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Pencroff

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Tout ce qui a été posté par Pencroff

  1. 21 Pénavard de l'an de grâce 320, Château des empereurs de Stendel, Autorité impériale des services publics. A l'attention des peuples de Stendel, New-Stendel, Nabes, Nimps et des autres terres de notre vaste monde. L'empire, pour réaliser prochainement une série de travaux herculéens, a besoin de braves pour compléter les rangs de ses scribes. Comme vous le savez, nous sommes à l'aube d'une nouvelle ère de notre longue et belle histoire. Avec l'ouverture prochaine d'un nouveau monde en 1.18, nous aimerions offrir dès la naissance de cette terre promise une expérience de jeu pleine et entière, riche de quêtes, d'aventure et d'exploration en tous genres. Nos premiers travaux préparatoires laissent entendre que nous sommes au devant de grands chantiers, tant et si bien que notre équipe actuelle de fidèles RPiste et constructeurs serait en difficulté si elle devait affronter seule les défis qui l'attendent. Pour prêter main forte à ces braves, nous souhaitons recruter une nouvelle génération de scribes, parmi les personnes les plus motivées et disponibles pour pareille mission. Plusieurs postes sont à pourvoir au sein des équipes de Scribes RP, de Scribes Construction, mais également et pour la première fois de Scribes Reporters. Ces nouveaux scribes viendront compléter notre équipe, et deviendront sans doute le Minefield de demain. Ils apporteront avec eux des idées nouvelles et une motivation renouvelée, qui viendra s'ajouter à la sagesse de leurs illustres pairs. Quelque soit le poste que vous convoitez, notez que les grands travaux que nous projetons seront des travaux d'équipe. Nous recherchons donc des personnes relativement disponibles et qui aiment réaliser des choses en groupe. Notez également que les fonctions de scribes impliquent de travailler dans le plus grand secret, afin de ne pas spoiler le reste de la communauté sur les travaux en cours. En dehors de cela, aucune régularité de présence n'est imposée, même si nous privilégierons les personnes les plus disponibles. L'IRL passe avant tout, et si vous n'avez pas le temps de participer, ce n'est pas grave. Pour revenir en détail sur les postes que nous ouvrons au recrutement, les voici. Notez que plusieurs places peuvent être disponibles: Scribe RP Les scribes RolePlay sont en charge de la rédaction, de la préparation et de la mise en place des quêtes et des événements sur minefield. Ils rédigent les trames des quêtes, puis les dialogues, inventent les personnages et en font des PNJs; ils créent le level-design des donjons avec les scribes construction et sont toujours en quête de nouvelles mécaniques de jeu. Ils participent à la construction des donjons et des décors de quêtes, et aident dans l'organisation et le déroulement des événements. Nous cherchons des scribes avec des idées innovantes, un esprit créatif et, surtout, une orthographe soignée. Il faut aimer écrire ! Notez que les scribes RP et les scribes construction sont étroitement liés, car ils travaillent souvent ensemble et sont complémentaires. Scribe Construction Les scribes construction sont les grands bâtisseurs de minefield. Sous leurs mains expertes peuvent prendre forme des citadelles et des navires, des villes et des souterrains gargantuesques; des montagnes ou des océans. Si tous sont, à la base, d'excellents constructeurs; certains sont en plus spécialisés dans un domaine comme la construction de systèmes redstone ou de navire, par exemple. En outre, les scribes construction aident également à la création des donjons et des décors de quête, et ils peuvent aider les gouverneurs lors des grandes opérations de terraformation. Notez que les scribes Construction et les scribes RP sont étroitement liés, car ils travaillent souvent ensemble et sont complémentaires. Scribe Reporter C'est la nouveauté de cette campagne de recrutement et, disons le, un peu un test. Les scribes reporters sont en charge de rapporter les nouveautés, les événements et la vie du serveur sur ses réseaux sociaux afin d'en faire la promotion. Ils sont à l'aise avec la création de contenu aux formats vidéo et web en vue de publication, et peuvent couvrir les événements en stream. Il ne faut cependant pas les confondre avec le reporter de minefield, tyroine. /!\ Note Importante Les fonctions de scribe sont des fonctions bénévoles, et n’entraînent pas de rémunération de quelque sorte. Cependant, les scribes peuvent être récompensés de diverses manières pour leurs travaux; que ce soit en PA, en ressources, ou d'autres manières. Les scribes peuvent obtenir certains privilèges, dans certains cas. Si vous êtes intéressé pour postuler, la procédure pour présenter votre candidature est la suivante: Candidature pour les scribes RP Pour postuler dans l'équipe Roleplay, il faut envoyer un MP à Thorgrin, Pencroff, Ghideon et Squirkiz contenant: Candidature pour les scribes Construction: Pour postuler dans l'équipe Construction, il faut envoyer un MP à Thorgrin, Pencroff, Ghideon et Squirkizcontenant: Candidature pour les scribes Reporter: Pour postuler dans l'équipe Reporters, il faut envoyer un MP à Thorgrin, Pencroff, Ghideon et Squirkiz contenant: Une fois votre candidature envoyée, nous vous enverrons une réponse pour accuser de sa réception. Si vous êtes retenu, nous rediscuterons de votre candidature en vocal sur discord, et nous commencerons à vous former peu après. Si vous n'êtes pas retenu, ce n'est pas grave: vous pourrez tenter votre chance plus tard ! Pour toute question, vous pouvez vous diriger vers moi ou vers tout autre gouverneur. N'hésitez pas à consulter les scribes autour de vous si vous en connaissez.
  2. Hello ! Fait pour Grisbi ! Au passage, commande de 10 animaux sur Tolwhig. Paiement de 400PAs fait hier et complété par 100PAs aujourd'hui.
  3. Hello, Fait pour Napo, Je m'occupe bientôt de Tungestne. Bon jeu !
  4. Pencroff

    3, Rue Rhale

    Parcelle vendue !
  5. Pencroff

    3, Rue Rhale

    Hello, Est-ce que tu pourras faire un ticket dessus vite fait ? je passerai t'ajouter dans le cubo !
  6. Du coup, concernant le manoir, L'actuel manoir, d'une superficie de 17x37 Il servira plus de manoir mais d'école militaire sans doute, ou de caserne (ça impliquera des changements dans la cour surtout) Le nouveau manoir, d'une superficie de 50/60x25 C'est une version améliorée/agrandie du premier, avec une plus grande cour Et un modèle de navire qui mouillera dans les eaux environnantes, en l’occurrence une petite goélette
  7. Hello ! Je fais ça soon pour le manoir, je mettrai un modèle de bateau avec aussi o/ Pour le reste, à part le petit village, ce sera surtout de la foret dans la continuité du bois actuel; avec probablement quelques chemins; à part le manoir et le village il y a pas beaucoup de structures.
  8. 16 Holevent de l'an de grâce 316, Fort Herobrine, commandement, De par le maréchal Pencroff, inspecteur général de l'armée. C'est avec plaisir que j'accepte votre candidature. Comme convenu, vous intégrerez l'école militaire avec le grade d'aspirant; et serez affecté à l'arme du génie à l'issue de votre formation. Bonne journée, Maréchal Pencroff.
  9. 12 Tronvard de l'an de grâce 315, Château des empereurs de Stendel, Autorité Impériale de l'état-civil, À l'attention de monsieur Elxist, à Stendel. Cher monsieur, J'ai bien reçu votre candidature au rang de citoyen. Puisque les candidatures ne sont pas légion sur mon bureau en ce moment, et puisque la votre semble en règle; je me permets donc de la traiter sans attendre d'avantage. Je m'en voudrais d'oublier de m'en charger si je remettais à plus tard cette formalité, et vous semblez mériter ce titre que vous convoitez. C'est donc avec plaisir que je vous l'accorde par la présente missive. Avec mes félicitations, puisse votre aventure sur nos terres être longue, paisible et prospère. Salutations impériales, Gouverneur Pencroff, pour l'état-civil impérial.
  10. Date griffonnée Ordres à l'attention des escouades du 13e Groupe Franc, 2e demi-brigade d'exploration. De par le Capitaine Maxime Lamarque, commandant d'unité. Soyez avisés que l'état-major général de l'armée nous a, à l'instant, communiqué ses ordres pour la poursuite des opérations. Le rendez-vous des groupes de la 2e DBE est fixé à, au plus tard, dans deux semaines. Notre groupe fera pied-à-terre au port de Nocha, sur la côte Est de Caltabello, et rejoindra à cheval les autres groupes du 3e BE aux frontières du royaume de Cerdène. La rencontre avec les autres groupes se fera à 2 lieues au nord du village de Ponteria pour être exact. N'y manquez pas, les groupes n'y resteront pas longtemps. Vous prendrez les mesures nécessaires à la sûreté et à la continuité de la mission jusque-là, mais interdiction d'engager quelque combat que ce soit. Fuyez le contact, et voyagez de nuit tant que faire se peut. Vous veillerez à ne pas vous attirer l'hostilité de la population par d'inutiles vols de subsistance. Une fois la jonction effectuée, les groupes se sépareront de nouveau pour gagner leurs zones de déploiement respectives. Un maillage sera ainsi formé par les zones d'opération des groupes, qui établiront sur la région une surveillance accrue. Les informations de chaque groupe seront remontées au commandement du bataillon, qui établira la jonction avec l'état-major général de l'armée. Sachez, à ce titre, que vos rapports ne seront pas modifiés d'une virgule pour ne pas altérer leur substance lors de leur remontée dans la chaîne de commandement. Veillez donc à ne pas écrire de connerie - je pense singulièrement à vous, sergent Louvin. Au moment de ce déploiement, sauf ordre contraire reçu entre-temps, le 13 groupe sera affecté à la surveillance des routes reliant les localités d'Oube et Vitolme. Notre attention devra notamment se porter sur un ouvrage en particulier: le pont de Sarlant. Un poste d'observation sera établi au sud du pont, dans le relief, et concentrera donc ses observations sur le pont en lui-même. Les autres escouades s'établiront de part et d'autres de la route. Favorisez les zones boisées, repérez rapidement un point d'eau claire à l'abri des regards pour vous y ravitailler; et tâchez encore une fois de n'être vus de personne. Une fois en place, vous effectuerez des rotations de sorte à ne jamais laisser votre secteur sans surveillance. Vous accorderez une attention singulière à toute forme de convois, militaires ou civils, qu'il s'agisse d'hommes, de matériel ou de vivres. Vous consignerez vos observations et, dans le cas où vous repéreriez un convoi, vous en rendrez-compte immédiatement par messager au poste de commandement situé au sud du pont. Dans le cas où vous n'observiez aucun mouvement, vous tâcherez tout de même d'envoyer un messager au rapport toutes les six heures au poste de commandement pour faire le rapport de l'état de l'escouade et de toute autre observation. Une fois ces instructions lues et comprises, veuillez brûler la présente missive. Si vous devez noter des éléments, veillez à ne noter que le strict nécéssaire. Pour la mission, pour le devoir et pour l'empire; Capitaine Maxime Lamarque, commandant du 13e groupe-franc, 2e demi-brigade d'exploration.
  11. Ajout de l'accord d'ArthurBn pour le Kubnigera, merci à lui !
  12. Depuis l'an de grâce 278, j'ai l'honneur et le privilège d'être le gérant du marquisat de Férincs, petit territoire du Nord de Stendel peuplé de chimères, de pêcheurs, et de marchands de tous bords venus des terres nordiques. Au moment où je rédige ces lignes, le territoire actuel du projet a adopté ce que je considère comme sa forme optimale en terme de ratio constructions/espace naturel. Le bourg termine lentement de s'agencer alors que déjà six maisons ont trouvé un occupant, aussi est-il temps que je me penche sur la suite; et ce possible agrandissement du territoire. Cette extension du territoire que je sollicite ici a pour vocation de s'inscrire dans la continuité de ce qu'est déjà Férincs: Un territoire à dominante naturelle peuplé par une petite communauté d'individus de la race des Felinxiens qu'avait originellement créé Supercat. Je rassure donc d'emblée: il n'y aura pas de forteresse de la Garde sur ce terrain, qui sera en majorité re-terraformé et couvert d'une forêt faite à la main plutôt que l'infâme foret de génération MC. Quelques structures sont toutefois prévues, au nombre de trois pour être précis: Une poignée de maisons venant agrandir l'actuel bourg; Un nouveau manoir, qui me servira de résidence et remplacera l'actuel petit manoir de la commanderie; Et un petit village portuaire nommé "Félicie". Quelques clairières dans le Bois des Colombes accueilleront peut-être des enclos de vaches laitières, mais c'est incertain. En somme, cette extension sera surtout forestière, les principale "nouvelles" structures étant le nouveau manoir et le bourg de pêche. Le manoir, comme en attestent les plans dont je joint les images, ressemblera à l'ancien mais en plus grand et possédera un plus grand parc, chose logique puisque c'est son remplaçant. Nom : Férincs, bois des colombes Personnes responsables du projet : @Pencroff, @wendy marvell Dimensions: environ 300x500 Hauteur: une trentaine de blocs tout au plus au dessus du niveau de la mer Zone de construction : Surface essentiellement Objectif du Projet : Complément au projet actuel en habitation et décoration, terraformation du territoire Plan : En Vert : La surface couverte par le Bois des Colombes. Constituée de Chênes, de Fresnes et de buissons divers. En Violet : Le bourg de Félicie, un hameau de pêcheurs bordé de quelques quais. En Cyan : Le Manoir de Bonne Aventure, résidence principale de la famille Pencroff, une version relocalisée et agrandie de l'actuel manoir de la commanderie. En Jaune : L'extension du bourg de Férincs lui-même, quelques maisons et un phare. En Sable: La plage de Terremer, juste une plage. Accord du Miko Institute: Accord de Port-Estroit: Accord du Kubnigera: Accord de Zuccheria: (en attente) Pour finir cette demande d'extension, j'aimerais remercier @wendy marvell, ma chère marquise et adjointe dans ce projet; ainsi que @Ghideon, @Thalkion, @Wariow, @Jihair, @Darkalne, @SkyKKou, les chers et honorables habitants de Férincs. Je remercie aussi particulièrement @imouff et @Okuubokuu pour leur réponse rapide et leur accord pour cette extension. Enfin, je remercie également tous ceux qui auront pris le temps de lire cette demande et qui sont arrivés jusqu'à cette dernière ligne. Je reste à l’affût de toute question, demande ou suggestion ici, par mp forum où par mp discord. Il est possible que j'ajoute d'autres visuels au fil de la demande. Bon jeu !
  13. 36 Cidélia de l'an de grâce 314, Château des empereurs de Stendel, Autorité Impériale de l'état-civil, À l'attention de madame Wendy Marvell, à Stendel. J'aurais bien cru ne jamais recevoir cette candidature; mais l'adage "comme quoi, tout arrive" est parfois taquin. Il aura fallu nombre d'années, tout de même, mais enfin c'est chose faite. La candidature est en ordre et largement soutenue, aussi est-il inutile d'attendre d'avantage: J'ai l'honneur et le plaisir d'accepter votre candidature et de vous nommer séance tenante au rang de Citoyenne. En outre, vous conservez donc pour l'instant votre métier de bûcheronne qui vous tient tant à coeur. Avec mes salutations les plus impériales, Le gouverneur Pencroff.
  14. création de 2 PNJs sur Fort Herobrine, Paiement de 600PAs fait à l'instant.
  15. Pencroff

    7, Rue Rhale

    Parcelle remise en vente !
  16. Hello ! Je laisse à Ghideon le soin de revenir en détail, mais concernant la zone marquée en vert foncé, il n'est pas prévu d'y construire de structures particulières; ce sera une zone de transition que l'on va terraformer pour la rendre plus cohérente avec son environnement proche (dans la continuité de la forêt). Ce sera donc essentiellement des arbres/buissons avec, éventuellement, quelques cabanes de bûcherons. La route qui y passe ne sera pas particulièrement changée, sinon de manière minime pour l'adapter au terraf' et en adapter les matériaux. Concernant l'extension en général, elle a pas vocation à accueillir de nouvelles structures militaires du genre forteresse etc. Il s'agit principalement d'étendre la campagne, de construire le bourg de Saulême, la partie du canal qui nous incombe et le pont qui traversera ledit canal; et d'emménager le petit port au bout du pont de terre-morne (il y aura un peu de Construction à ce niveau là mais ça restera collé à l'embouchure du pont). En somme, il s'agit surtout d'aménager et d'harmoniser le territoire et de tirer partie de cette bande de terre qui séparait Tolwhig et Terre-morne.
  17. Isaac Metayer, récit 2 – Les trois jours 25 radévard de l’an de grâce 309, La nuit, sous les combles du bâtiment des incorporations, fut relativement paisible. Éreintés par leur longue marche, tous les volontaires dormirent comme des souches, couchés par grappes dans le foin qui constituait une bien modeste literie. Pour ces hommes et ces femmes dont la plupart étaient des paysans, ce relatif inconfort n’était pas bien différent d’une nuit passée à l’étable, aussi seuls les quelques enfants de bonnes familles, dont le jeune Auguste, n’eurent à se plaindre ; et aucun ne le fit. Le lendemain, aux aurores, une sonnerie de clairon tira le groupe du sommeil. Tous s’habillèrent en hâte en dévalèrent l’escalier de bois pour gagner la cour, où les attendaient déjà l’adjudant Santon, le sergent Magyar et le sergent Castier. Quand tous se furent mis en rang, le clairon sonna une nouvelle fois, et un des sergents hissa le drapeau au mât qui trônait devant la bâtisse. Au premier rang, droits comme des I, se tenaient alors le jeune Isaac, Champmathieu, Paoli et Auguste. Le sommeil voilait encore leurs visages, mais un mélange d’excitation et d’appréhension les tenait toutefois alertes et fermes. L’adjudant les jaugea un instant, sans mot dire. Puis, quand les sergents eurent terminé de lever les couleurs, il débuta ses explications. - « Volontaires, j’espère que vous avez passé une bonne nuit. Sachez-le, vous n’aurez plus ce plaisir au cours des trois prochains jours. Dès ce matin vous allez être testés, éprouvés, mis à l’épreuve et jugés. Mes adjoints et moi-même allons scruter chacun de vos gestes, noter vos réactions, et définir si oui ou non vous avez ce qu’il faut pour rejoindre la garde. Pour ceux de vous qui êtes jeunes et de bonne constitution, ces épreuves seront éprouvantes mais n’auront rien d’insurmontable. En revanche, pour ceux dont la force fera défaut, sachez que tout échec ici sera éliminatoire. Votre motivation à nous rejoindre vous honore, mais il vous faudra trouver un autre moyen de servir la communauté. Est-ce bien clair ? » - « Oui, mon adjudant » Répondirent en chœur les volontaires. - « Bien, pour commencer, vous allez tous déjeuner ! Quand ce sera fait, nous débuterons le premier exercice. Allez-y ! » Et, comme la veille, tous vinrent s’asseoir aux tables de bois disposées dans la cour. Ils y remplirent leur panse de pain, de lait et de diverses confitures, comprenant que la journée allait être fort demandeuse en énergie. Ce premier repas se fit dans un silence religieux, une atmosphère fébrile et survoltée naissant déjà dans les esprits. Puis, quand ils eurent terminé, ils reformèrent un rang devant leurs instructeurs, qui leur intimèrent l’ordre de les suivre hors de la cour en colonne par trois. Quelques minutes de marche plus tard, ils arrivèrent aux abords d’une sorte de terrain jonché d’obstacles de toutes tailles. Même sans culture militaire très développée, tous reconnurent sans mal le fameux « parcours du combattant », discipline ô combien emblématique des entrainements militaires. Après tout, quel enfant ne s’est pas déjà amusé à simuler ce parcours avec les autres gamins de son village ? Courir, sauter, escalader, ramper ; il y avait dans l’esprit populaire une certaine image amusante et presque enfantine de ce genre d’épreuves ; mais les volontaires ne se laissèrent pas duper pour autant : cette fois, ils avaient en face d’eux la véritable épreuve. Celle-ci, visiblement destinée à des recrues, ne semblait heureusement pas présenter de difficultés insurmontables. Depuis le début du parcours, on pouvait apercevoir que la série d’preuve s’articulait ainsi : Après une série de petites haies à sauter au pas de course, un premier mur était dressé, visiblement trop haut pour être franchis seul. Ce mur était suivi d’une série de cordes à laquelle il allait falloir se suspendre pour parcourir une vingtaine de mètres, avant d’enchainer sur une sorte de plafond de cordes sous lequel il faudrait ramper, avant de terminer par un second mur à barreaux d’une huitaine de mètres à escalader et désescalader avant de recommencer le parcours. L’adjudant, voyant que les volontaires analysaient méthodiquement chaque étape, vint interrompre leur réflexion. - « Alors ? Tout le monde a compris à quoi vous avez à faire ? » - « Oui mon adjudant ! » - « Bien, parce que vous allez y passer la matinée ! Interdiction de s’arrêter jusqu’à l’appel, ce qui vous laisse quatre heures ! Pas besoin de courir comme des ânes, mais vous devez rester en mouvement : ce premier exercice va mesurer votre endurance ! » Les volontaires poussèrent un cri à demi étouffé à l’évocation de ces quatre longues heures d’exercice, mais ne s’y engagèrent pas moins. Le groupe s’élança bille-en-tête, en entama ses premières circonvolutions sur le parcours. La première heure s’écoula sans trop de mal, la jeunesse des candidats jouant grandement en leur faveur. Le groupe comprit rapidement comment franchir les murs à force de courte-échelle, et évolua avec souplesse entre les divers obstacles. Mais dès la seconde heure, le groupe commença à s’étirer, une certaine distance s’établissant entre les premiers et les derniers à achever les tours. Les instructeurs notèrent méthodiquement les évolutions du groupe, les noms des éléments les plus endurants, et ceux des plus lents. Mais avant et surtout, ils scrutèrent chez les volontaires certains traits qui laissaient deviner leur personnalité et leurs réactions en situation de fatigue. Et ils ne tardèrent justement pas à voir se manifester, chez certains des candidats, des signes qui éveillèrent leur intérêt. Entre autres, bien qu’il se trouvât parmi les derniers, le jeune Isaac fit sur ses évaluateurs une singulièrement forte impression. En effet, bien qu’il fût pourtant fort endurant et d’une constitution solide, il ne semblait pas chercher à se démarquer par une prestation exceptionnelle ni à finir dans les premiers. Au contraire, si il avait pris du retard, c’était en grande partie parce qu’il restait systématiquement en arrière au niveau du mur pour aider les autres candidats à l’escalader. Pareillement, il accompagnait les volontaires les plus essoufflés, et communiquait son calme naturel à l’arrière du peloton. A l’inverse, Champmathieu et Paoli semblaient se battre en duel pour le podium, et rivalisaient de force et de vitesse, impressionnant leurs camarades et s’attirant également les bonnes appréciations des sous-officiers. Le jeune Auguste, de son coté, ne s’illustra pas particulièrement mais sembla progresser sur le parcours d’un pas régulier et assuré. Au bout des quatre heures, bien qu’ils semblassent tous à bouts de forces, aucun des candidats n’avait encore abandonné ou n’était tombé inanimé. Le parcours du combattant avait été un succès pour tout le monde, aussi avaient-ils mérité les félicitations de l’adjudant Santon, qui les autorisa à s’asseoir dans le sable. Il leur accorda un instant pour reprendre quelques forces, et vint se placer devant eux. - « Félicitations, les jeunes. Il est rare de voir un groupe d’engagés finir entier à la fin de ce premier exercice. Quand vous serez sur pieds, il sera temps d’aller nous restaurer. Cet après-midi, nous enchainerons sur un cours théorique sur le fonctionnement de l’armée, les grades, les unités et nos missions. Vous serez interrogés sur le contenu de cette leçon demain, avant la suite des exercices. Demain, la journée sera dédiée au combat au corps à corps et aux manœuvres en groupe. Le dernier jour, quant à lui, consistera en une marche forcée avec un équipement complet, suivi d’une nouvelle séance de parcours du combattant. Si vous survivez à tout ça, vous gagnerez vos tricornes et vos vestes bleues ; c’est bien clair ? » Et tous, d’une seule voix, répondirent : - « Oui, mon adjudant ! »
  18. Quête accessible à tous et non répétable. Récompenses : Cette quête vous donne un accessoire. PNJ de départ : Elise de Villarmois en -2940 / 76 / 2845, à Tolwhig sur Stendel. Quête rédigée et payée par @Pencroff.
  19. création de 2 PNJs sur Fort Herobrine, Paiement de 600PAs fait à l'instant. + création d'un autre PNJ en plus, paiement de 100PAs de ma part et 200PAs pris sur la commu de FH
  20. Oyez oyez braves habitants de New Stendel, Comme vous le savez, les récents travaux de la capitale ont temporairement mis hors-service le réseau de splash de la capitale. Maintenant que la nouvelle tour est disponible, nous allons progressivement rebrancher une-à-une les lignes allant et venant des projets. Cette opération prendra du temps, aussi nous sommes désolés pour la gène occasionnée et vous remercions de votre patience. Les nouvelles lignes de splash opérationnelles seront accessibles via votre nouvel aiguilleur du ciel, Felix Nadar, qui vous proposait déjà un trajet permettant de descendre de l'ile volante. Les lignes réparées seront progressivement ajoutées à son répertoire. Si d'aventure vous avez urgemment besoin que votre ligne soit remise en service, n'hésitez pas à contacter @Pencroff pour qu'il s'en charge en priorité. Toutes les lignes seront refaites, mais si c'est urgent je tâcherai de faire celles qu'on me remonte en priorité. Ce-dessous, vous trouverez une liste exhaustive des projets reliés à la capitale par voie aérienne. En rouge, les lignes encore hors service; En vert, les lignes réparées et disponibles ! Picbois Riverousse Domval Aigen Nevah Ysera Azur Harmonia Chnafon Le comté Kelaïre Galianor Sedannah Boréalis Illumia Kutzenbach L'ambassade des vieux croulants EST Manoir de Torval Royaume de Fingelberg Amaterasu Kherinops Windalis Akuma kyodai Ulgrim Symia Miklagard Kalanos Myr Confrérie de l'obsidienne Castel Wakeau Citadelle du Neo-dominion Hypérion Yasumi no Shima Foddaska Bon jeu à tous !
  21. Garde Volontaire, Fort Herobrine, Caserne du 7e Léger 5 Mérolia de l’an de grâce 309, A l’attention du Soldat de 1ère classe Beaumanoir, J'ai bien reçu votre lettre du 2 mérolia dans laquelle vous m'avez formulé votre demande de réaffectation. J'avoue être surpris de vous voir si déterminée à poursuivre votre carrière après les blessures que vous avez enduré, mais puisque vous êtes encore dans nos rang je suppose que l'on peut considérer que votre baptême du feu est un succès. Plus encore que cela, vous qui avez été confrontée à des ennemis insaisissables et impitoyables en êtes aujourd'hui riche d'une expérience qui ne manquera pas d'être utile dans votre carrière comme dans vos prochaines unités. Pour être franc, j'avais l'intention de soumettre votre dossier à notre colonel pour vous faire rapidement promouvoir au grade de caporal, attendu que vous disposez déjà d'une instruction poussée et que votre expérience aurait été fort bénéfique aux futures troupes que le régiment déploiera dans la brume. Votre lettre aura finalement devancé mon initiative, et vous semblez vouloir quitter le régiment. Je ne pourrai pas appuyer votre promotion dans une autre unité, mais je peux effectivement y appuyer votre candidature. Puisque vous désirez rejoindre les demi-brigades d'exploration, j'accepte votre choix et enverrai sous peu une lettre de recommandation à votre égard à l'attention du général Auxonne. J'ai en effet ouï dire que ce dernier rassemblait à cette heure de nouveaux effectifs pour la 2e demi-brigade, qui se reforme au Fort herobrine. Pour finir, sachez que notre chef de bataillon vous a fait inscrire pour la croix du sang versé; la perte de votre oeil vous y rendant éligible. Une cérémonie se tiendra dans les semaines qui viennent, pendant laquelle vous et d'autres blessés serez décorés. Sachez qu'au delà de la décoration, cette croix vous donnera une certaine préséance sur les autres candidats qui postuleront pour entrer dans la 2e demi-brigade, augmentant vos chances d'y être acceptée. Votre choix de retourner au feu malgré vos blessures vous honore, aussi je vous souhaite gloire et courage dans vos prochaines missions. Avec mes salutations, Capitaine Clémenceau, Commandant de la 3e compagnie de chasseurs du 7e régiment d'infanterie légère.
  22. Isaac Metayer, récit 1 – l’incorporation 24 radévard de l’an de grâce 309, Voilà quatre jours déjà que le 2e corps d’armée avait quitté le village de Dordonne. Le jeune homme, qui s’était joint à la colonne spontanément, s’était depuis lié à un petit groupe de soldats et au sergent-major qui l’avait pris sous son aile dès le départ de son village natal pour ces terres inconnues qu’étaient le sud Stendelien. Enfin, après ce long périple et une marche éreintante à laquelle il n’était pas encore habitué, il apercevait devant-lui les murailles et les premiers abords du but de son voyage : le Fort Herobrine. Le 2e corps, longeant le territoire Simurgeois, entra alors par la porte Nord de l’immense territoire militaire, et les soldats vinrent finalement faire halte sur une vaste plaine de sable qui servait visiblement à cet usage spécifique. Là, pendant que les hommes de troupe se posaient déjà par ordinaires autour de leurs caporaux et croisaient leurs fusils en rameaux ; le sergent-major s’approcha du jeune homme, et lui fit signe de l’accompagner. - « Tu veux toujours t’engager, le jeune ? » - « Oui sergent. » - « Alors suis-moi ». Et les deux hommes quittèrent la masse de soldats pour se rapprocher d’un second groupe, infiniment plus petit, d’hommes et de femmes en tenue civile. - « Ces oiseaux-là ont eu la même idée que toi. Nous vous rassemblons ici pour que vous passiez ensemble au bureau du recrutement. Attends ici avec eux, on viendra vous chercher. » - « Je ne peux pas rester avec votre peloton ? » - « Pas encore, moustique. Il va falloir te faire soldat avant, et ça va prendre quelques temps. Mais n’aie crainte : quand ce sera fait, je glisserai un mot pour toi à mon capitaine, pour qu’il te prenne dans sa compagnie. On se reverra entre temps !» Acheva le sergent, qui opérait déjà un demi-tour. Le jeune homme se retrouva alors seul, quoiqu’au milieu de ce groupe d’inconnus, dont la plupart restaient muets et circonspects. Une demi-heure s’écoula, sans qu’aucun d’entre eux ne sache où aller ou à qui s’adresser, aussi restèrent-ils tous à leur place, ce qui se trouvait être la chose à faire. Finalement, trois hommes s’approchèrent d’eux, et leur firent signe de former un rang. - « Messieurs, mesdames, volontaires ; bienvenue à Fort Herobrine. Je suis l’adjudant Santon, responsable des admissions, et voici le sergent Magyar et le sergent Castier. Si vous voulez bien nous suivre… » Et les trois sous-officiers, sans rien ajouter, firent demi-tour en entrainant le groupe derrière eux. Bientôt, tous arrivèrent devant un long bâtiment de grès, de deux étages, encadré par un fin muret et sur le portail duquel on pouvait lire « Service des incorporations ». Le groupe entra alors dans la petite cour au centre de laquelle tenait la hampe d’un grand drapeau, et les deux sergents firent former la vingtaine de civils en deux lignes de dix personnes. L’adjudant, une fois les lignes formées, vint se poster devant elles. - « Bien, permettez-moi de vous expliquer comment les choses vont se dérouler à partir de maintenant. Vous formerez, devant la porte située derrière-moi à ma droite, une colonne par un. Vous y entrerez chacun votre tour à l’appel, pour vous y faire enregistrer. Une fois que cela sera fait, vous irez vous présenter au poste médical qui se trouve au bout du couloir pour y être examiné par notre médecin. Ceci fait, vous monterez au premier étage où l’on vous fournira une paire de brodequins, une pantalon, une chemise et un veston. Vous enfilerez alors cet uniforme et déposerez vos effets personnels dans un coffre qui sera scellé et remisé. Une fois habillé, vous reviendrez ici dans la cour, où l’on vous servira à manger. Vous coucherez au deuxième étage cette nuit, et demain nous débuterons des exercices physiques destinés à mesurer si vous êtes aptes à porter les armes. Ces exercices dureront trois jours. Est-ce clair pour tout le monde ? » - « Oui ! » Répondirent en cœur les candidats. - « Alors en file, tout le monde, devant la porte ! » Et le groupe, sur cet ordre, vint se ranger en file indienne devant la porte du bureau. L’adjudant y entra suivi du sergent Magyar, et se sergent Castier resta dehors. Le jeune homme de Dordonne, qui se trouvait en quatrième position dans la file d’attente, n’eut pas à attendre très longtemps avant que son tour ne vienne. Quand il se trouva devant la porte, et que l’adjudant appela « Au suivant », le sergent Castier lui fit alors signe de s’engouffrer dans le bureau. Il s’agissait, contrairement à ce que l’aspect extérieur du bâtiment aurait laissé croire, d’une grande pièce décemment meublée et organisée. Au pied d’une grande fenêtre du mur du fond, faisant face à la porte et encadré par deux drapeaux, l’adjudant était assis à un grand bureau de bois sur lequel trônaient déjà plusieurs piles de dossiers. Le sergent Magyar, assis sur un bureau à droite de la pièce, fit alors signe au jeune homme d’aller s’asseoir face à l’adjudant ; ce qu’il fit sans broncher. Quand il se fut assis, il resta un instant muet, l’adjudant achevant quelques lignes dans le dossier du candidat précédent. Puis, rangeant le dossier sur la pile, l’adjudant plaça devant lui une nouvelle série de feuilles, et débuta son office. - « Alors, jeune homme, quel nom est-ce que je mets sur votre fiche ? » - « Je… euh… Isaac, Isaac Metayer. » - « Quel âge ? » - « 19 ans monsieur. » - « Profession ? » - « Paysan. » - « Alors dis-moi, Isaac, sais-tu lire ? » - « Un peu, monsieur… J’arrive à comprendre… » - « C’est déjà pas mal. Sais-tu écrire ? » - « Un peu, avec beaucoup de fautes… » - « Ne t’en fais pas, tu apprendras ici. Est-ce que tu as déjà eu des soucis avec la justice ? Si je fouille un peu, est-ce que je risque de tomber sur quelque chose ? » - « Non monsieur, jamais. » L’adjudant, qui écrivait chaque réponse sur la fiche, acheva sa ligne et posa les coudes sur la table. Puis, regardant à présent le jeune Isaac dans les yeux, il poursuivit. - « Et donc, jeune Isaac, que viens-tu faire dans la garde ? » Isaac, un instant, fut décontenancé par la question. Il se rendit compte alors qu’il ne se l’était lui-même jamais posée. Saisissant l’occasion du passage du 2e corps par son village, il s’était en quelque sorte évadé, avait suivi le groupe, et se retrouvait à présent assis là. Avait-il un projet ? Souhaitait-il vraiment devenir soldat ? Lui qui n’était pas vraiment patriote, pas vraiment guerrier, qui avait grandi dans les champs d’un modeste village. L’adjudant, qui le fixait toujours, ne le pressa cependant pas. Finalement, Isaac répondit, improvisant un peu. - « Je crois que je ne me voyais pas naitre et mourir dans le même village sans avoir vu le monde. Je n’ai jamais vu la mer, et je n’ai jamais vu de montagne. Je ne connaît de nom qu’une quarantaine de personnes, que je croise presque chaque jours depuis 19 ans. Les champs, les collines, les bois… Je crois que j’avais envie de voir autre chose… » - « Je comprends, mais enfin il y a d’autres moyens de voir du pays que de se faire militaire. Tu as conscience que nombre des gens qui se sont assis à ta place ne sont revenus chez eux qu’entre quatre planches ? Qu’il te faudra sans doute tuer des hommes pour survivre ? - « Je le sais, monsieur l’adjudant. Les soldats avec qui j’ai fait le chemin m’ont raconté. Cela ne me dérange pas, j’aimerais tout voir de moi-même. Je pensais que ça me ferait peur, mais je me rends compte que l’envie d’aller à l’aventure est plus forte que ça… » L’adjudant, à ces mots, esquissa un sourire. - « Tu es bien jeune, Volontaire Metayer, mais c’est ton affaire et pas la mienne, fais-en à ton idée. Cela étant dit, sais-tu monter à cheval ? » - « Non monsieur, je n’en ai jamais eu l’occasion. » - « Bon, je sais ce que j’ai besoin de savoir. As-tu une arme de préférence ? » - « Je… je ne crois pas monsieur. » - « Excellent, on verra ce que donnent tes résultats aux tests de sélection, mais tu iras sans doute trainer tes guêtres dans l’infanterie ! Pour l’instant, passes donc cette porte et va attendre devant le cabinet du docteur pour t’y faire ausculter. Quand tu sortiras, tu retourneras voir le sergent Castier dehors. Suivant !» Alors, sans autre cérémonie, Isaac quitta sa chaise et se dirigea vers la porte qu’on lui désignait. Il se retrouva seul dans le couloir, dont toutes les portes étaient fermées, et qui n’était meublé que de quelques chaises. Il hésita cependant à s’y asseoir, aussi était-il encore debout lorsque le médecin ouvrit la porte et lui fit signe d’entrer. Le cabinet médical était une petite pièce, dans laquelle se trouvaient un bureau et une table d’auscultation, une toise, une bibliothèque et divers autres meubles encombrés d’outils médicaux et de documents. La porte par laquelle était entré Isaac donnait sur le couloir, tandis qu’une seconde porte donnait vers la cour. Au centre de la pièce, fumant la pipe, le médecin semblait observer le jeune homme. Puis, rompant l’étrange silence qui s’était installé, il entama son examen. - « Quel âge avez-vous ? » - « 19 ans monsieur. » - « Des maladies connues ? » - « Je ne crois pas… » - « Des antécédents dans la famille ? » - « Je ne sais pas, mes parents ne m’ont jamais parlé de soucis de santé. » - « Bien, tu as l’air d’un solide gaillard, c’est souvent le cas des paysans. Car tu es paysan n’est-ce pas ? Cela se voit à tes mains. » Isaac ne sut quoi répondre, mais le docteur semblait déjà se diriger vers la toise qui ornait un des murs. - « Viens ici et mets-toi dos au mur. Colle les pieds à la plinthe et regarde droit devant toi. » Le jeune homme s’exécuta sans mot dire, et vint se faire mesurer. - « Bon, un bon mètre quatre-vingts, si je soustrais la semelle de tes souliers. C’est pas mal, et tu n’as l’air ni trop gras ni trop maigrichon. Si tu es sportif, tu feras un bon soldat va ! » Puis, sans la moindre once de tact, le médecin vint placer sa main sur la mâchoire inférieur de l’infortuné soldat, et observa attentivement ses dents. - « De belles dents ça, c’est bien. Bon, et maintenant, essaie de lire ce qui est écrit sur l’affiche au fond de la pièce pour voir ? » - « C’est que… je lis assez mal. » - « Mouais, ne t’en fais pas, ce n’est pas rare pour les recrues. Tu arrives au moins à voir les lettre, même les plus petites ? » - « Oui, sans problème ». Le docteur s’approcha alors de son bureau et, restant debout, il griffonna quelques notes sur le dossier du jeune volontaire. Il écrivit ensuite sur un petit billet, qu’il tendit à Isaac. - « Voilà tes mesures si je ne me trompe pas, c’est que j’ai l’œil ! et puis je n’ai pas le temps de te mesurer. C’est bon pour moi, tu peux ressortir par la porte par laquelle tu es entré et prendre la première à gauche, tu trouveras le vestiaire en haut de l’escalier. Allez, ouste ! » Termina le médecin. Sans se faire prier outre mesure, Isaac quitta donc le cabinet médical, son billet en main. Suivant les directives du médecin, il ouvrit la première porte à gauche dans le couloir, et y trouva un escalier en haut duquel il se trouva dans une sorte de grand vestibule. Face à lui, accoudé à un comptoir, un caporal-fourrier lui fit signe d’approcher. - « Alors mon gars, le toubib t’as donné un papier pour moi non ? » Issac tendit alors le billet au caporal, qui disparut alors dans la pièce adjacente. Il en revint quelques secondes plus tard, une pile de vêtements blancs dans les bras. - « Voilà, va te dessaper dans le coin de la pièce, fais une pile avec tes vieux vêtements et viens me les déposer. Oh et, en attendant, quelle pointure tu fais ? » - « 45 je crois, monsieur. » Et l’homme disparut à nouveau. Isaac, en attendant, enfila les vêtements qu’on lui tendait. Les sous-vêtements semblaient effroyablement rêches, le pantalon était taillé un peu trop grand et la chemise lui était trop courte aux poignets ; mais il se sentit étrangement à l’aise dans cette nouvelle tenue pourtant si simple. L’homme reparut à ce moment-là, une paire de souliers et de guêtres noires sur les bras. - « Bon, le toubib a du progrès à faire encore mais ça te va à peu près. Tu feras un ourlet pour ton pantalon, et tu n’auras qu’à retrousser tes manches. Tiens, voilà tes chaussures. Elles sont presque neuves, et on n’en donne presque qu’avant les campagnes alors prends-en soin. Une fois sappé, tu peux redescendre dans la cour. » Isaac enfila ses chaussures, et lutta un instant pour boutonner les guêtres sur sa cheville. Puis, saluant le caporal, il descendit dans l’escalier. Sortant enfin du bâtiment, il déboucha dans la cour, ou des soldats installaient des tables et des bancs de bois. Le sergent Castier lui fit signe de s’asseoir à une des tables déjà installées, où se trouvaient les trois volontaires qui étaient passés à l’incorporation avant lui. L’un d’eux, pour la première fois, lui adressa la parole. - « Tu viens de quel patelin toi ? » - « Dordonne, dans les collines de la grande muse, près de Tolwhig. Et vous ? » - « Moi, je suis de Narval, sur les côtes des mers du nord. Le grand dadet à coté de toi viens de Larsac, près de Rousset ; et le petit jeune assis au bout c’est un muscadin de la capitale. » Répondit le plus loquace des trois volontaires. - « Je vois… je m’appelle Isaac Metayer, et vous ? » - « Moi c’est Champmathieu. Le grand c’est Paoli, et le noblion c’est… euh… C’est quoi ton patronyme, le muscadin ? » - « Je m’appelle Auguste de Rochemort, enchanté » Répondit le jeune homme au bout de la table. - « Auguste c’est ça. Puisque tu as retrouvé ta langue, qu’est-ce qu’un muscadin comme toi est venu faire dans la garde ? Ton paternel pouvait pas t’acheter une charge de lieutenant dans un régiment de capitale ? » Demanda Champmathieu. Mais le jeune Auguste, boudant sa réponse, resta muet. Avant que Champmathieu ne puisse réitérer sa question, le sergent Castier, qui était auprès d’eux, lui tapa sur l’épaule. - « Fous lui la paix, volontaire. Ici tout le monde a ses raisons, concentres-toi sur les tiennes. » Lui intima le sergent, l’air sévère. Champmathieu n’insista pas, d’autant plus que du bâtiment, une agréable surprise attira son attention. Les tables et les bancs étant en place, plusieurs soldats arrivaient à présent avec des carafes, des miches de pain, de gros jambons et de grandes tomes de fromage. On posa sur les tables ces diverses victuailles, et le sergent castier fit signe aux volontaires d’y prendre leur part. - « Ah ! C’est pas trop tôt ! Par ici la boustifaille ! » S’exclama Champmathieu. Tous se servirent alors dans de grandes écuelles de bois, et reprirent le cours de leur conversation. Autour d’eux, à mesure qu’ils sortaient de la visite médicale et de l’équipementier, de nombreux volontaires venaient prendre place sur les bancs. Finalement, Paoli, qui était resté relativement silencieux jusqu’alors, interpella le sergent. - « Dites, vous savez ce qu’on va faire exactement pendant ces trois jours ? » Le sous-officier, qui s’était retourné, fit alors un grand sourire. Puis, amusé, il répondit : - « Suer beaucoup, dormir très peu, et déballer vos tripes. Quand ce sera fini, on verra à quoi vous êtes bons et on vous enverra là où on a besoin de vous. »
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