et désertiques. Mais de toute évidence, c'est un choix que j'ai fait il y a bien longtemps. J'ai préféré la solitude et la vie nomade plutôt que de me morfondre éternellement dans la tristesse de la perte de l'être aimé, celui qui nous fait sentir déjà mort quand il vient à disparaitre. Beaucoup me prennent pour un fou. Ils disent que la mort de ma femme m'a tout simplement abattu et que j'ai préféré fuir la réalité. Mensonges. Je porte ce lourd fardeau sur les épaules depuis lors, j'ai simplement décidé de continuer d'aller de l'avant, de ne plus regarder en arrière et que mon âme soit sauvée des ténèbres et des remords. Car ils ne m'ont accablé que trop longtemps. Croient-ils que mon cœur est léger, qu'il ne porte plus le poids de la haine ou de la culpabilité ? Je ne suis qu'un homme. Un homme faible et sensible, qui n'a que pour seule arme la volonté de ne pas mourir pour respecter une promesse, un souhait. Je sais, cela vous parait banal. Mais que voulez vous, toute vie n'est pas digne d'être héroïque et épique comme celles contées dans ces récits imaginaires et fantastiques. La mienne était une petite vie paisible et sans soucis, sans rebondissement, sans... sang sur les mains. Mais le destin a décidé de faire tourner une page à mon existence, et c'est de mon propre chef que j'ai effacé le reste. De toute façon, plus rien ne m'attendait dans mon ancienne ville. Ma famille avait appris à me détester et me porter responsable de tous les torts du monde. J'étais seul... Affreusement seul. Et je le suis toujours. Mes jambes se font lourdes et endolories par les morsures du blizzard. Un abris. Je dois trouver un abris au plus vite, ou je servirai de nourriture aux bêtes qui me toisent depuis les forêts qui se font de plus en plus denses. On peut à peine distinguer le soleil parmi toute cette cacophonie visuelle, des sentiers entiers s'effaçant en un instant au passage du vent... On dirait que les éléments se déchaînent contre moi, mais ils ne font pas le poids. Une montagne creuse s'offre alors à ma vue. C'est l'endroit idéal pour se reposer. Je me presse avec hâte jusqu'à l'endroit tant désiré, et je constate avec soulagement que le renfoncement de la montagne est assez profond pour m'abriter du froid et des monstres. Un brin d'escalade et me voilà quelques pas plus loin au fond de ce qui semble être une petite grotte. Quelques secondes me suffisent pour poser mes affaires. Et croyez moi, j'ai appris à m'équiper lourdement. Des pelles, une pioche et une épée de fer à ma ceinture qui m'a rarement quitté. Tout ce poids est bien sûr extrêmement lourd, mais la survie passe avant tout. Quelques cottes de porc gelées trainent dans un coin de mon grand sac de cuir.. Une torche éteinte. Ma dernière. Mes possessions soigneusement étalées au sol, je m'affaire rapidement à déblayer la neige à l'entrée et piocher avec ardeur pour refermer un tant soi peu le passage. Dix minutes m'auront suffit à empêcher les monstres d'entrer, me laissant à peine assez de place pour sortir moi même ou encore voir la lueur de la lune... Si elle était seulement visible avec cette tempête. Je frissonne. Le froid est omni-présent, et malgré mes vêtements chauds si je ne commence pas à faire un feu, je ne passerai pas la nuit. Je regarde ma torche d'un air sceptique. Elle est gelée et mes silex diablement usés. La vie nomade est un combat de tous les jours contre la mort, et elle m'a surtout appris à ne pas paniquer dans des situations qui semblent désespérées. Bien obligé d'avoir de quoi faire cuir ma viande et réchauffer mon corps, je m'attèle à la tâche. La nuit passe, et les heures s'écoulent. Mes mains se sont réchauffées d'elles mêmes à force de frapper sur mes deux précieuses pierres dont ma vie dépend. Un tas de bois est entreposé sur le sol débarrassé de toute neige. Un craquement, une brindille... Mais toujours rien. Les minutes et les heures poursuivent leur inlassable écoulement, et l'espoir revient enfin. La grotte s'éclaire déjà faiblement, mais suffisamment pour me permettre d'y voir plus clair. Bientôt le feu alimenté en bois sera assez important pour que je puisse manger à ma faim. C'est long, extrêmement long. On ne s'habitue jamais à la solitude, jamais. Mais il faut bien faire avec. La balafre qui parcoure mon visage me fait atrocement mal. Elle me rappelle cette époque où le cauchemar a commencé, où mon monde s'est mis à sombrer dans les ténèbres et le chaos. Nous habitions en bord de ville, c'était un choix que nous avions fait elle et moi ... Elle aimait se sentir près de la campagne, de la nature. A vrai dire peu m'importait, mais son seul bonheur me suffisait. C'était un temps où les créatures habitant les environs n'étaient pas agressives. Enfin... Du moins pas assez pour assiéger notre maison de bois en pleine nuit. Mon âme et mon corps se souviennent parfaitement de cette nuit là. Un bruit de verre brisé, je me lève en sursaut. Ma femme s'affole, je lui conseille de rester dans la chambre, à l'abri. J'empoigne mon épée trônant sur un mur de la pièce principale. Je ne l'ai pas maniée depuis fort longtemps, mais j'ai souvent guerroyé ou chassé pour me permettre de rester confiant. L'obscurité est oppressante... Mais où est ce fichu interrupteur relié à notre réseau de redstone ?! Ma main ne rencontre qu'une surface sèche et j'ai un haut le cœur. L'odeur est nauséabonde... Quelque chose me heurte au visage avec violence, et c'est avec grande chance que je parviens à allumer la lumière. Je rouvre les yeux après avoir heurté un meuble, déboussolé. Je me souviendrai toujours de cet instant, cette première fois où je voyais une telle chose, inimaginable... De près ou de loin, tout portait à croire qu'un zombie décérébré et en décomposition se tenait devant moi, s'avançant dans une démarche de mort et animale. Mon sang ne fait qu'un tour, je remet la main sur mon épée et je charge le monstre. Le bougre est lent, heureusement. Je me souviens avoir clairement transpercé son corps, laissant un liquide verdâtre se répandre sur le sol, pensant avoir triomphé du mal. Mais c'était sans compter que les morts-vivants portaient bien leur nom, et il aurait fallu lui porter bien d'autre coups pour en venir à bout. Dans un râle de gargarisme ensanglanté, il m'envoie valdinguer avec puissance sur le mur. Sa force est inconcevable, mais d'où pouvait bien sortir cette créature infernale ? Le choc me fait lâcher mon épée qui tournoie dans les airs alors que je m'affale lentement au sol. Et le sort est un bien grand joueur. Je fus littéralement dévisagé par ma propre lame qui trancha en surface la moitié de mon visage. La douleur revient, celle de mon cœur. Je sombrais dans l'inconscience, sentant mon propre sang se répandre sur tout mon corps. Le zombie ne semble plus s'intéresser à moi, j'étais déjà mort à ses yeux, et visiblement ses sens l'emmenaient ailleurs. Mais il n'y avait que moi et... ma femme. J'entends encore ses cris d'horreur et de douleur, cette immonde torture que lui inflige le zombie en dévorant ses entrailles. Elle m'appelle au secours, elle cherche mon aide, elle hurle à s'en déchirer les cordes vocales. Mais je ne vins jamais. Pourtant, je n'ai fait qu'essayer ! Essayer de me relever, de rassembler mes idées, de sortir de mon état de pétrification, mais je n'y suis pas parvenu. J'avais perdu trop de sang, je pensais déjà être mort. Mais pourtant, pendant que je gisais simplement au sol, je n'ai pu sauver mon aimée, la pupille de mes yeux, cette femme que j'ai tant aimé et qui hurle éternellement dans ma tête. Elle hante mes jours et mes nuits, me questionnant inlassablement de la même façon. " Pourquoi ne m'as-tu pas sauvée? J'ai mal... Pitié, pitié! Aide moi ! " Pourrais-je blâmer ses parents de m'avoir haï et d'avoir essayé de me tuer ? Comment le pourrais-je, je me hais assez moi même. Je suis faible et sensible, je... Le froid commence à m'engourdir, je dois sortir de ces stupides songes ! Le passé est derrière moi à présent, j'ai choisi de m'écarter de la société et de partir en croisade contre l'inhumain et les créatures cauchemardesques. Oui, on on peut me qualifier de chasseur. Un chasseur fort particulier, je vous l'accorde. Je suis en guerre constante contre le malin et les envoyés du diable. Est-ce un moyen de me racheter ? Non, rien ne pourra jamais pardonner mon erreur. Je frotte mes mains entre elles, le feu est finalement assez vivace. Une dizaine de minutes plus tard, je commence à dévorer mes cottes cuites comme si la famine m'avait torturé des jours durant. Un bruit se fait entendre à l'entrée de la grotte... Mes yeux injectés de sang et de colère se tournent vers la source du bruit, et je dégaine déjà mon épée dans un bruit de ferraille. Vous cherchez à vous repaitre de mon sang démons ? Vous n'obtiendrez que le trépas offert par ma lame ! Je frappe de ma botte dont la semelle est couverte de fer dans le tas de débris dans un grand fracas, prêt à abattre l'épée de damocles. ... Ce n'est qu'un lapin. ________________ Autre chose ? Si vous avez d'avantage le coeur à la lecture, sachez que j'ai développé de longs backgrounds de persos par le biais d'un autre jeu amateur nommé Slayers Online. Mon personnage principal étant Tyroine, je lui ai ainsi dédié un site regroupant la plupart des récits gravitant autour de lui. Attention, c'est un site accompagné de musique donc pensez à couper le son en bas de page si ça vous gonfle. La qualité des textes est très inégale du fait qu'ils ont tous été rédigés il y a environ 3 ou 4 ans, d'autres un peu plus récents, et comme c'est tiré d'un univers que vous ne connaissez pas vous risquez de ne pas piger grand chose. Par contre vous pouvez vous émerveiller en laissant défiler les centaines de pages d'elles même, c'est rigolo et on a l'impression de s'instruire. ___________ Merci d'avoir lu ! Je reste à l'écoute de toute critique ou remarque.
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Il y a deux icônes te permettant d'être muet ou sourd, vérifie s'ils ne sont pas cochés.
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Au temps pour moi je me suis fié à ton grade de forum visiblement pas à jour.
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En tant que vagabond déjà tu ne peux pas collecter de ressources. De plus tu n'as pas posté dans la bonne section et des tas d'autres topics similaires existent déjà.
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Bien plus, dont moi même merci.
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Moi qui pensais avoir un premier avis sur mon RP c'est raté
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Qui t'autorise à parler ainsi en public de mes attributs organiques ?!
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Personnellement, malgré le nombre de villes, je trouve que c'est une excellente idée et qu'elle est fort bien annoncée. Ce genre de projet aboutit ne ferait que sublimer la majesté de Minefield déjà fort appréciée.
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Prologue Les contrées de Stendel sont vastes, mais le monde extérieur l'est tout autant et nous parait mystérieux et inaccessible. Nombre d'habitants jureraient que par delà les frontières du royaume, rien ne vaudrait la peine d'être connu ou appris; par orgueil ou par suffisance. Après tout, c'est une nation heureuse et en grand développement. Pourtant, vous apprendrez au fil de ces mots que l'aventure prend son véritable intérêt quand il s'enfonce dans l'inconnu. Des plaines enneigées... Je n'en ai que trop vues. Mes pas s'enfoncent inlassablement dans cette matière alourdissant toujours un peu plus mes bottes, mais je n'ai pas pour habitude de faillir pour de telles broutilles ou me plaindre de la moindre incommodité. Après tout, je suis seul. Rien ni personne ne serait susceptible de m'aider en ces lieux glacials et désertiques. Mais de toute évidence, c'est un choix que j'ai fait il y a bien longtemps. J'ai préféré la solitude et la vie nomade plutôt que de me morfondre éternellement dans la tristesse de la perte de l'être aimé, celui qui nous fait sentir déjà mort quand il vient à disparaitre. Beaucoup me prennent pour un fou. Ils disent que la mort de ma femme m'a tout simplement abattu et que j'ai préféré fuir la réalité. Mensonges. Je porte ce lourd fardeau sur les épaules depuis lors, j'ai simplement décidé de continuer d'aller de l'avant, de ne plus regarder en arrière et que mon âme soit sauvée des ténèbres et des remords. Car ils ne m'ont accablé que trop longtemps. Croient-ils que mon cœur est léger, qu'il ne porte plus le poids de la haine ou de la culpabilité ? Je ne suis qu'un homme. Un homme faible et sensible, qui n'a que pour seule arme la volonté de ne pas mourir pour respecter une promesse, un souhait. Je sais, cela vous parait banal. Mais que voulez vous, toute vie n'est pas digne d'être héroïque et épique comme celles contées dans ces récits imaginaires et fantastiques. La mienne était une petite vie paisible et sans soucis, sans rebondissement, sans... sang sur les mains. Mais le destin a décidé de faire tourner une page à mon existence, et c'est de mon propre chef que j'ai effacé le reste. De toute façon, plus rien ne m'attendait dans mon ancienne ville. Ma famille avait appris à me détester et me porter responsable de tous les torts du monde. J'étais seul... Affreusement seul. Et je le suis toujours. Mes jambes se font lourdes et endolories par les morsures du blizzard. Un abris. Je dois trouver un abris au plus vite, ou je servirai de nourriture aux bêtes qui me toisent depuis les forêts qui se font de plus en plus denses. On peut à peine distinguer le soleil parmi toute cette cacophonie visuelle, des sentiers entiers s'effaçant en un instant au passage du vent... On dirait que les éléments se déchaînent contre moi, mais ils ne font pas le poids. Une montagne creuse s'offre alors à ma vue. C'est l'endroit idéal pour se reposer. Je me presse avec hâte jusqu'à l'endroit tant désiré, et je constate avec soulagement que le renfoncement de la montagne est assez profond pour m'abriter du froid et des monstres. Un brin d'escalade et me voilà quelques pas plus loin au fond de ce qui semble être une petite grotte. Quelques secondes me suffisent pour poser mes affaires. Et croyez moi, j'ai appris à m'équiper lourdement. Des pelles, une pioche et une épée de fer à ma ceinture qui m'a rarement quitté. Tout ce poids est bien sûr extrêmement lourd, mais la survie passe avant tout. Quelques cottes de porc gelées trainent dans un coin de mon grand sac de cuir.. Une torche éteinte. Ma dernière. Mes possessions soigneusement étalées au sol, je m'affaire rapidement à déblayer la neige à l'entrée et piocher avec ardeur pour refermer un tant soi peu le passage. Dix minutes m'auront suffit à empêcher les monstres d'entrer, me laissant à peine assez de place pour sortir moi même ou encore voir la lueur de la lune... Si elle était seulement visible avec cette tempête. Je frissonne. Le froid est omni-présent, et malgré mes vêtements chauds si je ne commence pas à faire un feu, je ne passerai pas la nuit. Je regarde ma torche d'un air sceptique. Elle est gelée et mes silex diablement usés. La vie nomade est un combat de tous les jours contre la mort, et elle m'a surtout appris à ne pas paniquer dans des situations qui semblent désespérées. Bien obligé d'avoir de quoi faire cuir ma viande et réchauffer mon corps, je m'attèle à la tâche. La nuit passe, et les heures s'écoulent. Mes mains se sont réchauffées d'elles mêmes à force de frapper sur mes deux précieuses pierres dont ma vie dépend. Un tas de bois est entreposé sur le sol débarrassé de toute neige. Un craquement, une brindille... Mais toujours rien. Les minutes et les heures poursuivent leur inlassable écoulement, et l'espoir revient enfin. La grotte s'éclaire déjà faiblement, mais suffisamment pour me permettre d'y voir plus clair. Bientôt le feu alimenté en bois sera assez important pour que je puisse manger à ma faim. C'est long, extrêmement long. On ne s'habitue jamais à la solitude, jamais. Mais il faut bien faire avec. La balafre qui parcoure mon visage me fait atrocement mal. Elle me rappelle cette époque où le cauchemar a commencé, où mon monde s'est mis à sombrer dans les ténèbres et le chaos. Nous habitions en bord de ville, c'était un choix que nous avions fait elle et moi ... Elle aimait se sentir près de la campagne, de la nature. A vrai dire peu m'importait, mais son seul bonheur me suffisait. C'était un temps où les créatures habitant les environs n'étaient pas agressives. Enfin... Du moins pas assez pour assiéger notre maison de bois en pleine nuit. Mon âme et mon corps se souviennent parfaitement de cette nuit là. Un bruit de verre brisé, je me lève en sursaut. Ma femme s'affole, je lui conseille de rester dans la chambre, à l'abri. J'empoigne mon épée trônant sur un mur de la pièce principale. Je ne l'ai pas maniée depuis fort longtemps, mais j'ai souvent guerroyé ou chassé pour me permettre de rester confiant. L'obscurité est oppressante... Mais où est ce fichu interrupteur relié à notre réseau de redstone ?! Ma main ne rencontre qu'une surface sèche et j'ai un haut le cœur. L'odeur est nauséabonde... Quelque chose me heurte au visage avec violence, et c'est avec grande chance que je parviens à allumer la lumière. Je rouvre les yeux après avoir heurté un meuble, déboussolé. Je me souviendrai toujours de cet instant, cette première fois où je voyais une telle chose, inimaginable... De près ou de loin, tout portait à croire qu'un zombie décérébré et en décomposition se tenait devant moi, s'avançant dans une démarche de mort et animale. Mon sang ne fait qu'un tour, je remet la main sur mon épée et je charge le monstre. Le bougre est lent, heureusement. Je me souviens avoir clairement transpercé son corps, laissant un liquide verdâtre se répandre sur le sol, pensant avoir triomphé du mal. Mais c'était sans compter que les morts-vivants portaient bien leur nom, et il aurait fallu lui porter bien d'autre coups pour en venir à bout. Dans un râle de gargarisme ensanglanté, il m'envoie valdinguer avec puissance sur le mur. Sa force est inconcevable, mais d'où pouvait bien sortir cette créature infernale ? Le choc me fait lâcher mon épée qui tournoie dans les airs alors que je m'affale lentement au sol. Et le sort est un bien grand joueur. Je fus littéralement dévisagé par ma propre lame qui trancha en surface la moitié de mon visage. La douleur revient, celle de mon cœur. Je sombrais dans l'inconscience, sentant mon propre sang se répandre sur tout mon corps. Le zombie ne semble plus s'intéresser à moi, j'étais déjà mort à ses yeux, et visiblement ses sens l'emmenaient ailleurs. Mais il n'y avait que moi et... ma femme. J'entends encore ses cris d'horreur et de douleur, cette immonde torture que lui inflige le zombie en dévorant ses entrailles. Elle m'appelle au secours, elle cherche mon aide, elle hurle à s'en déchirer les cordes vocales. Mais je ne vins jamais. Pourtant, je n'ai fait qu'essayer ! Essayer de me relever, de rassembler mes idées, de sortir de mon état de pétrification, mais je n'y suis pas parvenu. J'avais perdu trop de sang, je pensais déjà être mort. Mais pourtant, pendant que je gisais simplement au sol, je n'ai pu sauver mon aimée, la pupille de mes yeux, cette femme que j'ai tant aimé et qui hurle éternellement dans ma tête. Elle hante mes jours et mes nuits, me questionnant inlassablement de la même façon. " Pourquoi ne m'as-tu pas sauvée? J'ai mal... Pitié, pitié! Aide moi ! " Pourrais-je blâmer ses parents de m'avoir haï et d'avoir essayé de me tuer ? Comment le pourrais-je, je me hais assez moi même. Je suis faible et sensible, je... Le froid commence à m'engourdir, je dois sortir de ces stupides songes ! Le passé est derrière moi à présent, j'ai choisi de m'écarter de la société et de partir en croisade contre l'inhumain et les créatures cauchemardesques. Oui, on on peut me qualifier de chasseur. Un chasseur fort particulier, je vous l'accorde. Je suis en guerre constante contre le malin et les envoyés du diable. Est-ce un moyen de me racheter ? Non, rien ne pourra jamais pardonner mon erreur. Je frotte mes mains entre elles, le feu est finalement assez vivace. Une dizaine de minutes plus tard, je commence à dévorer mes cottes cuites comme si la famine m'avait torturé des jours durant. Un bruit se fait entendre à l'entrée de la grotte... Mes yeux injectés de sang et de colère se tournent vers la source du bruit, et je dégaine déjà mon épée dans un bruit de ferraille. Vous cherchez à vous repaitre de mon sang démons ? Vous n'obtiendrez que le trépas offert par ma lame ! Je frappe de ma botte dont la semelle est couverte de fer dans le tas de débris dans un grand fracas, prêt à abattre l'épée de damocles. ... Ce n'est qu'un lapin.